31 DECEMBRE 1963 : «Cette date est celle de ma venue au monde. Je suis l’homonyme de Serigne Fallou Mbacké, deuxième khalife de Serigne Touba qui est le fondateur du Mouridisme. Je suis né le 31 décembre 1963, ainsi que mon fils, c’est pourquoi cette date est si marquante dans ma vie. Vous ne le savez pas, peut-être, mais le jour de mon anniversaire, je tombe toujours malade. Durant toute la journée du 31 décembre, je me sens frustré. Je suis crispé. D’habitude, le jour de votre anniversaire, les proches et amis vous appellent pour vous souhaiter leurs meilleurs vœux ou venir passer la fête avec vous. Mais comme je suis né un 31 décembre, jour de réveillon, mes proches et amis n’ont pas le temps. Ils sont tous occupés aux préparatifs de la fête de fin d’année. C’est seulement le soir, quand je m’apprête à aller faire ma prestation en boîte de nuit avec les fans, que je me sens en forme. Car, je suis en parfaite harmonie avec mes fans et mon orchestre, ils m’accompagnent partout. J’en profite pour me défouler, pour évacuer le stress et l’angoisse de la journée. C’est comme çà que je fête mon anniversaire chaque 31 décembre.»
7 JUILLET 2010 : «C’est une date qui m’a beaucoup marqué parce qu’elle marque le décès du Khalife des mourides, El Hadji Bara Fallilou Mbacké, qui est un fils à mon homonyme, Serigne Fallou, que j’aime de tout mon cœur. J’aurai bien aimé être de son époque, lui tendre les mains pour qu’il puisse formuler des prières pour moi, mais malheureusement Dieu l’a voulu autrement. Serigne Fallou était une personne très gentille et affectueuse, un marabout qui aimait aider les gens et intervenir quand le besoin se présentait. (…) Je sais que je suis incapable de faire tout ce qu’il faisait, mais j’essaie de suivre ses pas, surtout par rapport à sa générosité. D’ailleurs, durant tout le Magal de Kazou Razab (célébration de la naissance de Serigne Fallou), je me mets à pleurer parce animé d’une émotion extraordinaire, d’un bonheur absolu. Ce qui me marque le plus chez la famille de Serigne Fallou, c’est que tous ses enfants, ses khalifes sont mes amis. Ils m’aiment tous. De feu Serigne Modou Bousso Dieng Mbacké, son premier khalife, à Serigne Abo Mbacké. Certes, mon marabout est Serigne Abdou Karim Mbacké «Borom Makhalimal Ahla», mais je suis aimé de tous. Le Magal, je suis toujours chez Serigne Abo Mbacké et je reste à ses côtés jusqu’à la fin. Il ne me laisse même pas le temps d’aller à la cuisine pour aider à la préparation des repas ou de m’occuper de quoi que ce soit.
26 NOVEMBRE 1990 : (Après un long silence, il se lance, l’air triste.) Cette date marque le décès de mon père. Cet événement m’a beaucoup atteint, parce que mon papa était responsable et pieux. Il était un fervent mouride et talibé de Serigne Fallou. Je l’accompagnais tout le temps. J’étais un fils à papa. Malgré ça, je lui ai toujours caché le fait que je faisais de la musique. Mais, un jour, il l’a découvert. Je pensais qu’il allait me tancer ou me demander d’arrêter parce qu’il n’y a jamais eu de musicien auparavant dans notre famille et que la musique était très mal vue à l’époque, mais il ne m’a rien dit de grave. En revanche, il l’a accepté et m’a conseillé de faire de mon mieux. Il m’a aussi donné sa bénédiction tout en me recommandant de commencer toujours mes faits et gestes par la famille de Serigne Touba, de connaître surtout la valeur du nom que je porte qui est celui de Serigne Fallou. Malheureusement, il ne m’a jamais entendu chanter Serigne Fallou. Il est parti avant la sortie de l’album-hommage à Serigne Fallou. J’organise beaucoup de récitals de Coran pour son compte. Je prie Le Bon Dieu qu’il l’accueille dans son Paradis céleste.
13 JUIN 1994 : «C’est le jour où j’ai commencé à jouer avec mon groupe, le Dlc (Dakar loisirs club). Mon groupe porte le nom de la boîte de nuit, ‘’Le Thiossane’’. «Le 13 juin 1994 Fallou Dieng et DLC au Thiossane» est une soirée marquante. C’était le lancement de mon groupe, un «Diapason» inédit et inoubliable avec plein de souvenirs. C’était la première fois que j’ai joué avec mon groupe avec l’aide de Youssou Ndour et Cheikh Tall Dioum. Ils m’ont beaucoup épaulé. C’est après que j’ai quitté le «Lemzo Diamono» pour former mon propre groupe.
02 JUIN 1984 : «Cette date évoque ma première sortie au Sénégal pour l’étranger. J’étais accompagné de mon grand frère Amadou Sow que j’ai chanté dans le morceau «Laobé Sénégal». À cette époque, j’avais entre 17-18 ans, je n’étais pas encore majeur. Je n’avais pas la capacité et l’expérience pour voyager dans un pays étranger avec tout ce qu’il y a comme difficultés, donc c’est une date inoubliable du fait que je n’avais jamais pensé voyager à cet âge. J’étais parti en Occident pour travailler. Je faisais du commerce. J’étais comme on le dit souvent un «modou-modou». Je n’avais même pas commencé à chanter, c’est bien après que je suis entré dans la musique. J’ai fait un an et demi et je suis revenu car j’étais malade. Au temps, les gens qui me côtoyaient ne savaient pas que je voulais faire de la musique parce que ça ne faisait pas partie de mes sensibilités. J’ai fait de la musique sans passer par un groupe. Je chantonnais et un bon jour, un producteur a écouté ma maquette et m’a produit. C’est comme çà que je suis entré dans la musique. C’est que j’avais aussi le talent. Je vis encore aujourd’hui la musique en parfaite harmonie avec ma femme qui me supporte ainsi que ma famille depuis que mon père m’a donné l’autorisation de chanter. Donc, je n’ai pas de souci à ce niveau. Ma famille est mon premier soutien.»
source : gfm.sn