GROSSESSE A GUEDIAWAYE: Une étudiante découvre sa grossesse, sept jours après son mariage, et se fait avorter par un pharmacien à Thiès
L’interruption volontaire de grossesse (Ivg) subie par l’étudiante N. Maguette G, grâce au concours d’un pharmacien établi à Thiès, une semaine après son mariage, laisse perplexes et dubitatifs les membres de sa famille et ses voisins de quartier, qui se perdent dans des commentaires et des supputations aussi bien allusifs que suspicieux. Toutefois, après l’opération intra-vaginale à but abortif, la jeune femme a été démasquée et dénoncée par les blouses blanches du centre hospitalier de Roi Baudouin, puis livrée au commissariat central de police de Guédiawaye.
Les limiers du central de Guédiawaye ont interpellé et mis sous les verrous l’étudiante N. Maguette G., pour le délit d’interruption volontaire de grossesse (Ivg). Celle-ci, sujette à des douleurs abdominales atroces, s’est rendue le 7 novembre 2018 au centre hospitalier de Roi Baudouin et sollicité une intervention.
Le pharmacien fait avorter l’étudiante et laisse le tubercule à but abortif à l’intérieur
Après trois jours d’observation, le médecin-chef de la maternité découvre un tubercule, en intra-vaginal à but abortif, dans les parties intimes de l’étudiante. Il soupçonne immédiatement une opération d’interruption volontaire de grossesse et presse l’étudiante de questions. Cette dernière cafouille et verse dans des propos confus. L’agent de santé extrait alors l’appareil abortif de l’entrecuisse de la jeune femme, se retire sur la pointe des pieds dans son bureau et rédige son rapport médical certifiant un avortement provoqué. Il téléphone au commissaire central de Guédiawaye, Ousmane Diédhiou et l’informe. Ce dernier envoie immédiatement au centre hospitalier ses éléments de la brigade de recherches. Qui cueillent la jeune femme, l’embarquent et la conduisent dans les locaux du commissariat.
L’étudiante avoue et dit craindre d’être la risée du quartier, vu que son mariage n’a duré qu’une semaine
Face aux questions, la mise en cause reconnait les faits d’Ivg et affirme avoir sollicité les services d’un pharmacien nommé C. T, établi à Thiès, pour se faire avorter. Elle indique avoir été aidée par celui-ci et déclare n’avoir pas retenu le nom de l’officine pharmaceutique dans la Cité du rail, encore moins se souvenir de son adresse exacte. «Il (le pharmacien) m’a fait ça gratuitement. Je le connais depuis longtemps. J’ignorais qu’il avait laissé le tubercule à l’intérieur de mon appareil génital. Personne n’était au courant de ma grossesse. Y compris ma mère. Je me suis fait avorter pour m’épargner une humiliation, vu que mon mariage n’a duré qu’une semaine», a déclaré la mise en cause.
Elle se dit divorcée et attribue sa grossesse de 7 jours à son mari, sa famille dément le divorce et suspecte une grossesse pré-mariage
La mise en cause précise toutefois être divorcée d’avec son «éphémère mari» et affirme être cependant tombée enceinte des œuvres de celui-ci. «J’ai constaté l’arrêt de mes règles au mois de septembre dernier. J’ai voulu aller chez un gynécologue, mais j’ai pensé que cela pourrait être lié au stress. Mais, du fait que cela persistait quelques semaines après, j’ai fait un test de grossesse, qui s’est avéré positif. Ainsi, je suis allée à Thiès le 3 novembre dernier pour me faire avorter auprès du pharmacien nommé C. T. Je n’ai vu aucun gynécologue. Mes douleurs ont commencé le lundi 5 novembre dernier», a soutenu la jeune fille. Des membres de sa famille ont cependant démenti sur toute la ligne le divorce d’avec son mari et justifient l’attitude de l’étudiante par une grossesse pré-mariage. Elle a été déférée au parquet du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye par la police de Guédiawaye pour Ivg.
Vieux Père NDIAYE
jotaay.net