« L’Iran semble reculer », s’est félicité mercredi le président américain. Il a néanmoins donné quelques signes d’ouverture en évoquant la perspective d’un « accord qui permette à l’Iran de progresser ».
Donald Trump a mis un terme dans l’immédiat, mercredi 8 janvier, à l’escalade qui avait conduit à l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani, tué à Bagdad par la frappe d’un drone, puis à des frappes iraniennes contre des positions américaines en Irak, mardi. Comme Téhéran, quelques heures plus tôt, le président des Etats-Unis a revendiqué la victoire en mettant en avant l’absence de pertes américaines et en jugeant que « l’Iran semble reculer ». « C’est une bonne chose pour toutes les parties concernées et une très bonne chose pour le monde », a-t-il ajouté.
Il a souligné que la capacité de dissuasion de Washington avait été restaurée par l’élimination d’un dignitaire brusquement promu au rang de « terroriste numéro un mondial ». « Les Etats-Unis sont prêts à la paix avec tous ceux qui la veulent », a-t-il conclu après avoir affirmé que son pays ne souhaitait pas faire usage de l’outil militaire, dont il avait longuement vanté la supériorité quelques minutes plus tôt. Il n’a répondu à aucune question de la presse.
Le ton mesuré du président des Etats-Unis a tranché avec les menaces agitées ces derniers jours. Dimanche, il avait ainsi assuré sur son compte Twitter que « si l’Iran frappait une personne ou une cible américaine, les Etats-Unis riposteraient rapidement et complètement, et peut-être de manière disproportionnée ». C’est précisément ce qui s’est passé avec ces tirs de missiles iraniens visant des bases américaines, revendiqués par Téhéran.
Annonce de nouvelles sanctions
Mercredi, entouré de ses principaux conseillers à la sécurité, du vice-président, Mike Pence, du secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, et de celui à la défense, Mark Esper, Donald Trump ne s’est pas limité à ce constat très personnel de victoire. Silencieux jusqu’à présent sur le dossier à l’origine d’une escalade égrainée sur plusieurs mois, le programme nucléaire iranien, cible d’une politique de « pression maximale » qui a conduit le régime iranien à multiplier les provocations dans la région