Aminata Sophie Dièye ou Ndèye Takhawalou n’est plus. Elle nous a quitté il y a quelques minutes, avons-nous appris auprès des membres de la rédaction de L’Observateur ce mercredi 17 février 2016.
Auteure de ces mots :«Quarante ans, Sénégalaise, toujours dans le pétrin» auxquels les Sénégalais et lecteurs de L’Observateur s’étaient habitués au point de ne plus pouvoir se passer de ses chroniques croustillantes dans les éditions du samedi, notre «Ndèye Takhawalou» s’en est allée, terrassée par le diabète.
Aminata Sophie Dièye avec qui nous avons eu le bonheur de partager, dans les années 1990, la salle de rédaction mythique de Wal Fadjiri, nous présentait en décembre 2013 à L’OBS, à l’occasion d’une belle cérémonie de dédicace, son ouvrage intitulé «De la trainée à la sainte».
Une compilation de ses rubriques parues dans le quotidien d’informations du Groupe Futurs Medias (GFM).
« Drapées dans une tunique rose fushia ornée de perles argentées, un foulard de la même couleur gracieusement noué sur la tête, Aminata accueille avec un sourire majestueux ses nombreux «fans» venus découvrir sa véritable personnalité », écrivaient alors des confrères qui avaient percé le mystère voilé que cachaient cette intelligence rare, cette plume légère, cette âme propre qui fit ses classes au Conservatoire national d’arts dramatiques, joua des rôles dans le monde du cinéma, dans par exemple «La petite vendeuse de soleil»le dernier film de Djibril Diop Manbéty (réalisateur sénégalais)».
C’est prolixe, hors norme, que Aminata Sophie Dièye qui nous a gratifié de son talent énorme, remplissant des pages de nouvelles, «Destroy system» publié dans l’anthologie des «Jeunes poètes du Sahel», ou encore «Saison d’amour et de colère» publié en 1998, nous quitte pour ne plus s’arrêter dans sa quête de l’infini.
Charles FAYE