Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a appelé mardi les Afro-Américains à le soutenir accusant les démocrates de les « avoir trahis », dans une tentative inédite de séduction des minorités américaines.
En déplacement dans le Wisconsin (centre), à une heure de la ville de Milwaukee agitée par deux nuits de violences après la mort samedi d’un jeune Noir armé tué par un policier, le candidat républicain a demandé le « vote de chaque Afro-américain qui se bat aujourd’hui dans (le) pays pour un futur différent et meilleur ».
« Le parti démocrate a échoué »
« Le parti démocrate a échoué et trahi la communauté afro-américaine », a-t-il lancé. Les démocrates « considèrent le vote afro-américain comme acquis. Ils partent du principe qu’ils auront votre soutien mais ils ne font rien en retour ». Les Noirs votent traditionnellement plus volontiers pour les démocrates et Hillary Clinton a une bonne avance sur son adversaire républicain dans la course à la présidentielle du 8 novembre.
Tournant
A la traîne dans les sondages, il semble que Donald Trump qui s’est appuyé jusqu’ici sur un électorat blanc, prenne un tournant dans sa campagne avec cette tentative de séduction des minorités. Quelques heures plus tôt, le républicain avait déjà créé la surprise s’engageant à « rejeter l’intolérance sous toutes ses formes » s’il devenait président.
« C’est mon engagement »
« C’est mon engagement envers les Américains: en tant que votre président, je serai votre plus grand champion », a écrit M. Trump dans un communiqué sur Facebook. « Je lutterai pour faire en sorte que chaque Américain soit traité équitablement, protégé équitablement et honoré équitablement », a insisté le candidat. « Nous rejetterons l’intolérance, la haine et l’oppression sous toutes leurs formes, et nous chercherons à construire un avenir nouveau bâti sur notre culture et nos valeurs communes comme un peuple américain uni ».
Provocations oubliées?
Depuis le début des primaires républicaines, le magnat de l’immobilier a multiplié les provocations à l’égard des minorités, souhaitant par exemple ériger un mur à la frontière mexicaine ou encore interdire le sol américain aux musulmans. Il a depuis atténué quelque peu ces propos, annonçant vouloir « suspendre temporairement l’immigration de certaines des régions les plus dangereuses et instables du monde qui sont connues pour exporter le terrorisme ».