La réputation de Saly est connue pour ses excès, les histoires les plus folles circulant dans le milieu des proxénètes et professionnelles du sexe. Mais l’enquête de People.sn révèle que la dure réalité est que les villages annexes de la station balnéaire, Saly Tapée ou Niakh-Niakhal, répercutent les retombées de cette mafia qui étend ses tentacules dans les auberges et maisons de passe qui font vivre ces villages. Mieux, People.sn, après une enquête, est en mesure de dire sans risque de se tromper que c’est véritablement au cœur du village de Saly Tapée que la température sexuelle nocturne est la plus élevée sur la petite côte avec de nouvelles enseignes, propriétés d’industriels ou hommes d’affaires européens, bars et dancings d’un standing enviable, l’Eldorado d’un marché sexuel qui n’épargne même pas les pâtisseries et petits bistrots. Dans cette jungle où se côtoient pédophiles en rut, bandits en cavale ou citoyens refoulés de leur pays, People.sn a constaté que la clientèle ne se fait pas désirer, et les putes qui n’ont plus la côte dans la capitale, se joignent à la meute provenant des régions avoisinantes.
Les revenus journaliers sont affolants, selon que la chasse a été bonne ou pas, People.sn de souligner que la différence du taux de change des monnaies reste aussi une nébuleuse qui cache de louches affaires de blanchiment et de circulation d’argent sale.
La face cachée de ce lieu paradisiaque est alarmant bien que People.sn constate que la pression des limiers reste constante, les arrestations régulières. Mais le feu couve sous la cendre et l’extension abusive de cette ambiance festive peut être dramatique surtout en ces moments de psychose contre toutes formes d’agressions extérieures.
Une rue « Princesse » pour les filles du …Procureur
Pour avoir déjà défrayé la chronique par le passé avec des concours du plus beau sexe et des insanités du genre, People.sn révèle que le dancing Rolls a toujours constitué le must de la débauche à Saly. Même durant le règne du bar l’Etage, refuge des filles du Procureur, le Rolls n’a jamais désempli. Du fait de son emplacement, au cœur de la station, sur le parvis de l’hôtel Savana, avec la rafle régulière des pandores, la boite n’est pas l’endroit favori des mineures, dénommées filles du procureur parce que n’ayant pas l’âge requis pour fréquenter ces lieux ou pour exercer.
L’enquête de People.sn démontre que c’est désormais à la rue…Princesse, du nom de cette célèbre ruelle qui vantait la destination sexuelle de la Côte d’Ivoire, que les coups pleuvent.
Sur cette large avenue bruyante qui fait office de nouvelle attraction à Saly, entre l’ambiance et l’accoutrement dans les milieux de plaisir, le visiteur se perd et du fait de la population métissée qui gère ces endroits, l’amalgame est entretenu à dessein, pour au mieux ferrer les proies naïves.
Témoignage : ND. 15 ans à Saly , une maison et une auberge, un séjour en taule et un amant qui lui envoie 250 euros pour ses frais mensuels… « Je ne peux plus vivre ailleurs qu’à Saly! »
Interrogée par People.sn sur sa vie à Saly, ND, qui a vécu 15 ans dans la petite côte nous confie : « C’est en 2001 que je suis arrivée à Saly, à l’époque la vie était rose ici, tu gagnais de l’argent sans problème, c’est d’ailleurs à cette époque, précisément en 2004, que j’ai acquise un terrain grâce au soutien de mon amant d’alors, un peintre français. Après j’ai fait de petits boulots, par ci par là, j’ai eu des contrats dans deux hôtels mais je n’ai jamais arrêté de sortir, et même j’ai eu à gérer un bar qui était très couru il y a 5 ans. Mais c’est avec mon fiancé, Jean Daniel, que les choses ont complètement changé. L’idée du campement est venue de lui, c’est lui qui a acheté et construit, et en rentrant en France, il m’a juste demandé de lui rendre son investissement, en lui envoyant l’argent de la location jusqu’à terme. Et c’est ce que j’ai fait, je lui envoyais d’un coup 1000 ou 1500 euros, quand c’était la saison pleine. Depuis deux ans maintenant, je suis propriétaire de fait et c’est lui qui me soutient en m’envoyant, de quoi vivre. Mais aujourd’hui les choses ont changé. Plus grave, tout le monde est exposé. Moi j’ai été arrêtée et déférée, j’ai fait un mois en prison et c’est pourquoi je fustige certaines filles qui connaissent les risques, qui savent qu’elle peuvent aller en prison du jour au lendemain mais qui évitent d’être immatriculées. Mais c’est compréhensible aussi, avec ce qu’elles gagnent ici, en un temps record, il n’y a aucune raison pour elle de rester dans la galère à Dakar. Ici au moins l’argent circule même si, avouons-le, ces derniers temps, c’est la mafia qui possède les lieux. Mais personnellement, je ne peux plus vivre ailleurs qu’à Saly, j’ai décidé de faire ma vie ici. »
People.sn a fini son enquête par des témoignages jamais entendus des habitantes de Saly.
Nous y reviendrons
people.sn