En douze ans, le budget du Sénégal a triplé et les recettes fiscales ont doublé, a magnifié l’agrégé de droit public, Abdou Aziz Dabakh Kébé dans l’émission "Objection" de Sud Fm du 8 octobre 2023, animée par le Directeur de la radio, Baye Omar Guèye. A l’en croire, la Direction générale des Impôts et des Domaines (Dgid) a collecté 2 000 milliards et les Douanes plus de 1000 milliards FCfa, pour le compte de l’année 2022. L’agrégé en finances publiques et enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, de saluer la dynamique de mobilisation des recettes fiscales qui, selon lui, a permis à l’Etat du Sénégal de porter son budget à « 6 411 milliards en 2023 ». Et il est attendu « 7 000 milliards pour le budget 2024 », a-t-il dit.
En revanche, le spécialiste de la gestion des finances publiques regrette les nombreuses pertes fiscales, qui tournent autour de « 900 milliards FCfa, en termes d’exonérations sociales et d’exonérations économiques, de 2012 à 2022 », a-t-il précisé. A l’en croire, il y a des niches à explorer pour élargir l’assiette fiscale devant permettre de prendre au mieux, les charges de l’Etat. Autrement dit, « l’Etat peut recouvrer 1 000 milliards parce qu’il y a beaucoup de pertes de recettes », a-t-il soutenu. Etayant son propos, il dira au regard de la structure fiscale, que « l’exonération fiscale en soi dans la théorie de l’impôt, est un moyen de politique économique et sociale ».
En d’autres mots, c’est l’Etat qui renonce à percevoir des impôts pour une raison économique ou sociale. Cependant, il précise rapidement que l’essentiel des exonérations fiscales du Sénégal, sont à « caractère social ». Mais, tout bien considéré, « il faut surveiller le retour de l’exonération fiscale », dira le non moins président de l’Association sénégalaise de droit constitutionnel (Asdc) et directeur du Centre d’études et de recherches sur l’ingénierie financière (Cerif).
La question qui s’impose, c’est est-ce que ces exonérations fiscales accordées ont servi à quelque chose en termes de « création d’emplois, de création de richesses », se demande le spécialiste de la gestion des finances publiques. Sur ces pertes fiscales, il précise que « 70% » sont liées à l’exonération sociale et le reste, à l’exonération économique. Globalement dira-il : « Il y a une bonne politique de mobilisation des recettes fiscales. Mais cette politique fiscale doit être relativisée. Parce que l’assiette fiscale n’est pas suffisamment maîtrisée et l’administration fiscale est dépourvue de moyens ».
Expliquant le bien-fondé de cette contre-performance, il fait savoir que l’administration des Impôts tourne autour de moins de 300 inspecteurs des Impôts. De même pour l’administration des Douanes. D’où la nécessité de renforcer les moyens de l’administration fiscale, pour avoir un taux de pression fiscale digne de nos capacités de collecte.
Source: Sud Quotidien
En revanche, le spécialiste de la gestion des finances publiques regrette les nombreuses pertes fiscales, qui tournent autour de « 900 milliards FCfa, en termes d’exonérations sociales et d’exonérations économiques, de 2012 à 2022 », a-t-il précisé. A l’en croire, il y a des niches à explorer pour élargir l’assiette fiscale devant permettre de prendre au mieux, les charges de l’Etat. Autrement dit, « l’Etat peut recouvrer 1 000 milliards parce qu’il y a beaucoup de pertes de recettes », a-t-il soutenu. Etayant son propos, il dira au regard de la structure fiscale, que « l’exonération fiscale en soi dans la théorie de l’impôt, est un moyen de politique économique et sociale ».
En d’autres mots, c’est l’Etat qui renonce à percevoir des impôts pour une raison économique ou sociale. Cependant, il précise rapidement que l’essentiel des exonérations fiscales du Sénégal, sont à « caractère social ». Mais, tout bien considéré, « il faut surveiller le retour de l’exonération fiscale », dira le non moins président de l’Association sénégalaise de droit constitutionnel (Asdc) et directeur du Centre d’études et de recherches sur l’ingénierie financière (Cerif).
La question qui s’impose, c’est est-ce que ces exonérations fiscales accordées ont servi à quelque chose en termes de « création d’emplois, de création de richesses », se demande le spécialiste de la gestion des finances publiques. Sur ces pertes fiscales, il précise que « 70% » sont liées à l’exonération sociale et le reste, à l’exonération économique. Globalement dira-il : « Il y a une bonne politique de mobilisation des recettes fiscales. Mais cette politique fiscale doit être relativisée. Parce que l’assiette fiscale n’est pas suffisamment maîtrisée et l’administration fiscale est dépourvue de moyens ».
Expliquant le bien-fondé de cette contre-performance, il fait savoir que l’administration des Impôts tourne autour de moins de 300 inspecteurs des Impôts. De même pour l’administration des Douanes. D’où la nécessité de renforcer les moyens de l’administration fiscale, pour avoir un taux de pression fiscale digne de nos capacités de collecte.
Source: Sud Quotidien