Le milliardaire, qui va s'installer à la Maison Blanche le 20 janvier, a rendez-vous avec James Clapper, chef du renseignement américain, et les chefs de la CIA John Brennan et du FBI James Comey.
Au programme: la présentation du rapport réclamé par le président sortant Barack Obama sur les interférences commises selon ces services par la Russie dans le processus électoral américain. Moscou rejette catégoriquement ces accusations.
Le rapport, qui doit être remis au Congrès dans les prochains jours, a été présenté au président américain jeudi après-midi.
Dans une audition très attendue devant le Sénat américain jeudi matin, M. Clapper et le chef de l'Agence de sécurité nationale (NSA), l'amiral Michael Rogers, en ont donné un léger avant-goût.
Mais ils n'ont pas fourni de nouveaux éléments susceptibles de prouver une implication russe, M. Clapper soulignant ne pouvoir en révéler davantage avant la présentation du rapport à M. Obama. Ils ont néanmoins maintenu leurs accusations contre Moscou.
Des responsables américains familiers du rapport ont indiqué à CNN que les intermédiaires ayant remis à WikiLeaks les emails qui auraient été piratés par les Russes avaient été identifiés.
Par ailleurs, d'après le Washington Post, des communications entre hauts responsables russes célébrant la victoire de M. Trump ont été interceptées.
D'autres représailles annoncées
La Maison Blanche a déjà sévi avec des sanctions la semaine dernière, notamment l'expulsion de 35 diplomates russes. Et elle a prévenu que d'autres représailles suivraient.
"Les Russes ont une longue expérience dans l'ingérence électorale, qu'il s'agisse des leurs ou de celles des autres", a déclaré M. Clapper. "Mais nous n'avions jamais vu une campagne aussi directe pour interférer dans le processus électoral".
Et la Russie ne s'est pas contentée d'orchestrer le piratage du parti démocrate et la diffusion de ses emails, a-t-il affirmé. Ce "piratage n'était qu'une part" de cette campagne qui comprenait aussi "de la propagande classique, de la désinformation et des fausses nouvelles".
Obama a interpellé la Russie
Le secrétaire d'Etat John Kerry a indiqué dans l'après-midi que M. Obama et lui-même avaient "personnellement" et directement interpellé la Russie concernant ses interférences, mais sans révéler publiquement la teneur de leur avertissement pour ne pas peser sur le scrutin de novembre.
M. Clapper, qui va prendre sa retraite et n'aura donc pas affaire au nouveau président, a critiqué en termes voilés les propos de M. Trump mettant en doute le diagnostic de ses services sur l'implication de Moscou.
"Il y a une différence entre sain scepticisme et médisance", a-t-il souligné.
Une heure avant le début de l'audition au Sénat, le président élu a tenté d'arrondir les angles, accusant les médias de déformer ses déclarations: "Les médias mentent pour faire croire que je suis contre le renseignement, alors qu'en fait je suis un grand fan", a-t-il tweeté.
M. Clapper a rétorqué qu'il était, lui, "un grand fan des sanctions contre les Russes".
Dans un entretien à une chaine de télévision de Chicago, sa ville d'adoption, M. Obama a évoqué jeudi son "espoir que lorsque le président élu aura été informé et aura été en mesure d'examiner les documents, pendant que son équipe est mise en place et qu'elle constate le professionnalisme et l'efficacité de ces agences, une partie de ces tensions se dissiperont".
Le scepticisme de M. Trump sur les agences de renseignement l'a également mis en porte-à -faux avec les élus républicains au Congrès.
Le sénateur John McCain, qui avait qualifié les ingérences russes "d'actes de guerre", a dit n'avoir "aucun doute" sur le fait que M. Clapper a piloté cette enquête "avec la même intégrité et le même professionnalisme" qu'il a montrés pendant sa longue carrière.
Sean Spicer, un porte-parole de M. Trump, a démenti jeudi qu'il envisageait une refonte des services de renseignement, afin notamment de réduire les pouvoirs du directeur national du renseignement: "Ces informations sont fausses".
En début de soirée, plusieurs médias ont rapporté que l'ancien sénateur de l'Indiana Dan Coats avait été choisi pour succéder à M. Clapper. A 73 ans, il est interdit de séjour en Russie depuis 2014, en représailles aux sanctions américaines après l'invasion de la Crimée.
voaafrique
Au programme: la présentation du rapport réclamé par le président sortant Barack Obama sur les interférences commises selon ces services par la Russie dans le processus électoral américain. Moscou rejette catégoriquement ces accusations.
Le rapport, qui doit être remis au Congrès dans les prochains jours, a été présenté au président américain jeudi après-midi.
Dans une audition très attendue devant le Sénat américain jeudi matin, M. Clapper et le chef de l'Agence de sécurité nationale (NSA), l'amiral Michael Rogers, en ont donné un léger avant-goût.
Mais ils n'ont pas fourni de nouveaux éléments susceptibles de prouver une implication russe, M. Clapper soulignant ne pouvoir en révéler davantage avant la présentation du rapport à M. Obama. Ils ont néanmoins maintenu leurs accusations contre Moscou.
Des responsables américains familiers du rapport ont indiqué à CNN que les intermédiaires ayant remis à WikiLeaks les emails qui auraient été piratés par les Russes avaient été identifiés.
Par ailleurs, d'après le Washington Post, des communications entre hauts responsables russes célébrant la victoire de M. Trump ont été interceptées.
D'autres représailles annoncées
La Maison Blanche a déjà sévi avec des sanctions la semaine dernière, notamment l'expulsion de 35 diplomates russes. Et elle a prévenu que d'autres représailles suivraient.
"Les Russes ont une longue expérience dans l'ingérence électorale, qu'il s'agisse des leurs ou de celles des autres", a déclaré M. Clapper. "Mais nous n'avions jamais vu une campagne aussi directe pour interférer dans le processus électoral".
Et la Russie ne s'est pas contentée d'orchestrer le piratage du parti démocrate et la diffusion de ses emails, a-t-il affirmé. Ce "piratage n'était qu'une part" de cette campagne qui comprenait aussi "de la propagande classique, de la désinformation et des fausses nouvelles".
Obama a interpellé la Russie
Le secrétaire d'Etat John Kerry a indiqué dans l'après-midi que M. Obama et lui-même avaient "personnellement" et directement interpellé la Russie concernant ses interférences, mais sans révéler publiquement la teneur de leur avertissement pour ne pas peser sur le scrutin de novembre.
M. Clapper, qui va prendre sa retraite et n'aura donc pas affaire au nouveau président, a critiqué en termes voilés les propos de M. Trump mettant en doute le diagnostic de ses services sur l'implication de Moscou.
"Il y a une différence entre sain scepticisme et médisance", a-t-il souligné.
Une heure avant le début de l'audition au Sénat, le président élu a tenté d'arrondir les angles, accusant les médias de déformer ses déclarations: "Les médias mentent pour faire croire que je suis contre le renseignement, alors qu'en fait je suis un grand fan", a-t-il tweeté.
M. Clapper a rétorqué qu'il était, lui, "un grand fan des sanctions contre les Russes".
Dans un entretien à une chaine de télévision de Chicago, sa ville d'adoption, M. Obama a évoqué jeudi son "espoir que lorsque le président élu aura été informé et aura été en mesure d'examiner les documents, pendant que son équipe est mise en place et qu'elle constate le professionnalisme et l'efficacité de ces agences, une partie de ces tensions se dissiperont".
Le scepticisme de M. Trump sur les agences de renseignement l'a également mis en porte-à -faux avec les élus républicains au Congrès.
Le sénateur John McCain, qui avait qualifié les ingérences russes "d'actes de guerre", a dit n'avoir "aucun doute" sur le fait que M. Clapper a piloté cette enquête "avec la même intégrité et le même professionnalisme" qu'il a montrés pendant sa longue carrière.
Sean Spicer, un porte-parole de M. Trump, a démenti jeudi qu'il envisageait une refonte des services de renseignement, afin notamment de réduire les pouvoirs du directeur national du renseignement: "Ces informations sont fausses".
En début de soirée, plusieurs médias ont rapporté que l'ancien sénateur de l'Indiana Dan Coats avait été choisi pour succéder à M. Clapper. A 73 ans, il est interdit de séjour en Russie depuis 2014, en représailles aux sanctions américaines après l'invasion de la Crimée.
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