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Financement supposé de l'opposition par Lamine Diack : Latif Coulibaly accuse un cabinet français, un responsable du journal "Le Monde"...


Rédigé le Lundi 21 Décembre 2015 à 21:11 | Lu 48 fois | 0 commentaire(s)



«Cette histoire n’est pas anodine. C’est un processus de dénigrement de l’autorité qui est mis en place depuis la France par un important cabinet de communication qui travaille au service du Pds. (…) Ce cabinet bénéficie de l’appui d’un important avocat français qui, dans un passé récent également, était impliqué, d’une manière ou d’une autre, dans la gestion des médias en France à un niveau important.»

C’est Abdou Latif Coulibaly, secrétaire général du gouvernant, membre de l’Alliance pour la République (Apr) qui en fait la révélation dans cet entretien. Pour lui, ce n’est pas un hasard que les deux plus hautes autorités de l’Etat (Macky Sall et Moustapha Niasse) soient visées par des informations publiées concomitamment dans la pesse étrangère. Il s’agit, selon le Secrétaire général du gouvernement, d’une vaste opération de dénigrement et de calomnie orchestrée par «le cabinet de communication français de l’épouse de l’ancien dirigeant et membre du CSA en France», travaillant pour le compte du Pds.

Abdou Latif Coulibaly souligne, par ailleurs, que « Serge Michel, rédacteur en chef de Afrique Monde, à lui-même participé de façon confirmée à la manipulation de l’édition internet du journal à l’insu du journaliste qui a rédigé l’article ».


Financement supposé de l'opposition par Lamine Diack : Latif Coulibaly accuse un cabinet français, un responsable du journal "Le Monde"...

Comment appréhendez-vous l’affaire Lamine Diack, révélée par nos confrères français du «Monde» et relayée par la presse nationale ? 

Il y a deux niveaux de problème dans cette affaire-là. J’avoue sincèrement quand, pour la première fois, j’ai lu dans la presse ce qu’on disait du Président Diack - pour qui j’ai beaucoup de respect - j’ai eu mal personnellement et cela, pour deux raisons : d’abord pour l’’estime que j’ai pour cet homme ; ensuite, parce que je suis sénégalais. 

Et j’ai vu un homme qui a été, pendant des années, à la tête de cette prestigieuse institution. Je ne pouvais imaginer, un instant, qu’il pourrait être coupable des faits qui lui étaient reprochés par le juge français. Je suis complètement atterré quand il a avoué avoir reçu des fonds de corruption. Quand on est sénégalais, cela fait mal ! Le deuxième niveau de problème, c’est qu’il dise avoir donné l’argent à l’opposition sénégalaise. C’est quelque chose qu’il n’aurait jamais dû dire, parce que dire cela, c’est jeter l’opprobre sur l’opposition sénégalaise. On ne peut pas engager une entreprise de dénigrement à ce niveau-là. Il y a maintenant un troisième niveau de problème : comment la presse a-t-elle pu citer nommément le président de la République, alors que cela n’a jamais été le cas dans « Le Monde ». 

Mieux, Lamine Diack lui-même a fait un démenti cinglant, le journaliste du « Le Monde » que j’ai écouté sur les ondes de Sud Fm, a dit qu’il n’a jamais cité le nom de Macky Sall. Que l’on se soit trompé, de façon humble, l’on fait son mea culpa. Mais il ne faut pas persister dans ce qui n’est pas une erreur, mais plutôt une faute, Comme je le disais récemment aux jeunes journalistes lors de la remise de diplôme de fin de formation au Cesti, le journaliste n’est pas un romancier qui crée le monde, qui dit le monde tel qu’il le souhaite voir être. Ce n’est pas le cas pour le journaliste. Il s’en est trouvé des journalistes qui, effectivement, auraient souhaité que Lamine Diack fasse des accusations de cette nature. 

Concernant le Président Macky Sall, il (Diack) n’a jamais fait de telles accusations. Comment alors peut-on persister à dire des choses comme ça ? Cela interroge fondamentalement la pratique du journalisme au Sénégal. Je pense que nous avons une responsabilité collective partagée par rapport à ça, les journalistes et la société elle-même. Et en plus, il s’en est trouvé des opposants – d’ailleurs qui s’en sont donnés à cÅ“ur joie dans les médias, , cela désastreux- qui eux-mêmes ont été dénigrés ; eux-mêmes font la risée du monde qu’on indexe les opposants sénégalais. 

Apparemment, on ne semble pas poser le problème à ce niveau-là. Aucun Sénégalais ne mérite cela. Personnellement, je doute qu’on ait fait avec cet argent ce que l’on prétend aujourd’hui, mais enfin… Dieu seul sait ! En tout cas moi, j’ai été particulièrement choqué par le traitement journalistique de cette affaire, choqué également par ce qu’on a dit de l’argent qui a été reçu de la part des Russes. Ça fait mal de voir qu’un haut responsable sénégalais qui a bénéficié de l’estime de tous les Sénégalais, du monde entier, avoue des faits de cette nature, d’après « Le monde ». Mais il faut savoir raison garder ! 

La convocation de journaliste et d’opposant se justifie-t-elle ? 

Je n’ai jamais vu dans un pays au monde où l’interpellation d’un journaliste est jugée normale. Mais il faudrait également que les journalistes réfléchissement profondément à la pratique de leur métier. Celle-ci n’est pas une licence. En démocratie, on ne peut pas revendiquer le droit à l’irresponsabilité. Il me semble, par le comportement obstiné de certains, on revendique le droit à l’irresponsabilité et cela est inacceptable en démocratie. 

Quid de l’interpellation d’Omar Sarr du Pds ? 

Vous pensez qu’Omar Sarr a le droit de dire ce qu’il a dit. C’est ça l’irresponsabilité. Les gens revendiquent le droit d’être irresponsables. Mais la loi l’interdit. Quand on la viole, on doit s’attendre à ce qu’elle vous soit appliquée. Moi d’ailleurs, je ne suis pas du tout ébranlé par rapport à ça, pour avoir vécu des interpellations de ce genre. 

Mais, il faut comprendre que cette histoire n’est pas anodine. C’est un processus de dénigrement de l’autorité qui est mis en place depuis la France par un important cabinet de communication qui travaille au service du Pds. Et avec l’évolution du temps, l’on se rendra compte de l’effectivité de ce que je dis. Ce cabinet bénéficie de l’appui d’un important avocat français qui, dans un passé récent également, était impliqué d’une manière ou d’une autre dans la régulation des médias en France à un niveau important. Et c’est depuis des mois que ce processus a été mis en branle. Il n’y a pas de hasard dans la concomitance du dénigrement systématique organisé contre Macky Sall à Dakar et celui contre Moustapha Niasse. La concomitance n’est pas fortuite. Elle est bien orchestrée. Vous vous souvenez, à un moment donné, le Pds avait promis de faire un combat au plan international, en investissant les Nations Unies et autres, probablement ce schéma n’a pas prospéré qu’on change d’orientation. A son corps défendant, parfois, le Pds peut être amené à participer à une opération diabolique de dénigrement de la première autorité du pays. C’est ce qui est malheureux dans cette affaire. 

Est-ce à dire que c’est ce cabinet de communication qui a remis le rapport d’audition de Lamine Diack à nos confrères du « Monde » ? 

Ce que je veux dire, c’est très simple : que les faits qui sont constatés ou les déclarations qui sont faites, sont à ranger dans le cadre d’un vaste programme de dénigrement et de calomnie de la première autorité de ce pays et ceux qui sont identifiés comme les têtes de pont du régime actuel : le président de la République et l’un de ses soutiens les plus forts, en l’occurrence, Moustapha Niasse. Cette coïncidence n’est pas fortuite, elle est organisée. D’ailleurs, l’excuse présentée par le «Le monde», procède du fait qu’il y a une crise au sein de ce journal. Serge Michel, rédacteur en chef de Afrique Monde à lui-même participé de façon confirmée à la manipulation de l’édition internet du journal à l’insu du journaliste qui a rédigé l’article. Aujourd’hui, Le Monde conduit une enquête en interne pour situer les responsabilités. Sur la version papier publiée dans l’édition du monde du vendredi dernier, nulle part le nom du Président Macky n’a été cité. C’est seulement dans la version internet, qui a fait l’objet de manipulation sur instigation du cabinet de communication de l’épouse de l’ancien dirigeant et membre du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) en France, que le nom du président de la République a été cité. 

Sud Quotidien



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