Notre travail consiste à former toute personne qui a la capacité et qui souhaite exercer dans des structures de la petite enfance. Ici, nous formons des facilitateurs, des assistantes maternelles, des animatrices et animateurs sur les différentes étapes du développement de l'enfant à savoir la nutrition infantile, la prévention, la sécurité et tout ce qui est stimulation et éveil parce que c'est capital, étant donné que des milliards de neurones se connectent dans le cerveau de l'enfant avant un an. On essaie de contribuer à la professionnalisation du secteur.
Quels sont les critères pour intégrer votre école de formation ?
Conscients que nous travaillons avec des humains, l’Institut ne prend pas n’importe qui. Pour rentrer à l’IAB (Institut Académique des Bébés), il y a des critères à respecter. D’abord, il faut faire un test écrit pour évaluer le niveau de la personne, suivi d’un entretien avec le candidat ou la candidate qui veut faire la formation. C’est d’ailleurs, la phase la plus importante.
En tant que formatrice, est-ce que des réclamations vous parviennent parfois venant des parents qui confient leurs enfants à la crèche ?
Évidemment, je reçois tout le temps des appels de parents qui m'interpellent sur des cas sur leurs enfants. Mais, je ne peux rien faire, c'est dans les crèches. Je donne juste des conseils et suggestions. Je ne peux sanctionner personne. Cette responsabilité de sanctionner incombe à l’Etat.
Récemment, un bébé de trois mois a trouvé la mort dans une crèche. En tant qu’actrice engagée pour la cause des enfants, quelles sont vos impressions par rapport à ces drames qui se produisent de plus en plus dans les crèches ?
J'ai toujours du mal à parler de ça, parce que c’est un bébé d’abord. Peu importe les circonstances, que ce soit une mort naturelle ou accidentelle, c’est toujours un sujet sensible qui m'affecte. Ma priorité, ce sont les enfants, du coup, quand j’apprends le décès d’un enfant, surtout d'un bébé, ça m’affecte et je pense bien évidemment aux parents. C’est très difficile de perdre son enfant. Mais j’ai une pensée également envers les responsables de cette crèche parce qu’on ne sait pas réellement dans quelles conditions ça s’est passé. “Par manque d'expérience, certaines crèches exposent nos enfants à des dangers”
Selon vous, qu’est ce qui peut expliquer cette crise qui secoue en ce moment les crèches sénégalaises ?
Je dirai d’abord, le manque d’écoles de formation pour les personnes qui souhaitent intégrer les crèches. Ensuite la prolifération des crèches ouvertes à tort et à travers sans aucun contrôle. Bien que le besoin soit là, les parents en ont vraiment besoin, mais il faut une formation car c’est primordial. Nombreux sont des gens qui exercent dans les crèches au Sénégal sans aucun savoir-faire. Ce métier exige une parfaite maîtrise avec une haute bienveillance. Ce n’est pas parce que vous êtes maman, que vous connaissez forcément l’enfant. Les neurosciences c’est quelque chose de très compliqué car il faut comprendre le cerveau et le développement de l’enfant, mais aussi ses besoins. Pour ce faire, ça ne s’improvise pas, il faut l’apprendre. Par manque d'expérience, certaines crèches exposent nos enfants à des dangers. Par exemple, dans une salle de crèche, vous allez trouver plus de 20 enfants avec un seul encadreur alors que normalement en fonction de la tranche d’âge, il devrait y avoir 04 ou 05 enfants dans la salle pour éviter le débordement. Qu'on se dise la vérité aussi, les règles ne sont pas respectées. Donc, on ne doit pas s’étonner que cette gangrène perdure et porte des préjudices aux enfants. Enfin, j’évoquerai l’absence de la réglementation du secteur qui est d’ailleurs la mère de tous ces soucis auxquels nous faisons face dans le secteur. La directrice de la Petite enfance et de la Case des tout-petits a-t-elle une part de responsabilité dans cette absence de réglementation que vous venez de pointer ?
Je pense que la responsabilité est collective. Je n’accuse personne. D’ailleurs la directrice vient d’arriver. Elle a été nommée, récemment. Donc, je ne peux pas me permettre de dire qu'elle est responsable de ce qui se passe actuellement.
Quelles solutions préconisez-vous aujourd’hui pour éviter ou freiner ces drames qui se reproduisent au niveau des crèches?
Comme dans chaque chose, on a besoin d’avoir des règles. La première solution que je vois franchement, c’est la réglementation. La deuxième c’est un diagnostic de ce qui se passe actuellement au niveau des structures de prise en charge des enfants pour savoir impérativement combien de crèches existent sur le territoire national ? Est ce qu'elles ont une autorisation pour l’ouverture ? Est ce qu'elles respectent les conditions? Qui les dirige ? Quelle formation ont-ils ? Cette situation doit être clarifiée et régie parce que dès lors qu’il n’y a pas de canevas sur lesquels les personnes qui exercent ce métier peuvent se fier, ils y vont avec leurs propres pensées sans aucune maîtrise particulière dans le domaine. Je suis sûre que la Direction de la petite enfance et de la Case des tout-petits est en train de faire un travail pour que l’Etat signe enfin ce décret tant réclamé et qui va peut être nous aider à savoir dans quelles conditions justement, les personnes qui ne respectent pas les normes édictées pourraient être sanctionnées.
Quels sont les critères pour intégrer votre école de formation ?
Conscients que nous travaillons avec des humains, l’Institut ne prend pas n’importe qui. Pour rentrer à l’IAB (Institut Académique des Bébés), il y a des critères à respecter. D’abord, il faut faire un test écrit pour évaluer le niveau de la personne, suivi d’un entretien avec le candidat ou la candidate qui veut faire la formation. C’est d’ailleurs, la phase la plus importante.
En tant que formatrice, est-ce que des réclamations vous parviennent parfois venant des parents qui confient leurs enfants à la crèche ?
Évidemment, je reçois tout le temps des appels de parents qui m'interpellent sur des cas sur leurs enfants. Mais, je ne peux rien faire, c'est dans les crèches. Je donne juste des conseils et suggestions. Je ne peux sanctionner personne. Cette responsabilité de sanctionner incombe à l’Etat.
Récemment, un bébé de trois mois a trouvé la mort dans une crèche. En tant qu’actrice engagée pour la cause des enfants, quelles sont vos impressions par rapport à ces drames qui se produisent de plus en plus dans les crèches ?
J'ai toujours du mal à parler de ça, parce que c’est un bébé d’abord. Peu importe les circonstances, que ce soit une mort naturelle ou accidentelle, c’est toujours un sujet sensible qui m'affecte. Ma priorité, ce sont les enfants, du coup, quand j’apprends le décès d’un enfant, surtout d'un bébé, ça m’affecte et je pense bien évidemment aux parents. C’est très difficile de perdre son enfant. Mais j’ai une pensée également envers les responsables de cette crèche parce qu’on ne sait pas réellement dans quelles conditions ça s’est passé.
Selon vous, qu’est ce qui peut expliquer cette crise qui secoue en ce moment les crèches sénégalaises ?
Je dirai d’abord, le manque d’écoles de formation pour les personnes qui souhaitent intégrer les crèches. Ensuite la prolifération des crèches ouvertes à tort et à travers sans aucun contrôle. Bien que le besoin soit là, les parents en ont vraiment besoin, mais il faut une formation car c’est primordial. Nombreux sont des gens qui exercent dans les crèches au Sénégal sans aucun savoir-faire. Ce métier exige une parfaite maîtrise avec une haute bienveillance. Ce n’est pas parce que vous êtes maman, que vous connaissez forcément l’enfant. Les neurosciences c’est quelque chose de très compliqué car il faut comprendre le cerveau et le développement de l’enfant, mais aussi ses besoins. Pour ce faire, ça ne s’improvise pas, il faut l’apprendre. Par manque d'expérience, certaines crèches exposent nos enfants à des dangers. Par exemple, dans une salle de crèche, vous allez trouver plus de 20 enfants avec un seul encadreur alors que normalement en fonction de la tranche d’âge, il devrait y avoir 04 ou 05 enfants dans la salle pour éviter le débordement. Qu'on se dise la vérité aussi, les règles ne sont pas respectées. Donc, on ne doit pas s’étonner que cette gangrène perdure et porte des préjudices aux enfants. Enfin, j’évoquerai l’absence de la réglementation du secteur qui est d’ailleurs la mère de tous ces soucis auxquels nous faisons face dans le secteur.
Je pense que la responsabilité est collective. Je n’accuse personne. D’ailleurs la directrice vient d’arriver. Elle a été nommée, récemment. Donc, je ne peux pas me permettre de dire qu'elle est responsable de ce qui se passe actuellement.
Quelles solutions préconisez-vous aujourd’hui pour éviter ou freiner ces drames qui se reproduisent au niveau des crèches?
Comme dans chaque chose, on a besoin d’avoir des règles. La première solution que je vois franchement, c’est la réglementation. La deuxième c’est un diagnostic de ce qui se passe actuellement au niveau des structures de prise en charge des enfants pour savoir impérativement combien de crèches existent sur le territoire national ? Est ce qu'elles ont une autorisation pour l’ouverture ? Est ce qu'elles respectent les conditions? Qui les dirige ? Quelle formation ont-ils ? Cette situation doit être clarifiée et régie parce que dès lors qu’il n’y a pas de canevas sur lesquels les personnes qui exercent ce métier peuvent se fier, ils y vont avec leurs propres pensées sans aucune maîtrise particulière dans le domaine. Je suis sûre que la Direction de la petite enfance et de la Case des tout-petits est en train de faire un travail pour que l’Etat signe enfin ce décret tant réclamé et qui va peut être nous aider à savoir dans quelles conditions justement, les personnes qui ne respectent pas les normes édictées pourraient être sanctionnées.