Dans le département de Bambey, un trésor souterrain d'une importance capitale se trouve enfoui sous les terres fertiles : le gisement de phosphate de Gadde Bissik. Depuis maintenant sept ans, la compagnie Baobab Mining a acquis le contrôle de cette ressource stratégique, un site qui s'étend sur une superficie de 5 kilomètres carrés et renferme 12,6 millions de tonnes de minerais avec une teneur en pentoxyde de phosphore de 21 %, ainsi que 16 millions de tonnes à 20 % à l'intérieur du périmètre du permis.
En un temps relativement court, Baobab Mining and Chemical Corporation (BMCC), dirigée par le milliardaire français basé en Suisse, Jean-Claude Mimran, également à la tête de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) et des Grands Moulins de Dakar (GMD), s'est hissée au sommet de l'industrie minière mondiale du phosphate. Toutefois, cette réussite spectaculaire n'est pas sans conséquences pour les populations locales, qui endurent les répercussions néfastes de cette exploitation.
À Walo, un village voisin du site d'exploitation, les habitants dénoncent l'expropriation de leurs terres ancestrales. L'entreprise avait fait des promesses alléchantes, notamment celle de recruter des jeunes locaux et de construire un centre de santé ainsi qu'une école pour la communauté. Malheureusement, ces engagements n'ont pas été honorés, et de nombreux employés travaillent toujours sans contrat, faisant face à une précarité persistante. Il est choquant de constater que, malgré ces préoccupations, BMCC a exporté, en 2021, plus de 52 000 tonnes de phosphate pour une valeur de près de 1,6 milliard de dollars, selon l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE).
Par ailleurs, à Tayba Kassé, la situation n'est guère plus réjouissante. Les villageois, désormais privés de leurs terres agricoles, se sentent menacés par l'expansion du site d'exploitation. Ils vivent au quotidien avec la poussière envahissante, l'odeur des produits chimiques émanant du site et la dégradation rapide de leur environnement. Les villages de Taiba et Keur Ibra Khoyane dénoncent également que les habitations ne respectent pas les règles imposées par le code en termes de distance minimale par rapport à la zone d'exploitation, et ils regrettent le manque de transparence concernant l'utilisation des fonds de péréquation. De plus, la main-d'œuvre locale ne semble pas être privilégiée dans les recrutements.
Cette situation soulève des préoccupations cruciales en ce qui concerne les impacts sociaux et environnementaux de l'industrie minière dans la région de Bambey. Les habitants se sentent abandonnés et appréhendent un avenir de plus en plus incertain. Alors que Baobab Mining prospère grâce aux richesses du sous-sol sénégalais, il devient impératif de réexaminer les engagements pris envers les communautés locales. Il est également essentiel de trouver des solutions durables pour atténuer les conséquences de cette exploitation sur leur vie quotidienne. Le dialogue, la transparence et la responsabilité sociale de l'entreprise sont de mise pour établir un équilibre entre la prospérité économique et le bien-être des communautés locales.
En un temps relativement court, Baobab Mining and Chemical Corporation (BMCC), dirigée par le milliardaire français basé en Suisse, Jean-Claude Mimran, également à la tête de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) et des Grands Moulins de Dakar (GMD), s'est hissée au sommet de l'industrie minière mondiale du phosphate. Toutefois, cette réussite spectaculaire n'est pas sans conséquences pour les populations locales, qui endurent les répercussions néfastes de cette exploitation.
À Walo, un village voisin du site d'exploitation, les habitants dénoncent l'expropriation de leurs terres ancestrales. L'entreprise avait fait des promesses alléchantes, notamment celle de recruter des jeunes locaux et de construire un centre de santé ainsi qu'une école pour la communauté. Malheureusement, ces engagements n'ont pas été honorés, et de nombreux employés travaillent toujours sans contrat, faisant face à une précarité persistante. Il est choquant de constater que, malgré ces préoccupations, BMCC a exporté, en 2021, plus de 52 000 tonnes de phosphate pour une valeur de près de 1,6 milliard de dollars, selon l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE).
Par ailleurs, à Tayba Kassé, la situation n'est guère plus réjouissante. Les villageois, désormais privés de leurs terres agricoles, se sentent menacés par l'expansion du site d'exploitation. Ils vivent au quotidien avec la poussière envahissante, l'odeur des produits chimiques émanant du site et la dégradation rapide de leur environnement. Les villages de Taiba et Keur Ibra Khoyane dénoncent également que les habitations ne respectent pas les règles imposées par le code en termes de distance minimale par rapport à la zone d'exploitation, et ils regrettent le manque de transparence concernant l'utilisation des fonds de péréquation. De plus, la main-d'œuvre locale ne semble pas être privilégiée dans les recrutements.
Cette situation soulève des préoccupations cruciales en ce qui concerne les impacts sociaux et environnementaux de l'industrie minière dans la région de Bambey. Les habitants se sentent abandonnés et appréhendent un avenir de plus en plus incertain. Alors que Baobab Mining prospère grâce aux richesses du sous-sol sénégalais, il devient impératif de réexaminer les engagements pris envers les communautés locales. Il est également essentiel de trouver des solutions durables pour atténuer les conséquences de cette exploitation sur leur vie quotidienne. Le dialogue, la transparence et la responsabilité sociale de l'entreprise sont de mise pour établir un équilibre entre la prospérité économique et le bien-être des communautés locales.