Énola en Guinée: UNFPA plaide pour une riposte et sensibilise à la continuité des services de santé de la reproduction


Rédigé le Mercredi 17 Mars 2021 à 17:07 | Lu 134 fois | 0 commentaire(s)




De 2013 à 2016, le virus d’Ebola avait touché de nombreuses personnes en Afrique de l’Ouest dont 3,804 en Guinée avec 52% de femmes. Dans le contexte de cette épidémie, UNFPA Guinée avait soutenu le gouvernement guinéen dans la riposte à travers la continuité des services de santé de la reproduction à hauteur de 2,555,844 dollars US. Face au retour du virus depuis le 14 février 2021 dans le Sud du Pays, la riposte doit être à nouveau sensible à la continuité des services.  
 
Pendant cette nouvelle épidémie d’Ebola, il est indispensable de rester attentif à la santé sexuelle et reproductifs des femmes et filles. Pour rendre disponibles ces services, il faut un personnel qualifié, des médicaments et équipements nécessaires et des appuis en renforcement de capacité pour prévenir l’infection dans les structures de santé. Selon les données de la Direction Régionale de la Santé de la région de N’zérékoré, 12.981 femmes enceintes, dont 685 à Gouécké et Womey sont à prévoir dans les prochains mois. Ces femmes auront besoin de faire leur CPN, d’avoir accès à un personnel de santé qualifié notamment les sages-femmes pour le suivi de la grossesse, l’accouchement et les soins après accouchements. Tous les besoins des autres femmes et filles en âge de procréer dans la zone doivent être satisfaits par un personnel de santé. Or, ce personnel n’est pas disponible en nombre dans la région de N’zérékoré.
 
En effet, l’épicentre de l’épidémie à ce jour, dispose en tout et pour tout de huit (8) sages-femmes (1 à Gouécké, 1 à Womey, 1 à Kokota et 5 à l'hôpital régional de N'Zérékoré).  Les 14 postes de santé au tour de Gouécké, Womey et Kotota n'ont pas de sages-femmes. L'hôpital de N'Zérékoré dispose de 3 médecins qui peuvent conduire l’accouchement pour une population totale de 288.471. Plusieurs de ces sages – femmes étaient en quarantaine pour avoir été des contacts de malades d’Ebola ou des contacts d’autres contacts.
 
Les données évoquées plus haut mettent en évidence la faiblesse du système de santé caractérisé notamment par : (i) l’insuffisance du personnel de santé comparé aux normes de l’OMS (4,5 médecins pour 100 000 habitants, 6,9 infirmiers d’état pour 100 000 habitants et 2,5 sages-femmes pour 100 000 habitants).
 
Par ailleurs, la faible capacité de gestion des données, la faible disponibilité des intrants ; le faible niveau d’utilisation des services de santé ; la faible référence des malades vers les structures de santé appropriées constituent de nombreux autres défis auxquels la région touchée par l’épidémie fait face actuellement. La situation étant similaire à celle de 2013, une réponse nationale vue de façon holistique et prenant en compte tout le monde permettra de ne laisser personne pour compte.
 
En effet, durant la première épidémie d’Ebola en Guinée, l’UNFPA a été l’une des premières agences à apporter une réponse adéquate au gouvernement à travers des fonds réguliers et une mobilisation des ressources au près d’autres partenaires. Ces ressources ont permis d’assurer la continuité des services de santé sexuelle et reproductive par la mise à disposition de 93 sages-femmes, 25 techniciens de santé et 784 agents communautaires. En plus des ressources humaines, les médicaments et produits qui sauvent la vie ont été mis à la disposition des structures de santé notamment les maternités. Tout cela a permis de sécuriser les produits et médicaments, de rendre disponible un personnel de santé qualifié pour donner aux femmes et filles les services de santé maternelle et de prévenir toute infection à Ebola dans les structures de santé.
 
Une telle approche prend en compte tout le monde notamment les couches les plus vulnérables que sont les femmes enceintes, les femmes et filles en âge de procréer. A l’absence d’un financement conséquent de la continuité des services, les droits des populations en matière de la reproduction dans la région risquent d’être compromis.
 
C’est pourquoi, le Fonds des Nations Unies pour la Population, à travers son bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le bureau de la Guinée et du Bureau humanitaire à

Genève, a mobilisé déjà des ressources en interne et auprès des partenaires à hauteur d’un peu plus de $550,000 pour la continuité des services. Mais ces ressources ne peuvent pas couvrir tous les besoins de la zone. UNFPA travaille activement à mobiliser d’autres ressources et invite l’État et l’ensemble des partenaires au développement à investir dans la continuité des services en vue de ne laisser personne pour compte



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