Lamine Cissé Ndiongue, ancien baron de la drogue, bien connu des services de la Police sénégalaise, n’a pas froid aux yeux. Attrait hier à la barre de la Chambre correctionnelle pour diffamation, l’ancien caïd a réitéré ses propos contenus dans un entretien accordé en 2014 au journal La Tribune. Les policiers Amadou Camara Taye, à la «retraite», qui officiait au Commissariat central de Dakar, Vincent Depaul Sagna, en service au commissariat des Parcelles Assainies à l'époque des faits mais aujourd’hui muté à la Brigade de recherche de Rufisque, ont été incriminés par l’ex-dealer. Le prévenu affirme qu'il remettait la somme de 150 mille F Cfa par mois à chacun des deux policiers pour mieux exercer son trafic. A sa sortie de la salle d’audience, sourire aux lèvres, il avoue qu’il leur «remettait la moitié chaque 1er du mois et l’autre, le 15».
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur n’a pas été tendre avec le prévenu, le journaliste Ahmed Bachir Ndiaye, et son directeur de publication, Félix Nzalé. Pour le maître des poursuites, le journaliste «n’a fait aucune preuve de bonne foi». Avant de se demander : «Au nom de quoi un journaliste donne-t-il du crédit à des propos d’un criminel ?» Selon toujours le représentant du ministère public, le prévenu a «injustement indexé» ces policiers. «Il a jeté de l’opprobre sur d’honnêtes citoyens», dit-il.
Mandat d’arrêt requis pour le dirpbub de La Tribune
Finalement, il a requis 2 ans d’emprisonnement ferme et une amende d’un million de franc Cfa pour chacun des trois mis en cause. Le ministère public a aussi ordonné qu’un mandat de dépôt soit décerné à Lamine Cissé et un mandat d’arrêt pour les journalistes de D-média. Lamine Cissé Ndiongue a été poursuivi pour diffamation et les autres pour complicité de diffamation.
Pour la défense, le débat doit dépasser la simple production de preuves pour appuyer les déclarations, mais plutôt «il faut mener une enquête interne et profonde». Avant de reconnaître «qu’aucun policier n’a donné de décharge» à son client après la remise des montants avancés. Selon la robe noire, son client qui a été condamné à plusieurs reprises pour une histoire de drogue est aujourd’hui un repenti. Il demande à ce qu’il soit jugé sur son présent et non sur son passé. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 21 juillet prochain.
lequotidie
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur n’a pas été tendre avec le prévenu, le journaliste Ahmed Bachir Ndiaye, et son directeur de publication, Félix Nzalé. Pour le maître des poursuites, le journaliste «n’a fait aucune preuve de bonne foi». Avant de se demander : «Au nom de quoi un journaliste donne-t-il du crédit à des propos d’un criminel ?» Selon toujours le représentant du ministère public, le prévenu a «injustement indexé» ces policiers. «Il a jeté de l’opprobre sur d’honnêtes citoyens», dit-il.
Mandat d’arrêt requis pour le dirpbub de La Tribune
Finalement, il a requis 2 ans d’emprisonnement ferme et une amende d’un million de franc Cfa pour chacun des trois mis en cause. Le ministère public a aussi ordonné qu’un mandat de dépôt soit décerné à Lamine Cissé et un mandat d’arrêt pour les journalistes de D-média. Lamine Cissé Ndiongue a été poursuivi pour diffamation et les autres pour complicité de diffamation.
Pour la défense, le débat doit dépasser la simple production de preuves pour appuyer les déclarations, mais plutôt «il faut mener une enquête interne et profonde». Avant de reconnaître «qu’aucun policier n’a donné de décharge» à son client après la remise des montants avancés. Selon la robe noire, son client qui a été condamné à plusieurs reprises pour une histoire de drogue est aujourd’hui un repenti. Il demande à ce qu’il soit jugé sur son présent et non sur son passé. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 21 juillet prochain.
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