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Écoutes téléphoniques, filatures, caméras de surveillances...: Le Pds et ses alliés sous haute surveillance des services de l'Etat


Rédigé le Samedi 21 Mars 2015 à 15:22 | Lu 69 fois | 0 commentaire(s)



Après la traque des pneus, l’Etat active ses services spéciaux. A moins de 48 h de la date fatidique du 23 mars, les autorités surveillent tout le monde, 24h/24, et écoute «tous» les téléphones.


Écoutes téléphoniques, filatures, caméras de surveillances...: Le Pds et ses alliés sous haute surveillance des services de l'Etat
 Attention on écoute et surveille à Dakar comme du lai sur le feu ! C’est la psychose au sein de la famille judiciaire dont les faits et gestes sont sous haute surveillance à quelques heures de la date fatidique du 23 mars. C’est le jour où l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, sera édifié sur son sort. 

La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) rendra officiel le délibéré de son verdict. Joint par téléphone, des magistrats et autres auxiliaires de justice refusent de piper mot sur l’affaire Karim Wade encore moins la Crei. Le motus et bouche cousue est devenu le maître mot. «Ok! 

Mais, c’est mieux de passer au bureau. Il y a certaines choses qu’on ne peut pas dire par téléphone. Vous comprenez, l’heure est grave et la situation est hyper tendue donc risquée», nous lance un agent de la justice au bout du fil. Il fera savoir que «les écoutes téléphoniques sont devenues denses. C’est normal dans un pays organisé». 

Pis, «c’est même devenu infernal parce qu’on a peur d’aborder un quelconque sujet qui touche à l’affaire Karim Wade ou à la Crei». Un magistrat du palais de justice de Dakar abonde dans le même sens. Contrairement à notre premier interlocuteur, ce dernier est moins bavard. «Ok c’est bon, là, je suis occupé, venez à la maison si vous voulez?» 

C’est la réponse du magistrat contacté et interpelé par Grand’Place sur les écoutes téléphoniques du personnel de la justice. Une réaction qui laisse apparaître une certaine peur d’être pris au piège comme cela a été le cas de l’informaticien de la Crei, Abdou Adolph Dia placé sous mandat de dépôt et envoyé à Rebeuss pour violation du secret des délibérations de la Crei. 

Autre fait important à relever dans l’attitude de l’Etat face aux menaces liées à l’affaire de Karim Wade, ce sont les caméras de surveillance installées aux rondspoints Sandaga, Liberté 6, place de l’indépendance, près de la Rts, Poste de la Médina, etc. 

L’on nous apprend que «la surveillance est devenue minutieuse, rien n’est laissé au hasard, on surveille tout le monde comme à la loupe pour détecter le moindre geste suspect et qui a trait à une manifestation des karimistes». C’est à se laisser convaincre que le pouvoir a joint l’acte à la parole comme l’avaient annoncé des autorités et responsables du pouvoir. 

La sortie du directeur de cabinet du ministre de l’intérieur, Mamadou Ibrahima Lô, en marge de la cérémonie d’incinération de stupéfiants de l’Ocrtis, en est la parfaite illustration: «Le Sénégal est un Etat de droit et une grande démocratie. Notre statut est reconnu de tous. Les mesures, qui doivent être prises par les services compétents, le seront. 

En tout état de cause force restera à la loi et l’Etat prendra toutes les dispositions pour éviter toute tentative de déstabilisation». Et c’est, certainement, dans ce cadre «le King Fahd Palace vient de rompre unilatéralement, et à la dernière minute, le contrat de location souscrit et totalement honoré par le Parti démocratique sénégalais, notamment au plan financier et ceci depuis le 16 mars denier». 

Une situation qui sera vivement dénoncée par le Bureau politique (Bp) des libéraux, prévu ce samedi 21 mars 2015 à la permanence Oumar Lamine Badji en lieu et place du King Fahd Palace. 

Grand-Place


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