L’étudiant Diatta Sall dit être parmi les victimes de la bavure policière qui s’est produite le 14 août 2015 à l’Ucad. Il revenu pour nos confrères sur ce fameux jour : « Je ne logeais pas à l’université. Mais ce jour-là , après mon cours, je suis passé chez des amis au pavillon B, à la chambre 8 pour me reposer. Quand les échauffourées ont commencé, les policiers sont montés au premier étage et ont commencé à défoncer les portes. Lorsque nous avons entendu le bruit, derrière la porte, nous avons pris les lits et la table pour bloquer l’accès mais les policiers ont forcé l’entrée. Nous étions pris au piège. J’étais surpris car je n’imaginais pas cela. Ils ont commencé à nous bastonner. Dans un instinct de survie, j’ai sauté par la fenêtre, au premier étage de l’immeuble, je suis tombé sur une dalle.je ne pouvais plus bouger », a-t-il raconté avant de poursuivre : « Quand je suis tombé, j’ai vu d’autres policiers qui venaient vers moi. Je croyais qu’ils allaient me sauver mais à ma grande surprise, ils me battaient à coups de matraque en m’insultant. Je leur disais que j’étais blessé mais ils s’en foutaient royalement. Ils ne m’écoutaient pas et continuaient à me rouer de coups. Ils m’ont traîné comme un malpropre alors que j’étais sans défense », a-t- il ajouté avant de soutenir qu’il détient des vidéos filmées par des étudiants montrant la scène où les policiers qui ont fait cela sont bien visibles.
Selon cet étudiant en espagnol à la faculté des Lettres de l’Ucad, il s’en est sorti avec une fracture au niveau de la tête, il dit aussi avoir perdu l’usage de ses jambes, ce qui fait qu’il est resté immobile durant 5 mois. Depuis ce jour, la vie de ce natif de Foundiougne a basculé : « J’ai des maux de reins sans arrêt. Ma vie est hypothéquée, mes études, j’en passe, je reprenais la deuxième année et je n’ai pas pu faire les examens parce que je ne pouvais plus bouger. Il y avait la session unique. J’avais déposé des documents pour réclamer justice, le recteur avait promis qu’il allait prendre à bras le corps mon cas ; mais, depuis lors, rien ». Seul soutien de sa famille, il dit ne pas avoir les moyens pour se soigner convenablement. « Je fais tous les jours des piqûres qui coûtent 2765 FCfa l’unité, j’en ai pris 84, en plus de mon alimentation », a-t-il déclaré avant de déplorer le fait qu’il n’ait pas reçu de soutien de la part des autorités.
Selon cet étudiant en espagnol à la faculté des Lettres de l’Ucad, il s’en est sorti avec une fracture au niveau de la tête, il dit aussi avoir perdu l’usage de ses jambes, ce qui fait qu’il est resté immobile durant 5 mois. Depuis ce jour, la vie de ce natif de Foundiougne a basculé : « J’ai des maux de reins sans arrêt. Ma vie est hypothéquée, mes études, j’en passe, je reprenais la deuxième année et je n’ai pas pu faire les examens parce que je ne pouvais plus bouger. Il y avait la session unique. J’avais déposé des documents pour réclamer justice, le recteur avait promis qu’il allait prendre à bras le corps mon cas ; mais, depuis lors, rien ». Seul soutien de sa famille, il dit ne pas avoir les moyens pour se soigner convenablement. « Je fais tous les jours des piqûres qui coûtent 2765 FCfa l’unité, j’en ai pris 84, en plus de mon alimentation », a-t-il déclaré avant de déplorer le fait qu’il n’ait pas reçu de soutien de la part des autorités.