Au moment où des émigrés sénégalais d’Italie choisissent les chemins tortueux de la délinquance pour faire fortune dans la drogue, d’autres essayent de travailler dans la légalité mais avec des risques. C’est le cas de ce père de famille de 7 enfants, Talla Seck 56 ans à l’occurrence qui travaillait comme ouvrier agricole pour un salaire journalier de 30 euros. Seulement dans ces champs : de la Calabre à la Sicile, les ouvriers, souvent composés d’immigrés africains, sont surexploités et travaillent dans de piteuses conditions, comme des « bêtes » laisse entendre Mady Séye, un « modou modou » de Brescia qui a travaillé à Salerne lorsqu’il était « dakhar». En tout cas à Bari, la tragédie est arrivée après une dure journée de cueillette d’olives des ouvriers. Ces derniers s’étaient ensuite retirés dans les tentes de fortunes aménagées pour la circonstance et qui leur servent de domicile durant le travail saisonnier de 3 mois. Pour contenir le froid, Talla Seck et son compatriote avaient allumé un brasier. Ils ont été ainsi asphyxiés par le monoxyde de carbone inhalé en plein sommeil. Mais si Talla Seck est décédé sur le coup, son compatriote Mamadou Faye a eu plus de chance. Hospitalisé à l’hôpital de Bari, il a été sauvé de justesse. Pour rappel, dans ces champs agricoles où les travailleurs saisonniers sont assimilés à des « moujiks », près d’une dizaine de personnes ont perdu la vie en moins d’une année.
Récemment Mohammed Abdullah, un soudanais de 47 ans est mort pendant qu’il recueillait des tomates dans un champ. Zakaria Ben Hassine, un tunisien de 52 ans est lui aussi décédé presque dans les mêmes conditions. La liste est loin d’être exhaustive, révèle notre source.
Récemment Mohammed Abdullah, un soudanais de 47 ans est mort pendant qu’il recueillait des tomates dans un champ. Zakaria Ben Hassine, un tunisien de 52 ans est lui aussi décédé presque dans les mêmes conditions. La liste est loin d’être exhaustive, révèle notre source.