Nous, partis politiques de l’Opposition soussignés,
Communiquons ce qui suit :
Nous nous sommes penchés sur la gravissime situation créée par la vaste entreprise de fraudes sur les cartes nationales d’identité menée à l’échelle de tout le pays et à l’étranger, dans des officines de l’APR et sous le couvert des services du ministère de l’Intérieur.
Les commissions d’instruction de la carte nationale d’identité dépêchées sur l’étendue du territoire national et à l’étranger travaillent d’arrache-pied avec les responsables de l’APR à l’insu des autres citoyens qui ont tout autant besoin de la CNI pour s’inscrire sur les listes électorales. De telles pratiques avaient été jugulées depuis les années 80 du siècle dernier, à l’aube du multipartisme balbutiant. Nous les croyions à jamais révolues dans notre pays.
Des mineurs voient ainsi leurs identités totalement déformées. De faux parents leur sont attribués, de fausses adresses, etc. pour que, le moment venu, ils puissent voter dans le bon sens. A l’étranger, notamment aux Etats-Unis d’Amérique, les officines de l’APR délivrent à des ressortissants mauritaniens et guinéens des pièces d’identité sénégalaises aux fins de les inscrire sur les listes électorales du Sénégal.
Toute cette stratégie est mûrement réfléchie et froidement exécutée quitte à plonger le pays dans des incertitudes.
Les cartes d’identité qui arrivent massivement à expiration en 2016 sont aussi un autre problème sur la route des prochaines échéances électorales Pour ceux dont l’objectif à peine voilée est de confisquer la volonté populaire, cette situation constitue une niche extraordinaire de fraudes qui pourrait également perturber la paix civile.
C’est pour toutes ces raisons que nous exigeons :
1. Le changement de la tutelle des élections actuellement aux mains du ministre de l’Intérieur militant attitré de l’APR. Il faut une personnalité consensuelle pour organiser les élections comme les prédécesseurs de l’actuel Président de la République en avaient convenu avec leur Opposition.
2. la mise en place immédiate du comité de veille où pouvoir et opposition devraient examiner tous les obstacles qui peuvent compromettre le caractère libre et honnête des élections à venir.
3. Un audit indépendant de toutes les opérations réalisées par les commissions d’instruction de la carte nationale d’identité et l’annulation de tous les cas de fraudes avérés.
Nous en appelons à tous les militants de l’intérieur comme de la diaspora pour qu’ils aiguisent leur vigilance et s’opposent vigoureusement à toute tentative de fausser le scrutin en amont.
Nous en appelons également à tous les citoyens sans parti, aux organisations de la société civile, aux mouvements citoyens afin qu’ils fassent entendre leurs voix pendant qu’il est encore temps.
Nous attendons de la presse de notre pays qu’elle continue de jouer, comme par le passé, son rôle de veille en ces moments éminemment critiques pour la stabilité du pays et la pérennité de son système démocratique.
Nous appelons enfin l’attention des pays dont les fonds publics ont aidé ou aident encore à l’organisation d’élections régulières au Sénégal sur d’éventuelles dérives si la tendance n’est pas immédiatement redressée.
Dakar, le 06 juillet 2015
AJ/Pads - Bokk Guis Guis - FSD/BJ - PDS - REWMI - UCS - URD
Communiquons ce qui suit :
Nous nous sommes penchés sur la gravissime situation créée par la vaste entreprise de fraudes sur les cartes nationales d’identité menée à l’échelle de tout le pays et à l’étranger, dans des officines de l’APR et sous le couvert des services du ministère de l’Intérieur.
Les commissions d’instruction de la carte nationale d’identité dépêchées sur l’étendue du territoire national et à l’étranger travaillent d’arrache-pied avec les responsables de l’APR à l’insu des autres citoyens qui ont tout autant besoin de la CNI pour s’inscrire sur les listes électorales. De telles pratiques avaient été jugulées depuis les années 80 du siècle dernier, à l’aube du multipartisme balbutiant. Nous les croyions à jamais révolues dans notre pays.
Des mineurs voient ainsi leurs identités totalement déformées. De faux parents leur sont attribués, de fausses adresses, etc. pour que, le moment venu, ils puissent voter dans le bon sens. A l’étranger, notamment aux Etats-Unis d’Amérique, les officines de l’APR délivrent à des ressortissants mauritaniens et guinéens des pièces d’identité sénégalaises aux fins de les inscrire sur les listes électorales du Sénégal.
Toute cette stratégie est mûrement réfléchie et froidement exécutée quitte à plonger le pays dans des incertitudes.
Les cartes d’identité qui arrivent massivement à expiration en 2016 sont aussi un autre problème sur la route des prochaines échéances électorales Pour ceux dont l’objectif à peine voilée est de confisquer la volonté populaire, cette situation constitue une niche extraordinaire de fraudes qui pourrait également perturber la paix civile.
C’est pour toutes ces raisons que nous exigeons :
1. Le changement de la tutelle des élections actuellement aux mains du ministre de l’Intérieur militant attitré de l’APR. Il faut une personnalité consensuelle pour organiser les élections comme les prédécesseurs de l’actuel Président de la République en avaient convenu avec leur Opposition.
2. la mise en place immédiate du comité de veille où pouvoir et opposition devraient examiner tous les obstacles qui peuvent compromettre le caractère libre et honnête des élections à venir.
3. Un audit indépendant de toutes les opérations réalisées par les commissions d’instruction de la carte nationale d’identité et l’annulation de tous les cas de fraudes avérés.
Nous en appelons à tous les militants de l’intérieur comme de la diaspora pour qu’ils aiguisent leur vigilance et s’opposent vigoureusement à toute tentative de fausser le scrutin en amont.
Nous en appelons également à tous les citoyens sans parti, aux organisations de la société civile, aux mouvements citoyens afin qu’ils fassent entendre leurs voix pendant qu’il est encore temps.
Nous attendons de la presse de notre pays qu’elle continue de jouer, comme par le passé, son rôle de veille en ces moments éminemment critiques pour la stabilité du pays et la pérennité de son système démocratique.
Nous appelons enfin l’attention des pays dont les fonds publics ont aidé ou aident encore à l’organisation d’élections régulières au Sénégal sur d’éventuelles dérives si la tendance n’est pas immédiatement redressée.
Dakar, le 06 juillet 2015
AJ/Pads - Bokk Guis Guis - FSD/BJ - PDS - REWMI - UCS - URD