Le président de la République a pris, semble-t-il, au vu du communiqué de la Présidence, deux décrets mettant fin aux fonctions des présidents du HCCT et du CESE, sans, pour autant, procéder à leur remplacement.
L’objectif poursuivi, selon son Premier ministre, interprétant, par anticipation et sans ambages cette décision, est de « bloquer » le fonctionnement de ces institutions, dont la suppression était recherchée à travers le projet de révision constitutionnelle rejeté, souverainement, par l’Assemblée nationale le lundi 2 septembre 2024.
Il s’agit, donc, d’une mesure d’une rare violence, tendant à « châtier » les présidents de ces institutions constitutionnelles, en représailles à la décision souveraine des représentants du peuple.
Or, en rejetant le projet de révision constitutionnelle, l’Assemblée nationale n’a fait qu’exercer, dans le respect de la Constitution et de son règlement intérieur, son devoir législatif, conformément à l’article 3 de la Constitution.
C’est la démocratie qui s’est exprimée de la plus belle des manières, à la suite d’un débat honorable au sein de l’institution parlementaire. On s’attendait, tout naturellement, à ce que le président de la République qui en a pris acte, tourne la page, en faisant signe de grandeur et de respect, en se soumettant à la volonté populaire.
C’est cela, aussi, l’élégance républicaine. Malheureusement, l’Etat de droit qui suppose, avant tout, la soumission à la Constitution et aux lois, a été bafoué, violé, agressé, malmené, brutalisé, à travers ces décrets.
Cette réaction puérile est indigne d’un gouvernant respectueux de nos institutions, conscient de ses responsabilités et des priorités de l’heure.
Au demeurant, par cette attitude, le président de la République viole manifestement son serment fait devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, le 2 avril 2024.
Pour rappel, dans ce serment, il avait juré, entre autres, d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois.
En prenant des décrets mettant fin aux fonctions des présidents du HCCT et du CESE, à la suite du rejet par l’Assemblée nationale du projet de révision constitutionnelle tendant à la suppression des institutions constitutionnelles susvisées, le président de la République a manqué à son serment.
C’est un parjure d’une affreuse laideur; le procédé utilisé est moralement abject, techniquement médiocre, parce que simplement justifié par un dessein purement politicien.
Les lois doivent être appliquées par les gouvernants dans un esprit chevaleresque, magnanime, bienveillant. C’est cela qui les honore et les grandit. La tortuosité ne peut pas être érigée en méthode de gouvernance. « Nous sommes parce que le Sénégal est » !
C’est la Constitution qui fait du président de la République ce qu’il est: Gardien de la Constitution et Chef suprême des Armées. Il doit le mériter. Il doit être au- dessus de la mêlée et s’élever à la hauteur de sa grande et exaltante mission.
Bloquer des institutions dont il a l’obligation constitutionnelle de garantir le fonctionnement, est, assurément, une violation incontestable de son serment et de la Constitution.
Cette mesure de rabaissement des institutions et d’écrasement des hommes qui les incarnent, ne grandit point son auteur. Elle ne valorise pas notre démocratie. Elle n’entraîne qu’un blocage de fait de ces institutions et n’assouvit qu’une soif de vengeance, sans rien apporter de plus au pays.
Elle constitue une faute grave, très grave: la trahison de son serment !
C’est notre démocratie qui est infantilisée !
Nos institutions piétinées !
Nos espoirs déchus !
Notre peuple désenchanté !
L’Etat désorienté !
Notre administration désincarnée !
La confusion s’établit !
Le futur s’assombrit ! Et la pathétique pratique de viles manœuvres politiciennes resurgit !
L’heure est plus que grave !
Il est temps de se ressaisir….
La CAVE
CELLULE D'APPUI A LA VEILLE STRATÉGIQUE DE L'APR
L’objectif poursuivi, selon son Premier ministre, interprétant, par anticipation et sans ambages cette décision, est de « bloquer » le fonctionnement de ces institutions, dont la suppression était recherchée à travers le projet de révision constitutionnelle rejeté, souverainement, par l’Assemblée nationale le lundi 2 septembre 2024.
Il s’agit, donc, d’une mesure d’une rare violence, tendant à « châtier » les présidents de ces institutions constitutionnelles, en représailles à la décision souveraine des représentants du peuple.
Or, en rejetant le projet de révision constitutionnelle, l’Assemblée nationale n’a fait qu’exercer, dans le respect de la Constitution et de son règlement intérieur, son devoir législatif, conformément à l’article 3 de la Constitution.
C’est la démocratie qui s’est exprimée de la plus belle des manières, à la suite d’un débat honorable au sein de l’institution parlementaire. On s’attendait, tout naturellement, à ce que le président de la République qui en a pris acte, tourne la page, en faisant signe de grandeur et de respect, en se soumettant à la volonté populaire.
C’est cela, aussi, l’élégance républicaine. Malheureusement, l’Etat de droit qui suppose, avant tout, la soumission à la Constitution et aux lois, a été bafoué, violé, agressé, malmené, brutalisé, à travers ces décrets.
Cette réaction puérile est indigne d’un gouvernant respectueux de nos institutions, conscient de ses responsabilités et des priorités de l’heure.
Au demeurant, par cette attitude, le président de la République viole manifestement son serment fait devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, le 2 avril 2024.
Pour rappel, dans ce serment, il avait juré, entre autres, d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois.
En prenant des décrets mettant fin aux fonctions des présidents du HCCT et du CESE, à la suite du rejet par l’Assemblée nationale du projet de révision constitutionnelle tendant à la suppression des institutions constitutionnelles susvisées, le président de la République a manqué à son serment.
C’est un parjure d’une affreuse laideur; le procédé utilisé est moralement abject, techniquement médiocre, parce que simplement justifié par un dessein purement politicien.
Les lois doivent être appliquées par les gouvernants dans un esprit chevaleresque, magnanime, bienveillant. C’est cela qui les honore et les grandit. La tortuosité ne peut pas être érigée en méthode de gouvernance. « Nous sommes parce que le Sénégal est » !
C’est la Constitution qui fait du président de la République ce qu’il est: Gardien de la Constitution et Chef suprême des Armées. Il doit le mériter. Il doit être au- dessus de la mêlée et s’élever à la hauteur de sa grande et exaltante mission.
Bloquer des institutions dont il a l’obligation constitutionnelle de garantir le fonctionnement, est, assurément, une violation incontestable de son serment et de la Constitution.
Cette mesure de rabaissement des institutions et d’écrasement des hommes qui les incarnent, ne grandit point son auteur. Elle ne valorise pas notre démocratie. Elle n’entraîne qu’un blocage de fait de ces institutions et n’assouvit qu’une soif de vengeance, sans rien apporter de plus au pays.
Elle constitue une faute grave, très grave: la trahison de son serment !
C’est notre démocratie qui est infantilisée !
Nos institutions piétinées !
Nos espoirs déchus !
Notre peuple désenchanté !
L’Etat désorienté !
Notre administration désincarnée !
La confusion s’établit !
Le futur s’assombrit ! Et la pathétique pratique de viles manœuvres politiciennes resurgit !
L’heure est plus que grave !
Il est temps de se ressaisir….
La CAVE
CELLULE D'APPUI A LA VEILLE STRATÉGIQUE DE L'APR