Le jeune charlatan, Alioune Cissé est un escroc qui vient d'être mis hors état de nuire avec cette condamnation. De par des subterfuges et pratiques mystiques, la trentaine bien sonnée, Alioune Cissé parvenait à soutirer de l'argent facilement auprès de ses victimes. La façon dont, il est arrivé à délester de la rondelette somme de 2 millions de francs Cfa le jeune plombier P. A. Seck, en témoigne. C'est en voulant faire le bien que ce dernier a mordu à son hameçon au courant du mois de septembre 2017. Il est tombé dans le piège à l'image de ses quatre autres victimes qui n'ont pas comparu à la barre.
Revenant sur sa mésaventure devant le prétoire, le jeune plombier P. A. Seck raconte que c'est à l'approche de la fête de la Tabaski qu'il a rencontré le prévenu à Rufisque, au moment de rejoindre son lieu de travail vers les coups de 8 heures. C'est sur ces entrefaites ce dernier s'est approché de lui, avant de lui demander de l’offrir de l'argent sous prétexte qu'il n'avait pas de quoi payer le transport pour rentrer à la maison.
"Je lui ai offert la somme de 300 francs. C'est ainsi qu'il m'a demandé de tendre la main pour qu'il me formule des prières en guise de remerciement. Dès que j'ai voulu prendre congé de lui, il m'a dit de le suivre dans son domicile. Subitement, j'ai accepté en lui disant de monter de mon scooter. Une fois dans sa chambre, j'ai vu des cornes la bas. Il m'a donné une bouteille d'eau bénite, contenant du papier, avant de me demander de me baigner avec, une fois chez moi.
Car, ça peut me permettre d'avancer dans mon boulot. Le même jour à 15h, il m'appelle au téléphone pour me demander, si j'ai utilisé l'eau bénite. Lorsque j'ai répondu par la négative en lui disant que je suis dans mon chantier, il me dit que c'est le lieu adéquat. C'est là , que j'ai mis quelques gouttes sur la paume de mes mains, avant de le mettre sur tout le corps.
A 17h, il me rappelle et me demande de lui envoyer 250 mille francs par Wari. C'est là que tout a commencé. Il suffit qu'il me demande de l'argent, je lui envoie jusqu'à 2 millions de nos francs. Je suis allé jusqu'à vendre mon mouton « Ladoum ». Au moment où, je me suis rendu compte que j'ai été envouté, il a quitté le domicile où il m'avait accueilli. Une fois sur les lieux, ils m'ont dit qu'il avait pris en location la chambre pour quelques jours. C'est dernièrement que je l'ai revu avant de le conduire manu militari à la police ».
« Je ne souffre d'aucune maladie. Je ne me suis rendu chez lui qu'une seule fois. Et, c'est le jour où on s'est rencontré. Et, c'est lui qui m'appelait à chaque instant. En l'espace d'un mois, il m'a soutiré 2 millions de FCfa avant de se fondre dans la nature », précise le jeune plombier.
La cinquantaine, Nd. F. Guèye, marchande de son état, quant à elle, soutient qu'il a connu le prévenu par l'intermédiaire de son fils. « Lorsque je me suis rendue chez lui parce que j'avais des maux de pied, il m'a demandé 150 mille francs. Sur ce, je lui ai proposé un boubou Getzner, comme je n'ai pas les moyens. Il a accepté avant de me donner une bouteille d'eau bénite. Lorsque je me suis baignée avec ça, il a commencé à m'appeler à tout bout de champ pour me demander de l'argent.
Je lui ai envoyé la somme de 150 mille francs en plusieurs transactions. Sans compter le téléphone portable que mon fils lui a remis et mes trois autres boubous de valeur. La dernière fois qu'il m'avait appelé pour me demander de l'argent, j'ai fini par l'insulter car, j'avais fini par comprendre son jeu », a-t-elle souligné.
Interpellé à son tour, le prévenu soutient dans un premier temps que la partie civile P. A. Seck ne lui a envoyé que la somme 165 mille francs. « Après lui voir offert de l'eau bénite, c'est lui qui m'a dit qu'il était impuissant. Sur ce, je lui ai demandé 165 mille francs pour formuler des prières pour lui. Parce que je suis un marabout. Cette dame aussi, ne m'a donné que des boubous. Je n'ai jamais reçu de l'argent provenant d'elle ou son portable », s'est-il défendu.
Il a fallu que la partie civile brandisse au juge tous les messages de ses différentes transactions par Wari, pour que le prévenu passe aux aveux.
La parquetière quant à elle, a demandé l’application de la loi. Il sera suivi par la défense qui a plaidé une application bienveillante de la loi.
Au terme de sa plaidoirie, le juge a condamné le prévenu à six mois d’emprisonnement ferme pour escroquerie et charlatanisme et, à payer 1 million de nos francs à P. A. Seck. Et 500 mille francs à la dame ND. F. Guèye.
Kady FATY Léral
Revenant sur sa mésaventure devant le prétoire, le jeune plombier P. A. Seck raconte que c'est à l'approche de la fête de la Tabaski qu'il a rencontré le prévenu à Rufisque, au moment de rejoindre son lieu de travail vers les coups de 8 heures. C'est sur ces entrefaites ce dernier s'est approché de lui, avant de lui demander de l’offrir de l'argent sous prétexte qu'il n'avait pas de quoi payer le transport pour rentrer à la maison.
"Je lui ai offert la somme de 300 francs. C'est ainsi qu'il m'a demandé de tendre la main pour qu'il me formule des prières en guise de remerciement. Dès que j'ai voulu prendre congé de lui, il m'a dit de le suivre dans son domicile. Subitement, j'ai accepté en lui disant de monter de mon scooter. Une fois dans sa chambre, j'ai vu des cornes la bas. Il m'a donné une bouteille d'eau bénite, contenant du papier, avant de me demander de me baigner avec, une fois chez moi.
Car, ça peut me permettre d'avancer dans mon boulot. Le même jour à 15h, il m'appelle au téléphone pour me demander, si j'ai utilisé l'eau bénite. Lorsque j'ai répondu par la négative en lui disant que je suis dans mon chantier, il me dit que c'est le lieu adéquat. C'est là , que j'ai mis quelques gouttes sur la paume de mes mains, avant de le mettre sur tout le corps.
A 17h, il me rappelle et me demande de lui envoyer 250 mille francs par Wari. C'est là que tout a commencé. Il suffit qu'il me demande de l'argent, je lui envoie jusqu'à 2 millions de nos francs. Je suis allé jusqu'à vendre mon mouton « Ladoum ». Au moment où, je me suis rendu compte que j'ai été envouté, il a quitté le domicile où il m'avait accueilli. Une fois sur les lieux, ils m'ont dit qu'il avait pris en location la chambre pour quelques jours. C'est dernièrement que je l'ai revu avant de le conduire manu militari à la police ».
« Je ne souffre d'aucune maladie. Je ne me suis rendu chez lui qu'une seule fois. Et, c'est le jour où on s'est rencontré. Et, c'est lui qui m'appelait à chaque instant. En l'espace d'un mois, il m'a soutiré 2 millions de FCfa avant de se fondre dans la nature », précise le jeune plombier.
La cinquantaine, Nd. F. Guèye, marchande de son état, quant à elle, soutient qu'il a connu le prévenu par l'intermédiaire de son fils. « Lorsque je me suis rendue chez lui parce que j'avais des maux de pied, il m'a demandé 150 mille francs. Sur ce, je lui ai proposé un boubou Getzner, comme je n'ai pas les moyens. Il a accepté avant de me donner une bouteille d'eau bénite. Lorsque je me suis baignée avec ça, il a commencé à m'appeler à tout bout de champ pour me demander de l'argent.
Je lui ai envoyé la somme de 150 mille francs en plusieurs transactions. Sans compter le téléphone portable que mon fils lui a remis et mes trois autres boubous de valeur. La dernière fois qu'il m'avait appelé pour me demander de l'argent, j'ai fini par l'insulter car, j'avais fini par comprendre son jeu », a-t-elle souligné.
Interpellé à son tour, le prévenu soutient dans un premier temps que la partie civile P. A. Seck ne lui a envoyé que la somme 165 mille francs. « Après lui voir offert de l'eau bénite, c'est lui qui m'a dit qu'il était impuissant. Sur ce, je lui ai demandé 165 mille francs pour formuler des prières pour lui. Parce que je suis un marabout. Cette dame aussi, ne m'a donné que des boubous. Je n'ai jamais reçu de l'argent provenant d'elle ou son portable », s'est-il défendu.
Il a fallu que la partie civile brandisse au juge tous les messages de ses différentes transactions par Wari, pour que le prévenu passe aux aveux.
La parquetière quant à elle, a demandé l’application de la loi. Il sera suivi par la défense qui a plaidé une application bienveillante de la loi.
Au terme de sa plaidoirie, le juge a condamné le prévenu à six mois d’emprisonnement ferme pour escroquerie et charlatanisme et, à payer 1 million de nos francs à P. A. Seck. Et 500 mille francs à la dame ND. F. Guèye.
Kady FATY Léral