EXCLUSIVITÉ SENEGALACTU : Résumé des dégâts causés par le fioul de ITOC à la Senelec et des groupes de cimenterie (Document)


Rédigé le Vendredi 31 Décembre 2021 à 14:26 | Lu 343 fois | 3 commentaire(s)



Le Groupe ITOC a causé des préjudices énormes à la Senelec et des groupes de cimenterie. En effet, selon un document exclusif de Senegalactu, les faits remontent en 2010 avec un mauvais fioul à la base. Ainsi, 17 centrales de la Senelec et les cimenteries de Sococim et les cimenteries du Sahel ont subi les dégâts causés par ce fioul de la société de Baba Diaw. Et, d’après le document exploité par Senegalactu, les pertes pour les concernés se situent à des milliards de francs CFA. In extenso le document :


« Dakar,
1. RESUME
Le présent document concerne la série d’incidents survenus sur la période de fin juin à mi-juillet 2010 sur 17 groupes diesels de production répartis dans 4 centrales de production ainsi que des groupes des centrales des cimenteries ayant utilisé le fioul d’ITOC.
Ces centrales, propriétés de la Société SENELEC, sont équipées de moteur WARTSILA ou MAN DIESEL (ex SEMT Pielstick) et sont exploitées :
• soit directement par SENELEC (Centrales de Cap des Biches et Boutoute),
• soit par la Société WARTSILA (Centrales de Bel air et de Kaolack).
Lors de la réunion d’expertise judiciaire du 08 décembre 2010 nous avions noté que Monsieur l’Expert avait déclaré puis écrit :
« il existe un ensemble cohérent d’éléments techniques non sérieusement contestables indiquant que le fioul litigieux est à l’origine des désordres observés chez SENELEC et SOCOCIM INDUSTRIES ».
Les derniers résultats d’analyses puis la note aux parties de monsieur l’Expert en date du 16 janvier 2012 tant sur le combustible que sur des pièces des moteurs confirment cette première analyse et permettent définitivement de faire un lien entre la contamination du combustible et les désordres constatés sur les moteurs
La responsabilité de la Société ITOC est donc pleinement engagée dans ce dossier et elle devra répondre tant des dommages subis par la Société SENELEC que par les autres parties qui ont subi des dommages du fait de l’utilisation de ce fuel.
2. LES DESORDRES
2.1. DES SYMPTOMES COMMUNS
Pour la totalité des moteurs, indépendamment des heures de marches depuis leur dernière visite et la technologie de construction, les symptômes communs de dysfonctionnement sont apparus de la façon suivante :
– une perte progressive de puissance, se traduisant par une augmentation de la maintenance sur les filtres (nettoyage passant d’une normalité hebdomadaire à des nettoyages journaliers, voire même plusieurs fois par jour),
– une baisse de puissance non compensée par l’augmentation du cran (ordre donné par le régulateur pour envoyer le combustible dans le moteur),
– l’apparition d’importantes fuites sur la partie haute du moteur (sur le circuit d’injection de carburant),
– tentative de réparation des fuites (changement d’injecteurs de cannes d’injection, de têtes de pompes),
– tentative(s) de redémarrage non réussis,
SENELEC fait noter également que les opérateurs de toutes les centrales ont senti des odeurs inhabituelles (certains ont même été victimes de légères irritations des voies respiratoires ou de brûlures cutanées mais superficielles).

2.2. LES AVARIES MECANIQUES
Elles se caractérisent par une abrasion et des corrosions des surfaces des pièces en contact avec le fuel. Ces phénomènes sont constatés surtout sur les organes internes des pompes d’injections, les tuyaux de sortie haute pression et les injecteurs. Ils se sont traduits par :
– un mauvais rendement des pompes d’injection (jeu trop grand entre piston et chemise) : incapacité d’envoyer suffisamment de combustible dans le moteur
– des fuites importantes de fuel sur les têtes de pompes et les tuyauteries
– un mauvais fonctionnement des injecteurs (usure des nez et cassures des ressorts)
2.3. LOCALISATION DES DESORDRES
Comme précisé plus haut, les désordres ont été limités à la partie « haute » des moteurs, et plus précisément à l’ensemble du système d’injection.
Néanmoins la mauvaise combustion des moteurs a également augmenté la production d’imbrûlé et donc l’encrassement des turbocompresseurs. L’encrassement était tel que, du fait de la diminution de la section entre ailettes, certains turbos ont présenté de légères fissures.
Le système de filtration et de traitement de fuel à aussi fait l’objet de beaucoup d’intervention de maintenance durant cette période du fait de la mauvaise qualité du combustible.
2.4. L’ELEMENT COMMUN (LE FIOUL LIVRE PAR ITOC )
Après que la survenance de l’incident, le circuit matière du fuel livré à partir de l’ATLAS VOYAGER par ITOC a pu être tracé via les différents stockages de SPP notamment.
Il y a concomitance entre l’apparition des désordres et l’utilisation du fuel ex ATLAS VOYAGER fourni par ITOC.
La SOCOCIM et LES CIMENTS DU SAHEL qui ont été livrées via SPP à partir de ce même fuel ont subi des désordres similaires sur des moteurs WARTSILA et même avec un système de centrifugation du fioul de constructeur différent de celui de Senelec.
2.5. LES ELEMENTS NON COMMUNS MAIS CONDUISANT AUX MEMES DESORDRES
Les désordres sont apparus de façon similaire quels que soient :
– Les propriétaires des moteurs (SENELEC , SOCOCIM INDUSTRIES ou CIMENTERIE DU SAHEL )
– Les exploitants des centrales (WARTSILA, SENELEC, SOCOCIM INDUSTRIES, CIMENTERIE DU SAHEL)
– Les constructeurs des moteurs (WARTSILA et MAN PIELSTICK)
– Les constructeurs et l’âge du système de traitement de fioul (ALFA LAVAL, WESTFALIA)
Et surtout quel que soit :
– L’âge des moteurs ; les moteurs PIELSTICK ont pour certains plus d’une dizaine d’années, et certains moteurs WARTSILA ont entre une et deux années de service,
– Le niveau d’entretien des moteurs dont la dernière grande révision a pu avoir lieu quelques semaines avant l’alimentation par le fioul litigieux, et d’autres plusieurs mois.
Ainsi le seul point commun à l’ensemble des moteurs présentant des désordres est le combustible provenant de l’ATLAS VOYAGER.

2.6. LE COMBUSTIBLE LITIGIEUX
Les analyses poussées effectuées par la société DNV Hollande, après des prélèvements, qui ont été communiquées au cours de l’expertise ont révélé :

– la présence d’alcool,
– la présence d’acides,
– la présence de phénol,
– la présence d’alpha pinène (il s’agit d’un traceur de fioul oil domestique).

Autant d’éléments chimiques qui pourraient provenir de déchets chimiques (solvants, peinture, huiles usées) et qui, de toute évidence, correspondent à un mélange entre un fioul d’origine et certainement un gasoil (tel que l’a confirmé ITOC), et d’autres déchets chimiques.
Les analyses ont révélé qu’il était impossible que la totalité de ces contaminants proviennent d’une unité de production de Fuel Lourd (d’une raffinerie de produits pétroliers). Il y donc une addition dans le fuel de substance ou de déchets fabriqués dans d’autres secteurs de la pétrochimie.

Les analyses réalisées sous l’égide de Monsieur l’Expert commis par le tribunal
Les 4 analyses réalisées par Intertech ( laboratoire choisi par l Expert ) montrent la présence de métaux en grandes quantités ainsi que . Ainsi et comme Monsieur l’Expert l’a rappelé, on notera des teneurs importantes en Vanadium et en Sodium ainsi qu’en Aluminium et en Silicium.
Les analyses sur les pièces avariées par l Institut de soudure ( France ) ont confirmé que les éléments extérieurs à un processus de raffinage contenus dans le fioul sont de nature à expliquer les désordres constatés sur les pièces par l’Institut de Soudure.
Résumé :
– le fioul ex ATLAS VOYAGER est le seul point commun à l’ensemble des moteurs qui ont présenté des désordres,
– ce fioul a été mélangé avec d’autres composés ou déchets ne provenant pas d’une raffinerie,
– plus précisément ces contaminations contiennent des éléments susceptibles de générer des phénomènes de corrosion et ou d’érosion,
– ces corrosions et érosions ont été constatées par le laboratoire saisi par l’Expert.
Le fuel lourd livré par l’ATLAS VOYAGER est donc bien la cause de l’ensemble des désordres ayant affectés les moteurs de la Société SENELEC, et ceci a été bien confirmé par l’Expert dans ses conclusions.

3. LE CHIFFRAGE DES DOMMAGES MATERIELS ET IMMATERIELS COMMIS A L’ENCONTRE DE SENELEC, SOCOCIM, CIMENTS DU SAHEL
Le chiffrage des dommages faits aux parties du fait de ce fioul remonte à plusieurs milliards de FCFA.

 




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