Dans sa plainte adressée au Procureur de la République, l’Aje chiffrait le manquant à 403 millions 25 mille francs Cfa tout en indiquant que l’ancien fonctionnaire a commencé ses agissements en 98. "Je reconnais les faits, mais je conteste les montants, car il y a un problème dans la durée, parce qu’ils ont pris comme référence l’année 94, or c’est en décembre 1998 que tout a commencé", a soutenu le prévenu incarcéré pour association de malfaiteurs, escroquerie portant sur des derniers publics et faux et usage de faux dans un document public authentique. Au-delà de minorer le préjudice arrêté à 250 millions de francs Cfa, après instruction, le prévenu a également nié le faux. "Il n’y a pas de faux, car ce sont des dossiers en bonne et due forme, constitués par les défunts avant leur décès, que j’utilisais. J’étais le dernier maillon de la chaîne", s’est justifié M. Diop. Quel que soit le montant du préjudice, lorsque les défunts étaient payés, les 2/3 lui revenaient. Le tiers restant allait à son complice décédé en cours d’information.
L’instruction a révélé que le défunt a perçu plus de 130 millions de francs Cfa. Et, d’après les précisions apportées par le substitut du procureur, lorsque son complice était malade, le prévenu travaillait avec l’épouse de ce dernier. Compte tenu des aveux faits par Saliou Diop, depuis l’instruction, le substitut a requis deux peines de 10 ans, pour association de malfaiteurs et escroquerie portant sur des deniers publics, et six ans pour le délit de faux. La défense est restée persuadée qu’il y a des zones d’ombre dans cette affaire. Car, aux yeux de Me Pape Samba So, l’enquête n’a pas encore pu déterminer le montant exact du préjudice. Pointant un doigt accusateur sur la faille du système, l’avocat a estimé que toute la faute ne doit pas retomber sur son client. Sur sa lancée, Me So a sollicité la clémence et la compréhension des juges pour faire libérer le sexagénaire. "Il a tout perdu alors que c’est un retraité. Sa vie entière est détruite pour de petits montants", a imploré Me So. Sur ce, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 10 mars prochain.
L’instruction a révélé que le défunt a perçu plus de 130 millions de francs Cfa. Et, d’après les précisions apportées par le substitut du procureur, lorsque son complice était malade, le prévenu travaillait avec l’épouse de ce dernier. Compte tenu des aveux faits par Saliou Diop, depuis l’instruction, le substitut a requis deux peines de 10 ans, pour association de malfaiteurs et escroquerie portant sur des deniers publics, et six ans pour le délit de faux. La défense est restée persuadée qu’il y a des zones d’ombre dans cette affaire. Car, aux yeux de Me Pape Samba So, l’enquête n’a pas encore pu déterminer le montant exact du préjudice. Pointant un doigt accusateur sur la faille du système, l’avocat a estimé que toute la faute ne doit pas retomber sur son client. Sur sa lancée, Me So a sollicité la clémence et la compréhension des juges pour faire libérer le sexagénaire. "Il a tout perdu alors que c’est un retraité. Sa vie entière est détruite pour de petits montants", a imploré Me So. Sur ce, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 10 mars prochain.