Il a incarné avec brio le rôle d’Harpagon au sein de la "maison Molière" pendant plus de vingt ans. Le comédien Michel Aumont, sociétaire honoraire de la Comédie-Française ayant aussi excellé dans des seconds rôles au cinéma, est mort mercredi 28 août à l’âge de 82 ans.
Son nom est associé à plus de 150 films et feuilletons, et une centaine de pièces de théâtre. Vedette discrète du cinéma français, Michel Aumont, a mené une immense carrière. De Chabrol à Tavernier en passant par Francis Veber, celui-ci s’est vu offrir de nombreux seconds rôles dans lesquels on le savait excellent.
"Immense comédien populaire, incarnant des personnages aussi bien goguenards qu'humanistes, le 7e art perd l'un de ses irremplaçables talents", a résumé Alain Terzian, président de l'académie des César, qui lui a rendu hommage.
Amoureux de la scène
Le cinéma ne lui a pas donné de rôles de jeune premier, certes, mais dès les années 60, l'acteur a aussi, et surtout, été un géant du théâtre. Incarnant à merveille l'Avare de Molière pendant 20 ans au sein de la Comédie-Française où il revêtait le costume d’Harpagon, il était, selon l’acteur Christian Clavier, "probablement le plus exceptionnel des ‘Avare’ jamais vu à la Comédie-Française."
Son nom est associé à plus de 150 films et feuilletons, et une centaine de pièces de théâtre. Vedette discrète du cinéma français, Michel Aumont, a mené une immense carrière. De Chabrol à Tavernier en passant par Francis Veber, celui-ci s’est vu offrir de nombreux seconds rôles dans lesquels on le savait excellent.
"Immense comédien populaire, incarnant des personnages aussi bien goguenards qu'humanistes, le 7e art perd l'un de ses irremplaçables talents", a résumé Alain Terzian, président de l'académie des César, qui lui a rendu hommage.
Amoureux de la scène
Le cinéma ne lui a pas donné de rôles de jeune premier, certes, mais dès les années 60, l'acteur a aussi, et surtout, été un géant du théâtre. Incarnant à merveille l'Avare de Molière pendant 20 ans au sein de la Comédie-Française où il revêtait le costume d’Harpagon, il était, selon l’acteur Christian Clavier, "probablement le plus exceptionnel des ‘Avare’ jamais vu à la Comédie-Française."
Sourire un peu las, regard délicat… Michel Aumont était un homme modeste et plein d'humour, tombé amoureux de la scène en suivant dès son plus jeune âge au Festival d'Avignon sa mère comédienne, Hélène Gerber, et jouant des rôles d'enfant dans de petits spectacles.
Né le 15 octobre 1936 à Paris, il était entré à 18 ans au Conservatoire national d'art dramatique et avait obtenu, deux ans plus tard seulement, un premier prix de comédie moderne avant d'être engagé à la Comédie-Française.
Né le 15 octobre 1936 à Paris, il était entré à 18 ans au Conservatoire national d'art dramatique et avait obtenu, deux ans plus tard seulement, un premier prix de comédie moderne avant d'être engagé à la Comédie-Française.
Michel Aumont jouait tout
Sur grand écran comme sur scène, Michel Aumont savait laisser filtrer des émotions contradictoires et donner une touche profondément humaine à ses personnages.
Sur son site, la "maison de Molière" dit de lui qu’il appartenait "à la confrérie des comédiens de l'inconfort, prêts et aptes à interpréter les emplois les plus exigeants de l'entre-deux, tout à la fois déchirant ou goguenard, naturel ou composé, inquiétant ou amusant."
Au cinéma surtout, Michel Aumont avait été appelé à jouer une cascade de seconds rôles, souvent commissaire de police, homme de loi ou politicien.
Récompensé de plusieurs Molières pour ses rôles au théâtre, son plus beau souvenir sur scène est "Richard III", à Avignon en 1972, où il triomphe en reprenant le rôle tenu par Robert Hirsch : "Mon plus beau souvenir et ma plus grande peur", dira-t-il.
Shakespeare à Woody Allen, en passant par Feydeau et Beckett et les plus grands metteurs en scène qui le demandaient, Michel Aumont jouait tout.
Manque de confiance en lui
Le ministre de la Culture, Franck Riester, a salué "un acteur populaire qui avait su conquérir le cœur des Français, passant du théâtre au cinéma avec cette générosité discrète qui emplissait chacun de ses rôles (...), il avait l'aisance des grands".
Sur grand écran comme sur scène, Michel Aumont savait laisser filtrer des émotions contradictoires et donner une touche profondément humaine à ses personnages.
Sur son site, la "maison de Molière" dit de lui qu’il appartenait "à la confrérie des comédiens de l'inconfort, prêts et aptes à interpréter les emplois les plus exigeants de l'entre-deux, tout à la fois déchirant ou goguenard, naturel ou composé, inquiétant ou amusant."
Au cinéma surtout, Michel Aumont avait été appelé à jouer une cascade de seconds rôles, souvent commissaire de police, homme de loi ou politicien.
Récompensé de plusieurs Molières pour ses rôles au théâtre, son plus beau souvenir sur scène est "Richard III", à Avignon en 1972, où il triomphe en reprenant le rôle tenu par Robert Hirsch : "Mon plus beau souvenir et ma plus grande peur", dira-t-il.
Shakespeare à Woody Allen, en passant par Feydeau et Beckett et les plus grands metteurs en scène qui le demandaient, Michel Aumont jouait tout.
Manque de confiance en lui
Le ministre de la Culture, Franck Riester, a salué "un acteur populaire qui avait su conquérir le cœur des Français, passant du théâtre au cinéma avec cette générosité discrète qui emplissait chacun de ses rôles (...), il avait l'aisance des grands".
C’est après avoir tourné pour la télévision, dans "Les dames de la côte" que Michel Aumont se lance dans le cinéma, à l’âge de 35 ans. Avec "La Femme en bleu" (1973), Michel Deville lui donne son premier rôle d’acteur. Le premier d’une longue série parmi laquelle "Nada" de Claude Chabrol (1974), "Des enfants gâtés" (1977), "Un dimanche à la campagne" (1984) de Bertrand Tavernier ou encore "Edith et Marcel" de Claude Lelouch (1983).
Artiste complet, Michel Aumont marquait aussi les esprits par sa fibre comique, en incarnant un commissaire dans le réjouissant "Ripoux contre ripoux" devant la caméra de Francis Veber, avec lequel il aura une longue collaboration, mais aussi dans son rôle hilarant de chef du protocole dans "Palais Royal !" (2005) de Valérie Lemercier.
Son principal trait de caractère est "la naïveté", confiait-il à l'Express, en avouant souffrir d'un manque de confiance en lui "confinant à la lâcheté". Il ajoutait : "Je ne suis pas devenu une star, hein ! Mais à mon petit niveau, j'ai plutôt réussi".
Avec AFP
Artiste complet, Michel Aumont marquait aussi les esprits par sa fibre comique, en incarnant un commissaire dans le réjouissant "Ripoux contre ripoux" devant la caméra de Francis Veber, avec lequel il aura une longue collaboration, mais aussi dans son rôle hilarant de chef du protocole dans "Palais Royal !" (2005) de Valérie Lemercier.
Son principal trait de caractère est "la naïveté", confiait-il à l'Express, en avouant souffrir d'un manque de confiance en lui "confinant à la lâcheté". Il ajoutait : "Je ne suis pas devenu une star, hein ! Mais à mon petit niveau, j'ai plutôt réussi".
Avec AFP