Marietou Sow est détenue en prison, à la suite d'une plainte de son fils. Ce dernier l'accuse d'avoir vendu, sans son autorisation, sa demi-parcelle à 450 000 F CFA, pour construire trois chambres afin de loger le reste de la famille. Résident à Sindia, Mamadou Ka n'a rien trouvé de mieux que de faire emprisonner sa maman âgée de 59 ans.
Depuis la mort de son mari en 2006, Marietou Sow, la mère du plaignant, fait face à d'énormes difficultés financières pour nourrir sa famille qui dort également à la belle étoile. Acculée par les nombreux problèmes, elle a décidé de vendre la demi-parcelle de son fils aîné pour, dit-elle, régler quelques besoins financiers de la famille, rapporte "L'Observateur".
Ainsi, en l'absence de son fils Mamadou Ka, elle en a parlé à sa voisine Aïssatou Bâ à qui elle a vendu la demi-parcelle à 450 000 F CFA. Avec cette somme, la veuve a construit trois chambres sur l'autre demi-parcelle que lui a léguée son défunt époux où elle vit avec ses enfants.
Lorsqu’il a été informé de la situation, le fils Ka a piqué une colère noire et a révélé qu'il n’était pas du tout d'accord avec la démarche de sa mère. Déterminé à reprendre sa demi-parcelle, Mamadou Ka, après plusieurs tentatives vaines, a fini par traîner sa maman devant la justice pour escroquerie, la semaine passée.
Par conséquent, sa mère croupit depuis lors à la Maison d'arrêt et de correction (Mac) de Mbour.
Finalement, ils ont comparu hier mardi devant le tribunal de grande instance de Mbour où Mamadou Ka a fait savoir au juge qu'il n’est et ne sera jamais d'accord avec la décision de sa mère. Sous prétexte qu'il a lui aussi une famille. Par ailleurs, il a réclamé la restitution de sa demi-parcelle.
Quant à Aïssatou Bâ, elle a réclamé à Marietou Sow la somme de 15 millions de F CFA en guise de dommages et intérêts.
Au terme des débats d'audience, le tribunal a reconnu Marietou Sow coupable d'escroquerie et l'a condamnée à une peine d'emprisonnement de 6 mois avec sursis. Plus la somme de 3 millions de F CFA qu'elle doit verser à Aïssatou Bâ, en guise de dommages et intérêts.