Mais où est donc passé tout cet argent ? Du temps de Senghor et de Diouf, une Caisse était là pour mettre à l’abri la Péréquation positive sur les denrées de première nécessité : riz, sucre, énergie……..En d’autres termes, sans parler comme nos ingénieurs et autres techniciens pédants, si l’argent était gardé dans un lieu sûr, les fonds seraient « redépensés » avec les émoluments adéquats pour garder les prix à leur niveau. Les acrobaties que fait le Trésor actuellement en moins.
Une première question s’impose. Où sont passées ces sommes que j’estime à un trillion, c’est-à -dire mille milliards de nos francs CFA. Sept cent (700) milliards représentant les montants perçus en principal sur la différence du prix à la pompe. Et le prix du baril continuait à baisser jusque sous la barre de la moitié de son prix par rapport à 2012. A cela s’ajoute le taux d’intérêt annuel cumulé sur six ans. L’unité de caisse qui est la règle principale de notre Trésor, est passée par là .
Il en résulte qu’aujourd’hui nous sommes devant une double locomotive poussant vers le haut le prix du baril additionné au taux du dollar par rapport à l’euro. Nous avions un dollar vacillant entre 400 et 450 CFA contre un dollar à 600 ou 650 de nos francs. Et s’il arrive un jour que le Sénégal atteigne ce que j’appelle le double dôme( DD) constitué par la conjonction d’un baril à 100 dollars et un dollar à mille francs ?
N’excluons pas cette éventualité aussi catastrophique qu’elle soit.
En tout cas, la tendance est à la hausse et les indicateurs montrent une accélération de cette hausse.
La politique de l’Etat consiste à apporter des palliatifs dont les recettes consistent à bloquer le règlement de la dette intérieure qui s’enfle. Et le bombardement tous azimuts des impôts sur une Economie qui ne bouge pas. Produisant des faillites en cascade. Menaçant même le système bancaire censé être un régulateur pivot.
Toutes ces « acrobaties » ont atteint leur limite et l’heure de vérité s’approche.
Cela signifie qu’au mois de décembre, lors de la prochaine mi-temps avec le duo FMI Banque Mondiale, le Sénégal sera devant un dilemme. Soit pratiquer la vérité des prix, une hausse du prix à la pompe, locomotive qui entraînerait celle généralisée des prix, c’est-à -dire une inflation galopante. Ou alors un clash avec le système de Brettons Wood. D’autant plus que le Sénégal a cessé de publier les résultats des fonds qu’il percevait de la péréquation que je qualifie de positive. Et, ce, depuis 2014.
D’où les réserves émises par les spécialistes en la matière, quant au chiffre de 6% de taux de croissance. Cet élément principal vient obérer ce chiffre pas tout à fait sacré.
Un mécontentement populaire résultant de l’effet d’un duo pénurie-inflation n’est pas ce que devrait souhaiter un candidat sortant à un suffrage qui risque de lui être fatale.
C’est cela le véritable challenger que devrait craindre notre ami de Président, monsieur Macky Sall.
Il s’agit bien de pouvoir dire, cette fois-ci, ou ça passe ou ça casse.
DR AHMED KHALIFA NIASSE
Une première question s’impose. Où sont passées ces sommes que j’estime à un trillion, c’est-à -dire mille milliards de nos francs CFA. Sept cent (700) milliards représentant les montants perçus en principal sur la différence du prix à la pompe. Et le prix du baril continuait à baisser jusque sous la barre de la moitié de son prix par rapport à 2012. A cela s’ajoute le taux d’intérêt annuel cumulé sur six ans. L’unité de caisse qui est la règle principale de notre Trésor, est passée par là .
Il en résulte qu’aujourd’hui nous sommes devant une double locomotive poussant vers le haut le prix du baril additionné au taux du dollar par rapport à l’euro. Nous avions un dollar vacillant entre 400 et 450 CFA contre un dollar à 600 ou 650 de nos francs. Et s’il arrive un jour que le Sénégal atteigne ce que j’appelle le double dôme( DD) constitué par la conjonction d’un baril à 100 dollars et un dollar à mille francs ?
N’excluons pas cette éventualité aussi catastrophique qu’elle soit.
En tout cas, la tendance est à la hausse et les indicateurs montrent une accélération de cette hausse.
La politique de l’Etat consiste à apporter des palliatifs dont les recettes consistent à bloquer le règlement de la dette intérieure qui s’enfle. Et le bombardement tous azimuts des impôts sur une Economie qui ne bouge pas. Produisant des faillites en cascade. Menaçant même le système bancaire censé être un régulateur pivot.
Toutes ces « acrobaties » ont atteint leur limite et l’heure de vérité s’approche.
Cela signifie qu’au mois de décembre, lors de la prochaine mi-temps avec le duo FMI Banque Mondiale, le Sénégal sera devant un dilemme. Soit pratiquer la vérité des prix, une hausse du prix à la pompe, locomotive qui entraînerait celle généralisée des prix, c’est-à -dire une inflation galopante. Ou alors un clash avec le système de Brettons Wood. D’autant plus que le Sénégal a cessé de publier les résultats des fonds qu’il percevait de la péréquation que je qualifie de positive. Et, ce, depuis 2014.
D’où les réserves émises par les spécialistes en la matière, quant au chiffre de 6% de taux de croissance. Cet élément principal vient obérer ce chiffre pas tout à fait sacré.
Un mécontentement populaire résultant de l’effet d’un duo pénurie-inflation n’est pas ce que devrait souhaiter un candidat sortant à un suffrage qui risque de lui être fatale.
C’est cela le véritable challenger que devrait craindre notre ami de Président, monsieur Macky Sall.
Il s’agit bien de pouvoir dire, cette fois-ci, ou ça passe ou ça casse.
DR AHMED KHALIFA NIASSE