Evasion fiscale de 2 milliards de FCfa : Jamal Kaawar, patron d’Orca indexé


Rédigé le Samedi 26 Mai 2018 à 17:50 | Lu 191 fois | 0 commentaire(s)



Le patron d’Orca se trouve au cœur des « West africa leaks », une série de révélations faites par une dizaine de journalistes ouest africains, membres du Centre Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation (Cenozo), basé à Ouagadougou. Les documents exploités dans le cadre de ce projet proviennent d’un leak, obtenu par le Consortium international des journalistes d’investigations (ICIJ, basé à Washington), cheville ouvrière des projets d’investigations comme le Swissleaks, les Panama Papers et tout récemment les « Paradise Papers ». L’enquête, menée en collaboration d’impact.sn prouve l’existence de comptes offshores, détenus en Suisse par Jamal Kaawar. Décryptage...


Evasion fiscale de 2 milliards de FCfa : Jamal Kaawar, patron d’Orca indexé
Le Boss d’Orca, Jamal Kaawar est cité dans une affaire pas du tout catholique. De forts soupçons d’évasion fiscale autour de 2 milliards de FCfa, à partir du Sénégal, sont évoqués alors qu’il jure avoir été embarqué, malgré lui, dans cette affaire de comptes suisses. Les montants retracés dans les comptes logés à la Hsbc, au cœur du scandale mondial des « Swissleaks » qui ont mis à jour un vaste système de fraude fiscale et de blanchiment de capitaux sont énormes. 



«Jamal Kaawar, les affaires suisses du roi sénégalais de la décoration : 2 milliards 44 millions de FCfa en jeu ». C’est sous ce titre que le projet « West africa leaks », a fait des révélations fracassantes sur le patron d’Orca, lié à plusieurs comptes suisses, répertoriés à la Hsbc. A la lecture des documents obtenus par le projet, il se dégage de forts soupçons d’évasion fiscale, portant sur au moins 2 milliards de FCfa que le concerné, conteste. « Au Sénégal, Jamal Kaawar, né le 16 mars 1960 à Dakar, est un peu un roi de la décoration et de l’ameublement, en dépit d’une discrétion mythique. L’apparition de son identité dans les documents SwissLeaks dont nous avons possession, ainsi que l’exploitation des fiches bancaires le concernant, le placent sous une réalité nouvelle. Mais, il soutient qu’à l’époque où les comptes fonctionnaient, il n’était pas un résident fiscal sénégalais », se défend Jamal Kaawar. 



Ainsi, il a été révélé qu’une partie de ses affaires se sont développées avec la banque anglaise HSBC Genève, avec le concours de plusieurs partenaires. Les plus connus sont cités dans les listings de HSBC appelés SwissLeaks (voir par ailleurs). Il y a Khaled Kaawar, son frère de même père et même mère, lui aussi de nationalité sénégalaise, deux ressortissants français : Josiane Marylène Hazard et Robert Jean-Pierre Hazard, domiciliés à Vic-La Gardiole, un petit village de trois mille habitants, situé à moins de vingt kilomètres de Montpellier, sud de la France, une société spécialisée dans l’ameublement, la décoration, les tissus d’origine américaine : Worldtex. 



Joint par le projet « West africa leaks », Jamal Kaawar que World- Tex aurait eu, également un bureau offshore. Cette compagnie, sur la base des fiches bancaires en notre possession, est en lien aussi bien avec Jamal qu’avec Khaled Kaawar à travers leur Business Partner (BuP) res- pectif. Un de ces documents présente Jamal Kaawar comme le «bénéficiaire effectif» («Beneficial Owner») du compte de Worldtex, son associé présumé dans le business du textile en Afrique. 



Sur ces fiches bancaires, les montants qui pourraient être concernées par de potentielles opérations d’évasion fiscale sont de différents ordres. Ainsi, on relève l’existence d’une somme de 4.088.193 de dollars (soit un montant de 2 milliards 44 millions 96 mille 500 francs Cfa sur une base du dollar à 500 francs Cfa) pour une période située entre les années 2006 et 2007. Le compte principal ouvert au nom de Jamal Kaawar date du 19 février 2002. 

Et, la dernière modification, relevée dans les livres de la banque HSBC, remonte au 12 mars 2007. Mais, il n’y a pas d’indication, concernant la « poursuite ou la cessation des activités de ce compte », révèle le projet sous la plume de Momar Dieng. 


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