« L’intensité sonore m’empêche de dormir. Sinon, vous m’auriez trouvée en train de roupiller ». Une boutade de Seynabou Ba, vendeuse de tissus, assise seule sous son parasol, qui en dit long sur la situation.
D’ailleurs, la dame, de teint noir, s’empresse de couper l’entretien pour accueillir une jeune cliente. Une des rares de la journée. « Je ne sens même pas qu’une fête se prépare », ajoute-t-elle, la mine triste. Elle souligne, d’un ton amer, que c’était plutôt bien parti. Avant que les pilleurs et les casseurs s’en mêlent, lors des manifestations qui ont suivi l’énoncé du verdict, le 1er juin dernier, dans l’affaire Sweet Beauté, opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à l’ex-masseuse Adji Sarr.
Depuis lors, dit-elle, elle passe le plus clair de son temps à scruter l’horizon, attendant l’arrivée d’un client.
Même son de cloche chez El Hadji Malick Lô. En l’absence de clients, le vendeur est trouvé en pleine séance de rangement dans sa boutique. « Nous croyons en Dieu. Pour cela, nous devons toujours rendre grâce au Créateur. Mais, pour tout vous dire, ça ne marche pas. Vraiment pas. Je compte beaucoup d’étrangers parmi mes clients. Ils viennent du Gabon, du Mali, des Comores, de la Gambie et même du Nigéria. Mais, les manifestations les ont fait fuir. Les rares qui ont passé commande, ont pris les services de Gp. Ce qui n’est pas évident », se lamente l’homme debout sous son ventilo.
Fary Séne, rencontrée à la sortie du marché, est toute en sueur. « J’ai passé tout l’après-midi à négocier sous la canicule. Je ne rêve que d’une seule chose, rentrer chez moi et prendre un long bain. J’ai très chaud », souffle-t-elle.
La dame, qui s’adonne à la dépigmentation, se plaint également de la cherté des prix. « Les commerçants abusent vraiment. J’ai appelé chez moi pour qu’on m’envoie de l’argent pour compléter mes achats. On doit acheter du tissu pour les enfants. On a aussi la belle-famille à entretenir. De mon côté, j’avais prévu d’acheter du brodé et du gezner pour le matin et le soir, le jour de la Tabaski. Finalement, je n’ai acheté qu’un seul tissu. J’ai dépensé 300. 000 FCA ».
Pour cette année, le choix des femmes se portent sur du Brodé Coton Lafaya dont les prix varient entre 15 000 et 150 000 F CFA, de la dentelle à 2000 F CFA, le mètre et de la tulle, 5000 F CFA, le mètre.
Dans la plupart des boutiques visitées, les employés sont trouvés en train de discuter entre eux, désœuvrés.
Reportage de emediasn
D’ailleurs, la dame, de teint noir, s’empresse de couper l’entretien pour accueillir une jeune cliente. Une des rares de la journée. « Je ne sens même pas qu’une fête se prépare », ajoute-t-elle, la mine triste. Elle souligne, d’un ton amer, que c’était plutôt bien parti. Avant que les pilleurs et les casseurs s’en mêlent, lors des manifestations qui ont suivi l’énoncé du verdict, le 1er juin dernier, dans l’affaire Sweet Beauté, opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à l’ex-masseuse Adji Sarr.
Depuis lors, dit-elle, elle passe le plus clair de son temps à scruter l’horizon, attendant l’arrivée d’un client.
Même son de cloche chez El Hadji Malick Lô. En l’absence de clients, le vendeur est trouvé en pleine séance de rangement dans sa boutique. « Nous croyons en Dieu. Pour cela, nous devons toujours rendre grâce au Créateur. Mais, pour tout vous dire, ça ne marche pas. Vraiment pas. Je compte beaucoup d’étrangers parmi mes clients. Ils viennent du Gabon, du Mali, des Comores, de la Gambie et même du Nigéria. Mais, les manifestations les ont fait fuir. Les rares qui ont passé commande, ont pris les services de Gp. Ce qui n’est pas évident », se lamente l’homme debout sous son ventilo.
Fary Séne, rencontrée à la sortie du marché, est toute en sueur. « J’ai passé tout l’après-midi à négocier sous la canicule. Je ne rêve que d’une seule chose, rentrer chez moi et prendre un long bain. J’ai très chaud », souffle-t-elle.
La dame, qui s’adonne à la dépigmentation, se plaint également de la cherté des prix. « Les commerçants abusent vraiment. J’ai appelé chez moi pour qu’on m’envoie de l’argent pour compléter mes achats. On doit acheter du tissu pour les enfants. On a aussi la belle-famille à entretenir. De mon côté, j’avais prévu d’acheter du brodé et du gezner pour le matin et le soir, le jour de la Tabaski. Finalement, je n’ai acheté qu’un seul tissu. J’ai dépensé 300. 000 FCA ».
Pour cette année, le choix des femmes se portent sur du Brodé Coton Lafaya dont les prix varient entre 15 000 et 150 000 F CFA, de la dentelle à 2000 F CFA, le mètre et de la tulle, 5000 F CFA, le mètre.
Dans la plupart des boutiques visitées, les employés sont trouvés en train de discuter entre eux, désœuvrés.
Reportage de emediasn