Aprés avoir été reçu par monsieur le Recteur, le Professeur Baydallaye KANE, il prendra la direction du lieu de tenue de la conférence, où il trouvera un public composé d’étudiants en majorité, de membres du personnel administratif et du personnel Enseignant. En concluant son mot introductif, il regrette : « les syndicats de ce pays ont des besoins surestimés et ne comprennent pas que les moyens de l’Etat sont limités. » Après avoir fait un diagnostic sans complaisance du système éducatif sénégalais qu’il assume, par ailleurs, l’ancien Premier Ministre opte pour l’échange et invite les nombreux étudiants venus l’écouter de passer au dialogue.
Morceaux choisis de l’échange avec les étudiants :
Selon l’ancien PM, un étudiant coûte six cent mille (600 000) Francs CFA au moment où un paysan en campagne de surcroît, chef de famille, gagne en tout et pour tout parfois quatre cent (400 000) Francs CFA. Au nom de l’éthique, l’étudiant doit prendre conscience de cet état de fait et le manifester dans ses actes de tous les jours.
Répondant à un étudiant qui affirme qu’il y a eu zéro communication sur les Concertations Nationales sur l’Enseignement Supérieur du Sénégal, l’ancien Premier Ministre, après avoir manifesté son étonnement d’entendre qu’il y a eu zéro communication sur la CNAES, monsieur Abdoul MBAYE demande aux étudiants de lire parce qu’ils sont Etudiants. Selon l’ancien Premier Ministre, un Etudiant doit lire.
L’ancien PM dit qu’il a été épaté par la qualité des produits de l’UGB notamment dans le domaine des mathématiques pour avoir été recruteurs de cadres.
La qualité recule dans le secteur de l’enseignement à cause du surnombre sans la mise en place d’une planification. Selon, l’ancien PM, cette situation sera difficile à corriger. Les effectifs ont connu une croissance exponentielle sans accompagnement d’infrastructures adéquates et il n’y pas eu d’adéquation avec le système économique.
Au nom de l’éthique, il affirme l’étudiant ne peut être inscrit pour quatre ans et vouloir déterminer le système pour vingt ans. Selon, Abdoul MBAYE, quand on parle des étudiants au Sénégal, l’on a l’impression que le système leur appartient. Il faut que les étudiants acceptent qu’ils sont à l’université pour un court moment de leur vie. Il appartient à l’Etat de définir la politique du secteur, c’est son pouvoir régalien même s’il doit inviter l’ensemble des acteurs à la concertation.
Au nom de la liberté, ne pas contrôler le nombre d’heures que l’enseignant dispense et que l’Etat lui paie, pose selon lui un problème. Rappelant l’histoire d’une grève des étudiants de l’Ecole polytechnique de Thiès au moment il était président du conseil d’administration, constatant qu’au nom de la « liberté » les Enseignants refusaient d’être contrôlés pour les heures de cours, il a préféré démissionner en constatant se trouver dans un système déjà gangrené.
L’ancien Premier ministre s’interroge : à part l’agriculture, qu’y a t-il au Sénégal ? Il répond lui-même : rien. La richesse du Sénégal ou les secteurs porteurs au Sénégal, c’est au passé que l’on pourrait en parler. Il parle du tourisme, de la pêche. Quel état des lieux faire de ces secteurs aujourd’hui ?
Interpellant les étudiants qui se plaignent de leurs conditions de vie, il rappelle son passage dans un village du pays où il a trouvé des villageois en train de manger du son de mil accompagné de tamarin pour pouvoir absorber le son de mil. Devant cette situation, les bourses familiales sont pertinentes et il faut seulement veiller à ce que la répartition soit juste et équitable.
L’ancien Premier Ministre ne comprend pas que quand un ministre est limogé, qu’il proteste. Selon lui, la fonction de ministre est provisoire. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de garder le silence après son départ du poste pour ne pas gêner le premier ministre nouvellement nommé.
Mot de la fin de l’ancien Premier Ministre
Ce fut un réel plaisir d’échanger avec les Étudiants. La prochaine fois, peut être, je reviendrais dans un cadre plus solennel… (Les étudiants applaudissent).
Morceaux choisis de l’échange avec les étudiants :
Selon l’ancien PM, un étudiant coûte six cent mille (600 000) Francs CFA au moment où un paysan en campagne de surcroît, chef de famille, gagne en tout et pour tout parfois quatre cent (400 000) Francs CFA. Au nom de l’éthique, l’étudiant doit prendre conscience de cet état de fait et le manifester dans ses actes de tous les jours.
Répondant à un étudiant qui affirme qu’il y a eu zéro communication sur les Concertations Nationales sur l’Enseignement Supérieur du Sénégal, l’ancien Premier Ministre, après avoir manifesté son étonnement d’entendre qu’il y a eu zéro communication sur la CNAES, monsieur Abdoul MBAYE demande aux étudiants de lire parce qu’ils sont Etudiants. Selon l’ancien Premier Ministre, un Etudiant doit lire.
L’ancien PM dit qu’il a été épaté par la qualité des produits de l’UGB notamment dans le domaine des mathématiques pour avoir été recruteurs de cadres.
La qualité recule dans le secteur de l’enseignement à cause du surnombre sans la mise en place d’une planification. Selon, l’ancien PM, cette situation sera difficile à corriger. Les effectifs ont connu une croissance exponentielle sans accompagnement d’infrastructures adéquates et il n’y pas eu d’adéquation avec le système économique.
Au nom de l’éthique, il affirme l’étudiant ne peut être inscrit pour quatre ans et vouloir déterminer le système pour vingt ans. Selon, Abdoul MBAYE, quand on parle des étudiants au Sénégal, l’on a l’impression que le système leur appartient. Il faut que les étudiants acceptent qu’ils sont à l’université pour un court moment de leur vie. Il appartient à l’Etat de définir la politique du secteur, c’est son pouvoir régalien même s’il doit inviter l’ensemble des acteurs à la concertation.
Au nom de la liberté, ne pas contrôler le nombre d’heures que l’enseignant dispense et que l’Etat lui paie, pose selon lui un problème. Rappelant l’histoire d’une grève des étudiants de l’Ecole polytechnique de Thiès au moment il était président du conseil d’administration, constatant qu’au nom de la « liberté » les Enseignants refusaient d’être contrôlés pour les heures de cours, il a préféré démissionner en constatant se trouver dans un système déjà gangrené.
L’ancien Premier ministre s’interroge : à part l’agriculture, qu’y a t-il au Sénégal ? Il répond lui-même : rien. La richesse du Sénégal ou les secteurs porteurs au Sénégal, c’est au passé que l’on pourrait en parler. Il parle du tourisme, de la pêche. Quel état des lieux faire de ces secteurs aujourd’hui ?
Interpellant les étudiants qui se plaignent de leurs conditions de vie, il rappelle son passage dans un village du pays où il a trouvé des villageois en train de manger du son de mil accompagné de tamarin pour pouvoir absorber le son de mil. Devant cette situation, les bourses familiales sont pertinentes et il faut seulement veiller à ce que la répartition soit juste et équitable.
L’ancien Premier Ministre ne comprend pas que quand un ministre est limogé, qu’il proteste. Selon lui, la fonction de ministre est provisoire. C’est la raison pour laquelle, il a décidé de garder le silence après son départ du poste pour ne pas gêner le premier ministre nouvellement nommé.
Mot de la fin de l’ancien Premier Ministre
Ce fut un réel plaisir d’échanger avec les Étudiants. La prochaine fois, peut être, je reviendrais dans un cadre plus solennel… (Les étudiants applaudissent).