Dans cet entretien accordé à Emedia, l’Inspecteur Général des Bâtiments, Boubacar Dangnokho, révèle qu'il y a 1446 bâtiments menaçant ruine au Sénégal. Le prétexte, c’est l’effondrement qui a causé la mort de deux femmes à l’unité 15 des Parcelles Assainies, mercredi, 3 mai. L’ingénieur en Génie civil confie qu’en 2022, ses services ont réalisé, au total 1018 inspections. Lesquelles opérations ont concerné 758 chantiers, soit 74%, 245 bâtiments menaçant ruine, soit 24%, et 15 plaintes instruites, soit 2%. Entretien.
Deux morts ont été extraits sous les décombres suite à un effondrement d’une maison aux Parcelles assainies. C’est un phénomène récurrent au Sénégal. Quelles mesures sont prises pour l’endiguer ?
Les effondrements sont malheureusement récurrents au Sénégal. La Direction générale de la Construction et de l’Habitat (DGCH), sous la houlette de l’Inspection générale des Bâtiments (IGB), a mené une grande étude sur les effondrements de bâtiments, en associant l’ensemble des acteurs publics et privés du secteur.
Les solutions proposées pour réduire de manière drastique les effondrements de bâtiments, sont de cinq ordres, à savoir : Informer et sensibiliser le public et les acteurs ; former les ouvriers du bâtiment ainsi que le personnel technique ; renforcer la réglementation concernant les constructions ; renforcer les moyens de contrôle ; sanctionner les infractions.
L’ensemble de ces actions sont en cours d’application. C’est dans ce sens que les inspections réalisées par l’IGB ont été renforcées en 2022. Ainsi, l’IGB a réalisé en 2022, un total de 1018 inspections réparties comme suit :
758 Chantiers en cours de construction, soit 74%.
245 Bâtiments menaçant ruine, soit 24%.
15 plaintes instruites, soit 2%.
D’un autre côté, les pouvoirs de l’IGB seront bientôt renforcés avec l’adoption des projets de nouveaux codes de l’urbanisme et de la construction. Ceci sera d’un important apport, entre autres, pour ce qui concerne les mécanismes de sanctions.
Aujourd’hui, peut-on avoir le nombre de bâtiments menaçant ruine ?
Selon les dernières statistiques réalisées par la Direction de la Protection Civile (DPC), il y a 1446 bâtiments menaçant ruine au Sénégal.
Quelles mesures sont prises pour sécuriser les populations ? Qu’en est-il de la démolition ?
Les mesures sont celles d’inspection, d’information, de prévention, d’évacuation et de démolition prises par l’ensemble des acteurs de l’État notamment : la DPC, l’IGB, la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers, les collectivités territoriales, etc. Pour ce qui concerne les démolitions, cela est de la compétence des collectivités territoriales et la DPC si le propriétaire est défaillant. Selon le code de la construction, suivant les articles L139, L140, L141, L143, R205 et R206 (voir ci-joint les extraits du code), la démolition ou la réparation est à la charge du propriétaire. Si le propriétaire est défaillant, la collectivité locale y procède mais les charges sont inscrites comme hypothèque sur l’immeuble.
Deux morts ont été extraits sous les décombres suite à un effondrement d’une maison aux Parcelles assainies. C’est un phénomène récurrent au Sénégal. Quelles mesures sont prises pour l’endiguer ?
Les effondrements sont malheureusement récurrents au Sénégal. La Direction générale de la Construction et de l’Habitat (DGCH), sous la houlette de l’Inspection générale des Bâtiments (IGB), a mené une grande étude sur les effondrements de bâtiments, en associant l’ensemble des acteurs publics et privés du secteur.
Les solutions proposées pour réduire de manière drastique les effondrements de bâtiments, sont de cinq ordres, à savoir : Informer et sensibiliser le public et les acteurs ; former les ouvriers du bâtiment ainsi que le personnel technique ; renforcer la réglementation concernant les constructions ; renforcer les moyens de contrôle ; sanctionner les infractions.
L’ensemble de ces actions sont en cours d’application. C’est dans ce sens que les inspections réalisées par l’IGB ont été renforcées en 2022. Ainsi, l’IGB a réalisé en 2022, un total de 1018 inspections réparties comme suit :
758 Chantiers en cours de construction, soit 74%.
245 Bâtiments menaçant ruine, soit 24%.
15 plaintes instruites, soit 2%.
D’un autre côté, les pouvoirs de l’IGB seront bientôt renforcés avec l’adoption des projets de nouveaux codes de l’urbanisme et de la construction. Ceci sera d’un important apport, entre autres, pour ce qui concerne les mécanismes de sanctions.
Aujourd’hui, peut-on avoir le nombre de bâtiments menaçant ruine ?
Selon les dernières statistiques réalisées par la Direction de la Protection Civile (DPC), il y a 1446 bâtiments menaçant ruine au Sénégal.
Quelles mesures sont prises pour sécuriser les populations ? Qu’en est-il de la démolition ?
Les mesures sont celles d’inspection, d’information, de prévention, d’évacuation et de démolition prises par l’ensemble des acteurs de l’État notamment : la DPC, l’IGB, la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers, les collectivités territoriales, etc. Pour ce qui concerne les démolitions, cela est de la compétence des collectivités territoriales et la DPC si le propriétaire est défaillant. Selon le code de la construction, suivant les articles L139, L140, L141, L143, R205 et R206 (voir ci-joint les extraits du code), la démolition ou la réparation est à la charge du propriétaire. Si le propriétaire est défaillant, la collectivité locale y procède mais les charges sont inscrites comme hypothèque sur l’immeuble.