La diffusion des vidéos de l'arrestation violente de Tyre Nichols, un jeune automobiliste noir mort de ses blessures après avoir été battu par la police de Memphis, a déclenché une vague d'indignation et des manifestations dans plusieurs villes américaines. Les images rendues publiques vendredi 27 janvier au soir ont été filmées par une caméra de surveillance et par les caméras individuelles des policiers, le 7 janvier dernier à Memphis, dans le Tennessee. On voit dans plusieurs séquences Tyre Nichols, 29 ans, être arrêté à un feu de signalisation. Puis le jeune homme est extrait brutalement de sa voiture par les policiers. Il se débat et parvient à s'enfuir, alors que la police tente de le maîtriser avec un pistolet incapacitant Taser et l'asperge de gaz lacrymogène.
Interpellé peu après à un autre carrefour, il est jeté à terre et roué de coups par les policiers. L'un lui donne des coups de pied au visage, un autre le frappe avec une matraque télescopique, un troisième lui donne des coups de poing. Tabassé pendant plusieurs minutes, Nichols hurle et appelle sa mère à l'aide. Il est ensuite allongé, menotté, contre la voiture. De nombreux policiers arrivent sur les lieux, puis deux pompiers avec du matériel médical, mais la tension semble retombée. Les policiers discutent entre eux. Une ambulance arrive au bout 22 minutes.
Cinq policiers mis à pied
Tyre Nichols est mort de ses blessures trois jours plus tard à l'hôpital, visiblement victime de lésions internes. Cinq policiers de Memphis impliqués dans l'arrestation ont été mis à pied. Une enquête interne a été ouverte, et les responsables sont accusés de meurtre au second degré. La directrice de la police de Memphis, Cerelyn Davis, a qualifié l'action des policiers d'odieuse, imprudente et inhumaine. Elle a aussi dit que la police n'avait pas été en mesure de trouver quoi que ce soit pour justifier l'arrestation de Nichols au volant de sa voiture.
Les images ont suscité des réactions d'émotions et d'indignation à travers tous les États-Unis. Des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes, notamment à Memphis, où ils ont bloqué le pont qui traverse le Mississippi en direction de l'Arkansas. À Washington, DC, des manifestants se sont rassemblés dans le parc Lafayette, en face de la Maison Blanche et près du carrefour rebaptisé Black Lives Matter Plaza après la mort de George Floyd en 2020. Ce nouveau drame a ravivé le souvenir d'autres arrestations brutales, comme celle où Floyd avait trouvé la mort à Minneapolis, ou comme le passage à tabac de Rodney King, dont le sort avait déclenché des émeutes à Los Angeles en 1991.
«Ils l'ont vraiment battu à mort»
La mère de Nichols, RowVaughn Wells, a appelé les manifestants au calme. «Je ne veux pas que nous brûlions nos villes, que nous dévastions les rues, parce que ce n'est pas ce que mon fils défendait», a-t-elle déclaré.
«Si vous êtes là pour moi et Tyre, alors manifestez pacifiquement.» Elle a raconté à la télévision que les policiers étaient venus l'avertir peu après l'arrestation en lui demandant si son fils prenait de la drogue. À l'hôpital, elle a découvert son fils dans un état critique.
«Il avait des bleus partout sur le corps. Sa tête était gonflée comme une pastèque. Son cou était brisé. Son nez ressemblait à un S… Ils l'ont vraiment battu à mort. Quand j'ai vu ça, j'ai su que mon fils était parti, c'était la fin. Même s'il avait vécu, il aurait été un légume.»
La question des violences policières est étroitement liée à celle du racisme. Mais la mort de Nichols est rendue plus difficile à attribuer uniquement aux questions raciales puisque les policiers comme la victime sont tous noirs. Les cinq policiers accusés d'avoir battu mortellement Tyre Nichols étaient membres d'une unité spécialement chargée de lutter contre la criminalité. Baptisée Scorpion (Street Crimes Operation to Restore Peace in Our Neighborhoods - Opération de lutte contre les crimes de rue pour rétablir la paix dans nos quartiers). Cette unité avait été créée en 2021, et avait été citée en exemple par le maire de Memphis.
L'avocat de la famille, Ben Crump, qui a défendu plusieurs victimes de violences policières, dont la famille de George Floyd a accusé « la culture de la police américaine ». Il a salué la rapidité de l'action de la justice, mais a suggéré que c'était parce que les policiers étaient eux-mêmes noirs.
lefigaro.fr
Interpellé peu après à un autre carrefour, il est jeté à terre et roué de coups par les policiers. L'un lui donne des coups de pied au visage, un autre le frappe avec une matraque télescopique, un troisième lui donne des coups de poing. Tabassé pendant plusieurs minutes, Nichols hurle et appelle sa mère à l'aide. Il est ensuite allongé, menotté, contre la voiture. De nombreux policiers arrivent sur les lieux, puis deux pompiers avec du matériel médical, mais la tension semble retombée. Les policiers discutent entre eux. Une ambulance arrive au bout 22 minutes.
Cinq policiers mis à pied
Tyre Nichols est mort de ses blessures trois jours plus tard à l'hôpital, visiblement victime de lésions internes. Cinq policiers de Memphis impliqués dans l'arrestation ont été mis à pied. Une enquête interne a été ouverte, et les responsables sont accusés de meurtre au second degré. La directrice de la police de Memphis, Cerelyn Davis, a qualifié l'action des policiers d'odieuse, imprudente et inhumaine. Elle a aussi dit que la police n'avait pas été en mesure de trouver quoi que ce soit pour justifier l'arrestation de Nichols au volant de sa voiture.
Les images ont suscité des réactions d'émotions et d'indignation à travers tous les États-Unis. Des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes, notamment à Memphis, où ils ont bloqué le pont qui traverse le Mississippi en direction de l'Arkansas. À Washington, DC, des manifestants se sont rassemblés dans le parc Lafayette, en face de la Maison Blanche et près du carrefour rebaptisé Black Lives Matter Plaza après la mort de George Floyd en 2020. Ce nouveau drame a ravivé le souvenir d'autres arrestations brutales, comme celle où Floyd avait trouvé la mort à Minneapolis, ou comme le passage à tabac de Rodney King, dont le sort avait déclenché des émeutes à Los Angeles en 1991.
«Ils l'ont vraiment battu à mort»
La mère de Nichols, RowVaughn Wells, a appelé les manifestants au calme. «Je ne veux pas que nous brûlions nos villes, que nous dévastions les rues, parce que ce n'est pas ce que mon fils défendait», a-t-elle déclaré.
«Si vous êtes là pour moi et Tyre, alors manifestez pacifiquement.» Elle a raconté à la télévision que les policiers étaient venus l'avertir peu après l'arrestation en lui demandant si son fils prenait de la drogue. À l'hôpital, elle a découvert son fils dans un état critique.
«Il avait des bleus partout sur le corps. Sa tête était gonflée comme une pastèque. Son cou était brisé. Son nez ressemblait à un S… Ils l'ont vraiment battu à mort. Quand j'ai vu ça, j'ai su que mon fils était parti, c'était la fin. Même s'il avait vécu, il aurait été un légume.»
La question des violences policières est étroitement liée à celle du racisme. Mais la mort de Nichols est rendue plus difficile à attribuer uniquement aux questions raciales puisque les policiers comme la victime sont tous noirs. Les cinq policiers accusés d'avoir battu mortellement Tyre Nichols étaient membres d'une unité spécialement chargée de lutter contre la criminalité. Baptisée Scorpion (Street Crimes Operation to Restore Peace in Our Neighborhoods - Opération de lutte contre les crimes de rue pour rétablir la paix dans nos quartiers). Cette unité avait été créée en 2021, et avait été citée en exemple par le maire de Memphis.
L'avocat de la famille, Ben Crump, qui a défendu plusieurs victimes de violences policières, dont la famille de George Floyd a accusé « la culture de la police américaine ». Il a salué la rapidité de l'action de la justice, mais a suggéré que c'était parce que les policiers étaient eux-mêmes noirs.
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