L’émigration irrégulière est aujourd’hui en train de prendre des proportions inquiétantes. Car il ne se passe de jour sans que l’on entende que des candidats au périlleux voyage ont été alpagués ou qu’une pirogue remplie de migrants a chaviré, entraînant mort d’homme.
Malgré les campagnes de sensibilisation et les risques encourus, les jeunes continuent de fuguer de plus bel. Une ruée des jeunes vers les pirogues de fortune qui montre qu’ils n’ont plus d’espoir. Alors qu’une jeunesse a besoin de rêver, de se projeter. Mais quel rêve propose-t-on aux jeunes ? Quels projets leur offre-t-on, eux qui sont censés être les leaders de demain ?
Faute de débouchés, laissés pour compte dans les politiques étatiques, ils partent dans l'espoir d'un ailleurs qu’ils croient meilleur. Et aujourd'hui, si les jeunes fuguent par pans entiers, c'est parce qu'ils sont affamés ; ils ont faim de travail, ils ont faim d'une bonne politique de jeunesse, ils ont faim d'une vie décente, ils ont faim de reconnaissance, ils ont faim d’un cadre de vie agréable, ils ont faim de considération. Rien de tout cela ne leur est offert. Et il est communément admis que celui qui n’est pas rassasié est obligé d'aller jouer au pique assiette
À part des discours creux et des slogans pompeux, ils ne sont associés à rien. Même pour s’inscrire sur les listes électorales on leur ne facilite pas la tâche. Pour dire qu’en réalité, il n’y a jamais eu une réelle volonté de les impliquer dans les instances de décision. On se sert souvent d’eux comme chair à canon pour accéder au pouvoir ; et une fois les grilles du palais franchies, on les laisse à leur sort.
L’ancien Président Wade qui avait été porté au triomphe par les jeunes déclarait lors de sa prestation de serment en 2000 qu’il préférait la jeunesse de son pays aux milliards de l’étranger. Des jeunes à qui il avait promis des emplois à la pelle durant sa campagne. Mais, une fois aux manettes, il les a vite oubliés.
À sa suite, Macky Sall avait lui aussi promis lors de sa campagne en 2012, 500 mille emplois aux jeunes. 500 mille emplois qu'il avait encore promis d'amener à 1 million en 2019. Mais à ce jour, le constat est un échec cuisant. Non seulement échec des politiques d’emplois, mais aussi échec de toutes les entreprises d'état en charge d'appui pour lutter contre le chômage des jeunes.
Et la recrudescence de l’émigration irrégulière ces temps-ci l’atteste aisément. Comme quoi, la création d'emplois ne se décrète pas, il faut mettre en place des actions concrètes, novatrices et génératrices d’emplois. La politique des discours ne sert à rien et n'a aucune prise sur la réalité.
D'ailleurs, si les jeunes reprennent le chemin de l’espoir (l’Europe) malgré tous les risques encourus, c'est parce qu’ils n’ont plus rien à attendre de leurs dirigeants. Étant donné le "qui ne dit rien consent", on est tenté de croire que ce silence des autorités est un aveu d’impuissance.
En tout cas, il urge que les dirigeants trouvent des solutions parce que s’ils ont été élus, c’est justement pour qu’ils trouvent des solutions aux problèmes de leurs mandants. Et il est incompréhensible qu’un pouvoir soucieux du devenir de son pays, puisse laisser sa jeunesse mourir par centaines sans pouvoir trouver les moyens de freiner cette hécatombe.
Et ce qui est le plus frustrant dans ce désarroi des jeunes est le fait que tous les pouvoirs qui se sont succédé n'ont jamais réussi à asseoir une bonne politique de jeunesse. À chaque fois ce sont des diagnostics pointus faits par des candidats, puis des promesses d'un remède efficace pour juguler le fléau du chômage. Mais, une fois aux manettes, ils sont incapables de concrétiser leurs promesses.
Tribune
Malgré les campagnes de sensibilisation et les risques encourus, les jeunes continuent de fuguer de plus bel. Une ruée des jeunes vers les pirogues de fortune qui montre qu’ils n’ont plus d’espoir. Alors qu’une jeunesse a besoin de rêver, de se projeter. Mais quel rêve propose-t-on aux jeunes ? Quels projets leur offre-t-on, eux qui sont censés être les leaders de demain ?
Faute de débouchés, laissés pour compte dans les politiques étatiques, ils partent dans l'espoir d'un ailleurs qu’ils croient meilleur. Et aujourd'hui, si les jeunes fuguent par pans entiers, c'est parce qu'ils sont affamés ; ils ont faim de travail, ils ont faim d'une bonne politique de jeunesse, ils ont faim d'une vie décente, ils ont faim de reconnaissance, ils ont faim d’un cadre de vie agréable, ils ont faim de considération. Rien de tout cela ne leur est offert. Et il est communément admis que celui qui n’est pas rassasié est obligé d'aller jouer au pique assiette
À part des discours creux et des slogans pompeux, ils ne sont associés à rien. Même pour s’inscrire sur les listes électorales on leur ne facilite pas la tâche. Pour dire qu’en réalité, il n’y a jamais eu une réelle volonté de les impliquer dans les instances de décision. On se sert souvent d’eux comme chair à canon pour accéder au pouvoir ; et une fois les grilles du palais franchies, on les laisse à leur sort.
L’ancien Président Wade qui avait été porté au triomphe par les jeunes déclarait lors de sa prestation de serment en 2000 qu’il préférait la jeunesse de son pays aux milliards de l’étranger. Des jeunes à qui il avait promis des emplois à la pelle durant sa campagne. Mais, une fois aux manettes, il les a vite oubliés.
À sa suite, Macky Sall avait lui aussi promis lors de sa campagne en 2012, 500 mille emplois aux jeunes. 500 mille emplois qu'il avait encore promis d'amener à 1 million en 2019. Mais à ce jour, le constat est un échec cuisant. Non seulement échec des politiques d’emplois, mais aussi échec de toutes les entreprises d'état en charge d'appui pour lutter contre le chômage des jeunes.
Et la recrudescence de l’émigration irrégulière ces temps-ci l’atteste aisément. Comme quoi, la création d'emplois ne se décrète pas, il faut mettre en place des actions concrètes, novatrices et génératrices d’emplois. La politique des discours ne sert à rien et n'a aucune prise sur la réalité.
D'ailleurs, si les jeunes reprennent le chemin de l’espoir (l’Europe) malgré tous les risques encourus, c'est parce qu’ils n’ont plus rien à attendre de leurs dirigeants. Étant donné le "qui ne dit rien consent", on est tenté de croire que ce silence des autorités est un aveu d’impuissance.
En tout cas, il urge que les dirigeants trouvent des solutions parce que s’ils ont été élus, c’est justement pour qu’ils trouvent des solutions aux problèmes de leurs mandants. Et il est incompréhensible qu’un pouvoir soucieux du devenir de son pays, puisse laisser sa jeunesse mourir par centaines sans pouvoir trouver les moyens de freiner cette hécatombe.
Et ce qui est le plus frustrant dans ce désarroi des jeunes est le fait que tous les pouvoirs qui se sont succédé n'ont jamais réussi à asseoir une bonne politique de jeunesse. À chaque fois ce sont des diagnostics pointus faits par des candidats, puis des promesses d'un remède efficace pour juguler le fléau du chômage. Mais, une fois aux manettes, ils sont incapables de concrétiser leurs promesses.
Tribune