Le professeur Cheikh Mbow, enseignant chercheur, a été interrogé sur les « enjeux et défis de l’économie verte pour l’Afrique » autour d’un panel avec les auditeurs de l’institut africain de management. A l’en croire, les grosses opportunités qui s'offrent à l'Afrique en matière de ressources en eau, d'énergie, de terres agricoles et de biodiversité sont capitales pour le développement du continent. « Ces paramètres sont des leviers d'accélération de la transformation en Afrique » dit le professeur agrégé en télédétection.
Seulement, il existe, selon lui, un certain nombre de prérequis sur lesquels il faut une réflexion profonde. « Il s'agit des financements, de la réponse aux changements climatiques et de nouveaux produits économiques pour le développement du pays. L'idée est de transformer les fruits locaux et de vivre de nos produits au lieu d'importer de la nourriture. La politique alimentaire doit désormais sortir des trois ou quatre produits qu'on connaît pour aller embrasser la diversité ».
Maintenant que beaucoup de pays sont accrédités au fonds vert climat, il faut connaître les opportunités et les enjeux de cette économie verte. " La banque agricole est accréditée, nous aidons beaucoup de pays à le faire et nous devons accélérer la transformation de l'Afrique à partir de nos ressources naturelles tout en suivant les logiques de decarbonisation et de développement durable " ajoute le professeur.
Sur la question de l’entreprenariat, il a notifié que pour créer des emplois, il faut créer des entreprises. Et de souligner l’effort de l’Etat pour l’emploi des jeunes. « Pour créer une entreprise, faire une richesse et de la valeur ajoutée, il faut vraiment le fonder sur le potentiel qui est vraiment le plus important et le plus important au Sénégal c’est les ressources naturelles. La transformation des plantes et autres produits que nous avons au Sénégal peut donner de l’élan. On ne peut pas répéter les mêmes habitudes. C’est-à-dire tabler sur la microfinance pour faire un petit commerce. La terre permet des investissement » note-t-il.
Sur le cadre de vie, le professeur Mbow affirme que Dakar est l’une des villes les plus polluées. La solution serait selon lui de reverdir avec des espaces verts. « Les artères de Dakar sont mal reverdies, il y a plein d’espace sur la VDN par exemple, même s' il y a des efforts qui sont en train d’être fait » conclut-il. Rapporte Vipeoples .