Le Directeur général de la société Machallah collabore avec Coris Bank. Cette banque l’avait financé pour un marché qui lui aurait été attribué par la Lonase. Un marché qu’il aurait gagné avec brio.
C’est ainsi qu’il a sollicité une seconde fois la banque, pour un prêt de 72 millions FCfa. C’est ainsi que Makhtar Sèye a reçu une avance de 35 millions FCfa. Mais au moment de la vérification de la garantie, Coris Bank a su que les documents déposés par le Directeur général de Machallah étaient faux. A la suite de cela, la Lonase a appris à la partie civile qu’elle ignore tout de ce contrat.
Suffisant pour la banque dénonce aussitôt le contrat, avant de procéder à une reprise totale de ses engagements. Conscient que l’acte d’attribution était du faux, le prévenu a demandé la rupture du contrat avant de verser 20 millions FCfa à la banque comme avance. Mais cela n’a pas empêché la banque de saisir dame Justice.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier, pour répondre des délits d’escroquerie, de faux et usage de faux dans un document administratif, Makhtar Sèye a réfuté les accusations qui pèsent sur lui. Soutenant que la Lonase avait l’habitude de lui attribuer des marchés, il ajoute que Coris Bank l’a financé à deux reprises.
A l’en croire, le second contrat lui a été attribué par un ami proche du Directeur général de la Lonase. «Quand j’ai su qu’il y avait un problème, j’ai tout de suite effectué une dénonciation du contrat», dit M. Sèye.
A la question du parquet à savoir depuis quand l’ami du Directeur général signe des contrats, le prévenu rétorque: «Je n’ai pas été sur ce coup-ci. Je ne savais pas que les documents étaient faux. Lorsque je l’ai su, j’ai interpellé mon avocat qui m’a conseillé d’aller directement porter plainte et d’écrire une lettre de dénonciation à la banque. J’ai versé devant le procureur 5 millions FCfa et à la barre, 6 millions FCfa. En plus, la banque a saisi une de mes voitures».
Avocat de Coris Bank, Me Mamadou Diallo trouve que les délits sont avérés. «Il a fallu que la banque se rende compte du faux pour que le prévenu se rattrape à l’égard de la banque. Mais, il faudra savoir que l’infraction a été déjà consommée», dit le conseil de la partie civile, avant de réclamer la somme de 30 millions FCfa en guise de réparation du préjudice.
Toutefois, le parquet a estimé que les faits ne sont pas constants et a requis la relaxe en faveur du prévenu. Abondant dans le même sillage que le ministère public, Me Ndéné Ndiaye affirme qu’il n’existe pas d’infraction.
Pour le conseil de la défense, on est en face d’une dette civile qui a mal tourné.
Relaxé du délit de faux et usage de faux, le prévenu a été reconnu coupable d’escroquerie et condamné à 3 mois avec sursis. Il devra également payer au plaignant la somme de 10 millions FCfa.
L’As
C’est ainsi qu’il a sollicité une seconde fois la banque, pour un prêt de 72 millions FCfa. C’est ainsi que Makhtar Sèye a reçu une avance de 35 millions FCfa. Mais au moment de la vérification de la garantie, Coris Bank a su que les documents déposés par le Directeur général de Machallah étaient faux. A la suite de cela, la Lonase a appris à la partie civile qu’elle ignore tout de ce contrat.
Suffisant pour la banque dénonce aussitôt le contrat, avant de procéder à une reprise totale de ses engagements. Conscient que l’acte d’attribution était du faux, le prévenu a demandé la rupture du contrat avant de verser 20 millions FCfa à la banque comme avance. Mais cela n’a pas empêché la banque de saisir dame Justice.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier, pour répondre des délits d’escroquerie, de faux et usage de faux dans un document administratif, Makhtar Sèye a réfuté les accusations qui pèsent sur lui. Soutenant que la Lonase avait l’habitude de lui attribuer des marchés, il ajoute que Coris Bank l’a financé à deux reprises.
A l’en croire, le second contrat lui a été attribué par un ami proche du Directeur général de la Lonase. «Quand j’ai su qu’il y avait un problème, j’ai tout de suite effectué une dénonciation du contrat», dit M. Sèye.
A la question du parquet à savoir depuis quand l’ami du Directeur général signe des contrats, le prévenu rétorque: «Je n’ai pas été sur ce coup-ci. Je ne savais pas que les documents étaient faux. Lorsque je l’ai su, j’ai interpellé mon avocat qui m’a conseillé d’aller directement porter plainte et d’écrire une lettre de dénonciation à la banque. J’ai versé devant le procureur 5 millions FCfa et à la barre, 6 millions FCfa. En plus, la banque a saisi une de mes voitures».
Avocat de Coris Bank, Me Mamadou Diallo trouve que les délits sont avérés. «Il a fallu que la banque se rende compte du faux pour que le prévenu se rattrape à l’égard de la banque. Mais, il faudra savoir que l’infraction a été déjà consommée», dit le conseil de la partie civile, avant de réclamer la somme de 30 millions FCfa en guise de réparation du préjudice.
Toutefois, le parquet a estimé que les faits ne sont pas constants et a requis la relaxe en faveur du prévenu. Abondant dans le même sillage que le ministère public, Me Ndéné Ndiaye affirme qu’il n’existe pas d’infraction.
Pour le conseil de la défense, on est en face d’une dette civile qui a mal tourné.
Relaxé du délit de faux et usage de faux, le prévenu a été reconnu coupable d’escroquerie et condamné à 3 mois avec sursis. Il devra également payer au plaignant la somme de 10 millions FCfa.
L’As