L’ère Yahya Jammeh, ex-président de l’ancienne République islamique de Gambie, est bien révolue. Son Conseil supérieur islamique qui fixait les dates pour les fêtes religieuses, notamment musulmanes, ne sert plus à rien.
Les Gambiens, à l’image du Sénégal, vont vers une double fête de Tabaski. Au grand plaisir de ceux qui pensaient que leur liberté d’exercer leur religion, était confisquée du temps du prédécesseur de Barrow. « On est libre de choisir notre jour de la fête sans peur ; c’est notre religion. On ne suit ni le gouvernement ni personne. On ne suit que le prophète, Mohamed », se réjouissent les membres de cette communauté qui entendent célébrer la fête le samedi 2 septembre 2017.
Une position bien soutenue par les nouvelles autorités gambiennes. Pour Fodé Dembo Bodiang, le Conseiller spécial du président de la République sur les affaires religieuses, ç’en est fini de la République islamique décrétée par Jammeh.
« Le nouveau gouvernement n’a plus à forcer les croyants à faire quoi que ce soit. La Gambie est un Etat laïc ; on a déjà commencé avec la Korité ; tous les Gambiens étaient libres de prier quand ils voulaient. Donc, pour cette Tabaski qui se profile à l’horizon, c’est pareil. Tout le monde est libre de prier le jour de son choix, au moment souhaité ; c’est une nouvelle Gambie, un nouveau pays », a-t-il soutenu, lundi sur Rfi.
Donc, alors qu’importe que le Conseil suprême islamique ait annoncé l’Aïd pour vendredi, Mouhidine et sa communauté attendent samedi pour prier. Sans risque aucun. Du temps de l’ex-président, Mouhidine avait été incarcéré pour avoir transgressé les directives du Conseil suprême.
La rédaction Leral.net