Diamaguène, un quartier du département de Pikine, subit chaque année les affres des inondations durant l'hivernage. Chaque saison des pluies y est synonyme de difficultés pour les habitants, et cette fois-ci n'a pas fait exception. Hier encore, ces derniers ont dû lutter contre les eaux pour éviter de passer la nuit à la belle étoile.
Fatou Diouf, un seau à la main et son pagne bien noué, n’a eu qu’une seule préoccupation hier : évacuer l’eau de pluie de sa maison, alors même que le ciel continuait de déverser son contenu. Vendeuse de légumes au marché local, cette mère de famille n'a pas pu se rendre à son travail ce lundi. « Si je laisse l'eau s’accumuler, mes quatre enfants, ma belle-fille et moi-même n’aurons plus d’espace pour nous reposer », explique-t-elle, précisant que l’eau a envahi les chambres.
« Nous vivons cela chaque année pendant l’hivernage. L’eau de pluie stagne dans cette zone presque toute l’année. Alors, à chaque nouvelle averse, toutes les maisons sont inondées », déplore-t-elle. Pourtant, Fatou Diouf garde espoir que cette année sera différente des précédentes, certaines grandes artères ayant été récemment canalisées.
Les maisons voisines de celle de Fatou Diouf présentent un spectacle similaire. La pluie d’hier y a laissé des traces profondes, et les habitants ont tout tenté pour faire sortir l'eau de leurs demeures. Certains, comme Fatou, ont opté pour des méthodes manuelles, tandis que d'autres ont eu recours à des motopompes, bien que cela engendre des coûts supplémentaires.
Abdou Diagne souligne que ces motopompes fonctionnent au gasoil, ce qui nécessite des dépenses régulières. « Chaque famille gère sa propre consommation, mais pour la rue, nous cotisons ensemble pour acheter le gasoil », explique-t-il, tout en ajoutant qu’il est difficile de chiffrer les dépenses totales.
« La pluie a commencé à tomber très tôt », précise Abdou. La plupart des jeunes du quartier n’ont pas pu se rendre au travail, leur seule préoccupation étant d’évacuer l’eau des maisons et des rues. Néanmoins, Abdou garde son sens de l'humour et assure que cela n'affectera pas leur participation au Magal. « Qu’il pleuve ou non, nous irons à Touba. Que nos maisons soient inondées ou non, nous irons à Touba », déclare-t-il avec conviction.
Ni Fatou Diouf, ni Abdou Diagne, ni leurs voisins de Diamaguène Sicap Mbao ne comptent sur les autorités pour résoudre ce problème récurrent. « Chaque année, nous vivons la même situation », disent-ils, résignés. Cependant, ils exhortent les habitants à faire preuve de civisme en évitant de déverser le contenu des fosses septiques dans les rues et en s'abstenant de se quereller à cause des eaux stagnantes. Malgré les difficultés, ils se rappellent que cette situation, aussi difficile soit-elle, n'est pas permanente.
Avec Le Grand Panel
Fatou Diouf, un seau à la main et son pagne bien noué, n’a eu qu’une seule préoccupation hier : évacuer l’eau de pluie de sa maison, alors même que le ciel continuait de déverser son contenu. Vendeuse de légumes au marché local, cette mère de famille n'a pas pu se rendre à son travail ce lundi. « Si je laisse l'eau s’accumuler, mes quatre enfants, ma belle-fille et moi-même n’aurons plus d’espace pour nous reposer », explique-t-elle, précisant que l’eau a envahi les chambres.
« Nous vivons cela chaque année pendant l’hivernage. L’eau de pluie stagne dans cette zone presque toute l’année. Alors, à chaque nouvelle averse, toutes les maisons sont inondées », déplore-t-elle. Pourtant, Fatou Diouf garde espoir que cette année sera différente des précédentes, certaines grandes artères ayant été récemment canalisées.
Les maisons voisines de celle de Fatou Diouf présentent un spectacle similaire. La pluie d’hier y a laissé des traces profondes, et les habitants ont tout tenté pour faire sortir l'eau de leurs demeures. Certains, comme Fatou, ont opté pour des méthodes manuelles, tandis que d'autres ont eu recours à des motopompes, bien que cela engendre des coûts supplémentaires.
Abdou Diagne souligne que ces motopompes fonctionnent au gasoil, ce qui nécessite des dépenses régulières. « Chaque famille gère sa propre consommation, mais pour la rue, nous cotisons ensemble pour acheter le gasoil », explique-t-il, tout en ajoutant qu’il est difficile de chiffrer les dépenses totales.
« La pluie a commencé à tomber très tôt », précise Abdou. La plupart des jeunes du quartier n’ont pas pu se rendre au travail, leur seule préoccupation étant d’évacuer l’eau des maisons et des rues. Néanmoins, Abdou garde son sens de l'humour et assure que cela n'affectera pas leur participation au Magal. « Qu’il pleuve ou non, nous irons à Touba. Que nos maisons soient inondées ou non, nous irons à Touba », déclare-t-il avec conviction.
Ni Fatou Diouf, ni Abdou Diagne, ni leurs voisins de Diamaguène Sicap Mbao ne comptent sur les autorités pour résoudre ce problème récurrent. « Chaque année, nous vivons la même situation », disent-ils, résignés. Cependant, ils exhortent les habitants à faire preuve de civisme en évitant de déverser le contenu des fosses septiques dans les rues et en s'abstenant de se quereller à cause des eaux stagnantes. Malgré les difficultés, ils se rappellent que cette situation, aussi difficile soit-elle, n'est pas permanente.
Avec Le Grand Panel