Ibrahima Bakhoum, membre du Tribunal des pairs du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), invite les journalistes sénégalais à faire un travail de vérification de l’information dans le traitement de l’épidémie d’Ebola pour »faire honneur » à leur métier.
‘’Vérifier les informations’’ avant leur diffusion, c’est ‘’écouter’’ les autorités sanitaires, a dit Bakhoum, dimanche, à l’émission ‘’Remue ménage’’ de la Radio Futurs médias (RFM).
Un premier cas de fièvre Ebola a été signalé vendredi au Sénégal par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Un jeune Guinéen infecté par le virus Ebola est mis en quarantaine à l’hôpital de Fann, à Dakar, où il reçoit un traitement, a annoncé la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck.
Le cas de cet étudiant de 21 ans inscrit dans une université de Conakry (Guinée) a été signalé mercredi aux autorités sanitaires sénégalaises par les responsables guinéens, qui l’avaient perdu de vue, selon Mme Seck.
Se prononçant sur le »volet information » de ce premier cas d’Ebola, le journaliste appelle à la »prudence » pour ne pas verser dans »la folklorisation d’une situation aussi sérieuse’’.
Ce sont les autorités sanitaires qui détiennent les informations, a dit Ibrahima Bakhoum, ajoutant que tout le reste relève d’une ‘’spéculation’’ qui peut faire peur à la population.