C’est une mauvaise surprise que les membres de la sécurité de la résidence de l’ambassadeur du Maroc ont découverte, jeudi 31 mars tôt le matin, en prenant leurs fonctions. Deux têtes de porcs accrochées aux grilles du portail de la villa. L’ambassade du Maroc a aussitôt déposé une plainte contre X. «Nous ne connaissons pas les motivations des auteurs de cet acte. C’est aux autorités françaises de les dévoiler et de décrypter le message qu’il y a derrière», réagit un membre l’ambassade interrogé par la presse française.
Le fait de déposer des têtes de porcs est en général une injure faite aux musulmans et les précédents sont multiples en France, pour ne pas dire nombreux, dans un contexte de recrudescence des actes racistes et antisémites.
Le 1er décembre 2015, une tête de porc cuite, posée dans un pot de fleurs, avait notamment été retrouvée à l’entrée d’une salle de prière de la commune d’Ecquevilly, à quelque 40 km à l’Ouest de Paris. Et en avril 2015, trois jeunes de 21 ans, poursuivis pour avoir déposé une tête et des oreilles de porc devant la mosquée Sunna de Besançon, en décembre 2013, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel. Aucune partie civile ne s’était constituée au procès. Le fait que personne, excepté les policiers, n’avait vu le corps du délit avait probablement joué en leur faveur, puisque « l’atteinte à l’intégrité psychique » des membres de la communauté musulmane « dans un but de vengeance » (selon les mots des procureurs qui réclamait des sanctions) n’avait pas été réalisée.
« Une étape supplémentaire dans la provocation »
Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et du Rassemblement des musulmans de France (RMF), fédération de mosquées liée au Maroc, dénonce les actes de stigmatisation dont les musulmans sont fréquemment victimes en France. « Le fait de s’en prendre à la résidence de l’ambassadeur démontre qu’une étape supplémentaire dans la provocation a été franchie. Cette nouvelle profanation vise la représentation diplomatique d’un pays ami de la France, engagé au même titre dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme, a-t-il commenté, en exprimant son soutien à l’ambassadeur à la suite de cette « provocation insupportable ».
Le fait de déposer des têtes de porcs est en général une injure faite aux musulmans et les précédents sont multiples en France, pour ne pas dire nombreux, dans un contexte de recrudescence des actes racistes et antisémites.
Le 1er décembre 2015, une tête de porc cuite, posée dans un pot de fleurs, avait notamment été retrouvée à l’entrée d’une salle de prière de la commune d’Ecquevilly, à quelque 40 km à l’Ouest de Paris. Et en avril 2015, trois jeunes de 21 ans, poursuivis pour avoir déposé une tête et des oreilles de porc devant la mosquée Sunna de Besançon, en décembre 2013, avaient été relaxés par le tribunal correctionnel. Aucune partie civile ne s’était constituée au procès. Le fait que personne, excepté les policiers, n’avait vu le corps du délit avait probablement joué en leur faveur, puisque « l’atteinte à l’intégrité psychique » des membres de la communauté musulmane « dans un but de vengeance » (selon les mots des procureurs qui réclamait des sanctions) n’avait pas été réalisée.
« Une étape supplémentaire dans la provocation »
Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et du Rassemblement des musulmans de France (RMF), fédération de mosquées liée au Maroc, dénonce les actes de stigmatisation dont les musulmans sont fréquemment victimes en France. « Le fait de s’en prendre à la résidence de l’ambassadeur démontre qu’une étape supplémentaire dans la provocation a été franchie. Cette nouvelle profanation vise la représentation diplomatique d’un pays ami de la France, engagé au même titre dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme, a-t-il commenté, en exprimant son soutien à l’ambassadeur à la suite de cette « provocation insupportable ».