L’eau contaminée et le manque d’assainissement entraînent la transmission de maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l’hépatite A, la typhoïde et la poliomyélite. L’insuffisance ou l’absence des services d’alimentation en eau et d’assainissement ou leur mauvaise gestion expose les personnes concernées à des risques évitables pour leur santé selon des recherches de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
C’est particulièrement vrai dans les établissements de santé où les patients et le personnel courent un risque supplémentaire d’infection et de maladie lorsqu’il n’y a pas de services d’alimentation en eau, d’assainissement et d’hygiène. « À l’échelle mondiale, 15% des patients contractent une infection pendant leur séjour à l’hôpital. Cette proportion étant bien plus grande dans les pays à faible revenu. La mauvaise gestion des eaux usées urbaines, industrielles et agricoles implique pour des centaines de millions de personnes une contamination dangereuse ou une pollution chimique de leur eau de boisson », note l’oms.
L’entité estime que, chaque année, plus de 829 000 personnes meurent de diarrhée à cause de l’insalubrité de leur eau de boisson et du manque d’assainissement et d’hygiène. Cependant, « la prévention de la diarrhée est en grande partie possible et on pourrait, par exemple, éviter chaque année la mort de 297 000 enfants de moins de 5 ans si on luttait contre ces facteurs de risque. Lorsque l’eau est difficile à se procurer, il arrive que les gens décident que le lavage des mains n’est pas une priorité, ce qui augmente le risque de diarrhée et d’autres maladies. La diarrhée est la maladie la plus connue associée aux aliments et à l’eau contaminés, mais elle n’est pas la seule. En 2017, plus de 220 millions de personnes avaient besoin d’un traitement de prévention de la schistosomiase, une maladie aiguë et chronique causée par des vers parasites contractés par exposition avec de l’eau infestée ».
Dans de nombreuses régions du monde, les insectes vivant ou se reproduisant dans l’eau sont porteurs de maladies comme la dengue et les transmettent. Certains d’entre eux, appelés vecteurs, se reproduisent plutôt dans une eau propre que sale, et les conteneurs d’eau pour la consommation des ménages peuvent servir de gîtes larvaires. L’intervention simple, consistant à couvrir les conteneurs pour la conservation de l’eau, permet de réduire la reproduction des vecteurs et pourrait avoir l’avantage concomitant de diminuer la contamination fécale de l’eau au niveau des familles.