L’ingénieur statisticienne spécialisée en santé publique et genre, Khady Ba Faye, a indiqué hier qu’au Sénégal, les filles et les femmes sont encore privées d’une pleine égalité des chances en matière d’éducation au profit des garçons. Selon elle, cette disparité ne permet pas d’atteindre l’Objectif de développement durable 4 (Odd 4) qui consiste à assurer une éducation équitable, dont la première cible est d’ici à 2030. Cet objectif de développement durable permet de faire en sorte que toutesles filles et tous les garçons soient sur un pied d’égalité, avec un cycle complet d’enseignement primaire etsecondaire gratuit et de qualité, les dotant d’acquis véritablement utiles. D’après Khady Ba Faye, pour une bonne participation à l’éducation, on doit se poser différentes questions sur les chances dont disposent les filles et les garçons pour être scolarisés, les raisons d’abandon, l’investissement desfamilles et les types de formations dispensées selon le genre. Mais, pour que cela puisse aboutir, il faut des indicateurs basés sur la statistique afin de pouvoir calculer lestaux d’admission par niveau et indice de parité, le taux de scolarisation (brut, net) par niveau, le taux d’achèvement par niveau, celui de transition et déscolarisation et les raisons. Khady Ba Faye a fait une présentation sur « l’utilisation desstatistiques de genre (Inégalité et disparité) » lors d’un atelier de formation des professionnels de l’information sur les sources et l’utilisation des statistiques sensibles au genre, organisé par Onu-Femmes en partenariat avec l’Ansd et l’Ensae. « Pour la participation à l’éducation pour l’année 2020, la parité est en faveur des filles pour presque toutes les régions », a-t-elle fait part. Concernant la pertinence des statistiques pour l’analyse genre, Mamadou Baldé, ingénieurstatisticien, de préciser : « la statistique permet de produire des informations détaillées sur n’importe quel domaine de la vie pour une meilleure prise de décision afin d’améliorer les conditions de vie ». Avant de préciser : « son intérêt est d’avoir des données désagrégées selon le genre pour avoir des preuvesscientifiques ». Danssa présentation, il explique qu’un « indicateur sensible au genre permet de mesurer dans le temps et dans l’espace les différences qui existent entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de prise de position ». Il permet aussi, dit-il « de générer desinformations ». Pour ce dernier, « un bon indicateur doit être fiable, honnête, clair et limité dans le temps. Il doit être spécifique, mesurable mais également accessible et réaliste ». Il y a différents types d’indicateur tel que le ratio qui est un rapport dont le numérateur est un sous ensemble du dénominateur a/c, les indices synthétiques notamment l’Indice de développement du genre (Idg). Cet indice montre le plus souvent le manque à gagner dans l’économie imputable aux femmes telle que la santé reproductive, l’autonomisation et la participation au marché du travail. Le Cameroun est le premier pays en Afrique à respecter l’indice de développement du genre. Le Sénégal est dans la moyenne.
ÉGALITÉ DE CHANCE DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION Les filles et les femmes toujours à la traîne
Rédigé le Vendredi 4 Mars 2022 à 13:22 | Lu 94 fois | 2 commentaire(s)
L’égalité des chances dans le milieu scolaire pose toujours problème. Les filles et les femmes sont encore privées d’une pleine égalité des chances en matière d’éducation au Sénégal.
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