Qui se cache derrière Monaco Resources Group, une holding logée dans la principauté monégasque qui a financé très largement son développement sur le continent africain à travers un recours massif au crédit ?
La Lettre Confidentielle Africa Intelligence lève un coin du voile en révélant l'identité des actionnaires réels de cette entreprise, (https://www.africaintelligence.fr/reseaux-d-affaires/2020/01/21/les-dirigeants-de-monaco-resources-aux-prises-avec-leurs-cent-filiales-et-leurs-mille-secrets,108389817-ge0), dont la tête de pont serait Axel Fisher, un ressortissant allemand condamné par la justice de son pays pour sa gestion d'une ancienne fonderie est-allemande et qui n'apparaît pas directement dans MRG, bien qu'en étant le bénéficiaire économique final.
Monaco Resources Group est de surcroît mise sous pression croissante depuis que le vice-président du géant minier Alcoa, Rob Bear, a adressé dès 2016 un courrier au vitriol dans lequel il affirme refuser « tout contact direct » avec Monaco Resources Group (MRG). Ledit courrier affirme que les travaux de diligence effectués par Alcoa concernant MRG auraient soulevé des inquiétudes relatives à des « opérations commerciales antérieures ».
Un « sous-investissement » au Gabon ?
Mais les difficultés de MRG ne semblent pas s'arrêter là . Selon des informations fiables obtenues par La Tribune Afrique, les autorités gabonaises - qui ont déployé depuis quelques mois une vaste campagne anti-corruption qui a mené en prison plusieurs anciens proches du président Ali Bongo Ondimba - auraient dans leur viseur une filiale de MRG , R-Logistic (https://r-logisticgroup.com/), en charge des services aéroportuaires au sein de l'aéroport de Libreville. Le Gabon serait particulièrement inquiet du refus par plusieurs compagnies internationales - dont la multinationale DHL- de confier leurs opérations à la filiale de MRG, préférant gérer eux-mêmes leurs opérations.
Ceci serait notamment dû, toujours selon la même source, à un « sous-investissement » dans les équipements. Dans ce contexte, une source haut placée proche du palais de bord de mer estime que le contrat confié à la filiale de MRG serait « sur la corde raide » et pourrait être réexaminé bientôt.
Une position qui serait partagée par l'administration de l'agence nationale de l'aviation civile gabonaise, qui s'inquiéterait de cette défiance des compagnies internationales vis-à -vis de la filiale gabonaise de Monaco Resources Group, qui mettrait en péril l'ambition du président Bongo de faire de Libreville un « hub » aérien pour l'Afrique centrale.