Boukhou un village situé dans la commune de Diass semble subir le plus l’offensive des autorités locales qui n’ont de business que la terre. Après le lotissement de Berdialane et de Boukhou 2, la mairie s’est attaquée à la zone restante dans la forêt déclassée pour effectuer un lotissement qui du reste parait irrégulier en la forme. En effet, après l’affection de la quasi-totalité de la forêt classée à l’Apix dans le cadre de la Zone économique spéciale intégrée, la population de Boukhou se bat pour obtenir l’élargissement du village dans la zone restante entre la ZESI et le village. Mais à leur grande surprise, au mois dernier, le chef de village leur informe d’un projet immobilier porté par une entreprise dénommée Diarra Sarl dans la seule zone restante de la forêt déclassée. L’information a fait tombée la population. Quelques jours après, plus précisément le 22 juin, comme un véritable soldat parti pour conquérir des terres, l’administrateur de Diarra Sarl, Mamadou Clédor Sène fait sa descente au village pour convaincre des avantages de son projet. A travers des astuces, il tente d’amadouer les représentants de la population. C’est alors qu’il informe que la zone lui a été affectée par l’Etat et qu’il a eu tous les papiers administratifs par rapport aux projets. Des propos qui ont été confirmés par les conseillers qui à leurs tour ont tenté de convaincre que le projet leur a été imposé. Mais par la vigilance de certains, tout finit par apparaitre au grand jour. Car à travers des études et des recherches approfondies, il a été prouvé que le projet est un projet de lotissement porté par la mairie en collaboration avec le promoteur. Que l’entreprise en question avait même lancé à travers son site internet la vente de parcelles prévues dans le cadre du lotissement. Ainsi, tout paraissait clair : il ne s’agit nullement d’un projet de construction d’une nouvelle cité qui permettrait à la population environnante de bénéficier des avantages des infrastructures, mais d’un lotissement pur et simple. Saisi sur la question à travers une audience en date du 19 juillet, le maire Alioune Samba Ciss refuse alors de répondre clairement aux interrogations du comité chargé de suivre la question, prétextant qu’il n’a de répondant à Boukhou que le chef de village et les conseillers. Les carottes semblaient alors cuites pour la population. Car jusqu’alors, aussi bien les conseillers que le Chef de village peinent à défendre réellement les intérêts de la population, qui consistent non seulement d’espérer servir de périphérie à une ville fantôme, mais que le lotissement soit fait pour ces nombres jeunes que peinent à trouver un lopin de terre à usage d’habitation. Ces jeunes d’ailleurs s’engagent désormais à porter leur propre combat. Ceux-là qui sont déterminés à rentrer dans leur droit de bénéficier en priorité du lotissement de la zone sont sur le pied de guerre prêts à refuser tout démarrage des travaux de terrassement de la zone si la question n’est pas réglée. Ils s’engagent même à saisir l’Ofnac et la cour suprême pour exiger la transparence dans la gestion des affaires locales.
( La rédaction )