Car lors de jugements par les instances inférieures, les juges avaient estimé que M. Tounkara n’a pas fait sa demande d’asile dans un délai raisonnable, après la perte de son statut d’étudiant légalement entré aux Etats-Unis, en 2007. Un an s’était en effet écoulé entre sa non inscription au West Chester University pour ses études (il n’avait plus les moyens de payer) et sa demande d’asile.
Malgré ses nombreux recours, le jugement s’en est tenu à un refus de son dossier à la phase d’admission, du fait de ce délai d’attente jugé « trop long ». Les juges ont estimé que s’il est compréhensible que M. Tounkara n’ait pas introduit sa demande dès son arrivée dans le pays du fait de son statut d’étudiant (c’était en 1998), ils ne peuvent pas comprendre qu’il ne l’ait pas fait dans les délais, après la perte de son statut qui intervient 9 ans après. C’est ce « délai raisonnable » que Tounkara conteste, estimant que rien ne le définit.
Jusqu’ici, tout semble compréhensible. Ce qui l’est moins, et qui pourrait bien gêner Ousmane Tounkara (et peut-être les autorités sénégalaises), c’est que le prévenu new-yorkais a déposé sa demande non pas en tant que sénégalais, mais en tant que citoyen guinéen. L’activiste qui s’attaque violemment au régime du Président Sall serait-il guinéen ? Ou aurait-il, pour se donner des chances de réussite, profité de la période d’instabilité et de coup d’Etat de Dadis Camara en Guinée pour régulariser sa situation aux Etats-Unis ? Quoi qu’il advienne, cela pourrait avoir d’énormes conséquences pour la suite : Ousmane Tounkara, s’il a menti aux autorités de l’immigration américaine (cela reste à préciser), aura sauvé sa peau par ce même moyen. Du moins temporairement, puisqu’il ne sera pas expulsé au Sénégal, mais la Guinée, qui doit d’abord le reconnaître comme son ressortissant. Va-t-il aller jusqu’à contester sa nationalité sénégalaise ? Là est la question centrale, dans ce qui est maintenant appelé « la nébuleuse Tounkara ».
Malgré ses nombreux recours, le jugement s’en est tenu à un refus de son dossier à la phase d’admission, du fait de ce délai d’attente jugé « trop long ». Les juges ont estimé que s’il est compréhensible que M. Tounkara n’ait pas introduit sa demande dès son arrivée dans le pays du fait de son statut d’étudiant (c’était en 1998), ils ne peuvent pas comprendre qu’il ne l’ait pas fait dans les délais, après la perte de son statut qui intervient 9 ans après. C’est ce « délai raisonnable » que Tounkara conteste, estimant que rien ne le définit.
Jusqu’ici, tout semble compréhensible. Ce qui l’est moins, et qui pourrait bien gêner Ousmane Tounkara (et peut-être les autorités sénégalaises), c’est que le prévenu new-yorkais a déposé sa demande non pas en tant que sénégalais, mais en tant que citoyen guinéen. L’activiste qui s’attaque violemment au régime du Président Sall serait-il guinéen ? Ou aurait-il, pour se donner des chances de réussite, profité de la période d’instabilité et de coup d’Etat de Dadis Camara en Guinée pour régulariser sa situation aux Etats-Unis ? Quoi qu’il advienne, cela pourrait avoir d’énormes conséquences pour la suite : Ousmane Tounkara, s’il a menti aux autorités de l’immigration américaine (cela reste à préciser), aura sauvé sa peau par ce même moyen. Du moins temporairement, puisqu’il ne sera pas expulsé au Sénégal, mais la Guinée, qui doit d’abord le reconnaître comme son ressortissant. Va-t-il aller jusqu’à contester sa nationalité sénégalaise ? Là est la question centrale, dans ce qui est maintenant appelé « la nébuleuse Tounkara ».
( Les News )