Et si Trump avait raison en « se réclamant du patriotisme économique » ?


Rédigé le Dimanche 19 Mars 2017 à 14:43 | Lu 126 fois | 0 commentaire(s)



Se réclamant du patriotisme économique et centrée sur l’industrie manufacturière, la politique commerciale de l’administration Trump semble livrer un combat d’arrière-garde et négliger les secteurs qui feront l’avenir.


Et si Trump avait raison en « se réclamant du patriotisme économique » ?

Pourtant, parce qu’elle pose la question de la ­survie économique d’un pays dans la concurrence commerciale mondiale, elle sera l’enjeu politique majeur de la présidence insurrectionnelle et improbable de Donald Trump, car elle induit la question de la cohésion sociale, condition de la stabilité démocratique. 

C’est une question de fond que pose « l’agenda commercial » publié début mars par l’administration, exercice requis chaque année par le Congrès en vertu du Trade Act de 1974. Le document pointe le hiatus persistant entre le libre-échange et le non-respect de la philosophie qui le fonde par de nombreux pays, notamment d’Asie, qui cultivent une opacité normative et judiciaire. La Chine est évidemment visée. 

Pour être impulsives et ignorer la transition numérique ou la complexification d’une chaîne de production devenue mondiale, les saillies de Trump ne posent pas moins la question plus large du « fair-play » commercial, en pleine recomposition du paysage industriel mondial. Cette question est légitime au moment où les économies industrialisées voient disparaître de nombreux emplois. 
La mondialisation, ennemie de l’Amérique 

Le commerce est au cœur du débat politique américain depuis plus de quinze ans parce que la condition de la classe moyenne se dégrade. L’avènement économique de la Chine et son entrée en 2001 à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont marqué un tournant, car Pékin est accusé de maintenir artificiellement bas le cours de sa monnaie pour s’assurer un avantage prix. L’appréciation du yuan est estimée à 20 % environ depuis 2005. 

Chaque 15 avril et 15 octobre, un rapport du Congrès sur les pratiques monétaires chinoises repose à l’Exécutif la question de savoir s’il faut déclarer ou non la Chine comme « manipulatrice », décision qui enclencherait des mesures de rétorsion et que Donald Trump a appelée de ses vœux, mais qu’aucune administration n’a encore prise. 

La Chine est aussi accusée de fournir près de 90 % de la contrefaçon ­saisie par les douanes américaines, de violer les règles des aides publiques et de piller la propriété intellectuelle. Qu’importe donc que les produits à bas prix importés d’Asie soutiennent le pouvoir d’achat de beaucoup de consommateurs... 

Le monde.fr 

 
 


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