Rappeur ou animateur ? Faites votre choix. En entendant, Fata, ou Moustapha Gningue si vous voulez, continue à répandre le flow sur les antennes. En pleine préparation de son nouvel album, « El Presidente » a accepté de lever un coin du voile sur sa vie, mais aussi sur cette nouvelle œuvre de partage d’expérience après 7 ans de diète.
Fata ?
Fata est un natif de Saint-Louis. Moustapha Gningue (son vrai nom) est né à Saint-Louis en 1976, y a fait ses études élémentaires. Après l’entrée en sixième, je suis venu à Dakar (1990-1991) où se trouvait mon père, parce que j’ai perdu ma mère – Fatou – à l’âge de cinq ans. Je suis né dans un quartier très populaire qui s’appelle Diamaguène. J’y ai vécu avec ma grand-mère qui m’a élevé. Il y avait aussi mon oncle, Bilal, qui s’est bien occupé de moi et qui a tout fait pour que je continue mes études pendant que j’étais tout petit. C’est lui qui a fait de moi ce que je suis en terme d’éducation.
Etudes
D’abord l’école primaire dans les années 1980. Je les ai faites à l’école Léona Sy de Saint-Louis. Puis, je suis allé à l’école Boubacar Diop de Médine. J’ai fait la sixième au collège Notre Dame de Liban jusqu’en troisième. J’ai eu mon BFEM avant d’aller au lycée Blaise Diagne, où j’ai arrêté mon cursus scolaire, en classe de première, à cause de l’influence artistique.
Carrière artistique
A mes débuts, j’étais danseur. On avait commencé la danse avec une bande d’amis au collège Notre Dame de Liban. De la danse, on a commencé à interpréter des morceaux américains et français. C’est ainsi qu’on a commencé à écrire nos propres textes de rap. Ma première œuvre artistique fut une compilation qui s’appelait « Dekile Rap », l’une des plus grandes compilations de l’histoire du rap sénégalais. Cette compilation a vu l’éclosion de plusieurs artistes vers les années 2000. Pendant ce temps, j’étais avec mon groupe « CBV ». On a fait par la suite pas mal de compils, au moins trois, avant la sortie de notre premier album « Hors classe », en deux volumes. C’était en 2001. J’ai continué à faire des featurings, ce qui m’a d‘ailleurs lancé en solo. Ainsi, j’ai fait mon premier album solo, « Rafrique », en 2005. C’est de là que j’ai pris le nom « El Presidente ». Cet album, je l’ai fait intégralement aux Etats-Unis avec une star américaine, Drag-On, le numéro 2 du groupe « Ruff Ryders », que j’ai invité à Dakar.
Rapports tendus avec les autres rappeurs
Cela date de longtemps et je pense que c’est fini. Des fois c’était pour quelques différences (de Style, ndlr) que l’on peut comprendre, d’autant que je suis né très « hard cord » dans le métier et très engagé politiquement. Il est clair que tout le monde ne peut pas l’accepter. Sinon, je n’ai jamais eu de problème personnel avec un rappeur. Ce que je fais dans le hip hop, je ne vois aucun rappeur sénégalais qui le fait, surtout en terme d’émission, en terme de promotion des jeunes talents à la télé comme à la radio.
Animation
J’ai commencé l’animation à la radio en 2004 avec Mame Less Camara à Envie FM qui n’émet plus. J’animais une émission, « Hip hop génération », que je présente actuellement à Rewmi FM. La radio m’a inspiré pour faire la télé. J’ai juste transposé toutes les idées à la télé. 2Stv a accepté les idées et c’est là que « Hip hop feeling » a commencé. Ce qui a permis de donner de la visibilité à beaucoup de jeunes talents.
Projet
Après sept ans, je m’apprête à sortir mon deuxième album intitulé « Ikhra ». C’est un album qui est très important pour moi, dans la mesure où il va marquer mon évolution artistique. C’est une occasion pour moi de partager tout ce que j’ai acquis comme expérience pendant mes nombreux voyages. Dans les textes, c’est un africain qui s’adresse à des africains. J’y parle de famille, de la société de manière générale, des textes très engagés socialement plutôt que politiquement. Le CD sera composé de 14 à 16 morceaux et devrait être prêt au plus tard en décembre. Beaucoup d’artistes comme Pape Diouf, Aida Samb, Ndiouga Dieng, Pape Ndiaye Thiopet… travaillent sur ce projet.
Archipo.com
Fata ?
Fata est un natif de Saint-Louis. Moustapha Gningue (son vrai nom) est né à Saint-Louis en 1976, y a fait ses études élémentaires. Après l’entrée en sixième, je suis venu à Dakar (1990-1991) où se trouvait mon père, parce que j’ai perdu ma mère – Fatou – à l’âge de cinq ans. Je suis né dans un quartier très populaire qui s’appelle Diamaguène. J’y ai vécu avec ma grand-mère qui m’a élevé. Il y avait aussi mon oncle, Bilal, qui s’est bien occupé de moi et qui a tout fait pour que je continue mes études pendant que j’étais tout petit. C’est lui qui a fait de moi ce que je suis en terme d’éducation.
Etudes
D’abord l’école primaire dans les années 1980. Je les ai faites à l’école Léona Sy de Saint-Louis. Puis, je suis allé à l’école Boubacar Diop de Médine. J’ai fait la sixième au collège Notre Dame de Liban jusqu’en troisième. J’ai eu mon BFEM avant d’aller au lycée Blaise Diagne, où j’ai arrêté mon cursus scolaire, en classe de première, à cause de l’influence artistique.
Carrière artistique
A mes débuts, j’étais danseur. On avait commencé la danse avec une bande d’amis au collège Notre Dame de Liban. De la danse, on a commencé à interpréter des morceaux américains et français. C’est ainsi qu’on a commencé à écrire nos propres textes de rap. Ma première œuvre artistique fut une compilation qui s’appelait « Dekile Rap », l’une des plus grandes compilations de l’histoire du rap sénégalais. Cette compilation a vu l’éclosion de plusieurs artistes vers les années 2000. Pendant ce temps, j’étais avec mon groupe « CBV ». On a fait par la suite pas mal de compils, au moins trois, avant la sortie de notre premier album « Hors classe », en deux volumes. C’était en 2001. J’ai continué à faire des featurings, ce qui m’a d‘ailleurs lancé en solo. Ainsi, j’ai fait mon premier album solo, « Rafrique », en 2005. C’est de là que j’ai pris le nom « El Presidente ». Cet album, je l’ai fait intégralement aux Etats-Unis avec une star américaine, Drag-On, le numéro 2 du groupe « Ruff Ryders », que j’ai invité à Dakar.
Rapports tendus avec les autres rappeurs
Cela date de longtemps et je pense que c’est fini. Des fois c’était pour quelques différences (de Style, ndlr) que l’on peut comprendre, d’autant que je suis né très « hard cord » dans le métier et très engagé politiquement. Il est clair que tout le monde ne peut pas l’accepter. Sinon, je n’ai jamais eu de problème personnel avec un rappeur. Ce que je fais dans le hip hop, je ne vois aucun rappeur sénégalais qui le fait, surtout en terme d’émission, en terme de promotion des jeunes talents à la télé comme à la radio.
Animation
J’ai commencé l’animation à la radio en 2004 avec Mame Less Camara à Envie FM qui n’émet plus. J’animais une émission, « Hip hop génération », que je présente actuellement à Rewmi FM. La radio m’a inspiré pour faire la télé. J’ai juste transposé toutes les idées à la télé. 2Stv a accepté les idées et c’est là que « Hip hop feeling » a commencé. Ce qui a permis de donner de la visibilité à beaucoup de jeunes talents.
Projet
Après sept ans, je m’apprête à sortir mon deuxième album intitulé « Ikhra ». C’est un album qui est très important pour moi, dans la mesure où il va marquer mon évolution artistique. C’est une occasion pour moi de partager tout ce que j’ai acquis comme expérience pendant mes nombreux voyages. Dans les textes, c’est un africain qui s’adresse à des africains. J’y parle de famille, de la société de manière générale, des textes très engagés socialement plutôt que politiquement. Le CD sera composé de 14 à 16 morceaux et devrait être prêt au plus tard en décembre. Beaucoup d’artistes comme Pape Diouf, Aida Samb, Ndiouga Dieng, Pape Ndiaye Thiopet… travaillent sur ce projet.
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