Le Président de la République M. Macky SALL en acceptant que le gouvernement conduit par le Premier ministre M. Mouhamed DIONNE se rende ce jeudi 12 Mars 2015 à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualités des députés vient de prouver encore une fois de plus, son courage politique non sans réserve sur le fond qui a été salué sur les principes par la plus part des analystes et observateurs de la scène politique nationale. En effet, pour la première fois, un tel fait politique est enregistré à l’Assemblée nationale du Sénégal pour passer inaperçu.
Cette volonté de rupture politique et d’innovation dans la manière de gouverner la chose publique avait été exprimée par les autorités étatiques et gouvernementales actuelles depuis le moment où Mme Aminata TOURE était Premier ministre. Au final, elle a été effectivement mise en œuvre avec l’arrivée de M. Mouhamed DIONNE à la primature. Ce qui témoigne, il faut le dire sans parti pris de la suite dans les idées et de la constance dans l’intention de changer les choses que la volonté politique des uns et des autres a permis de réaliser.
Cadre de dialogue politique entre les membres du gouvernement et les députés, disons-le sans ambages, que cet exercice républicain comporte trois défis majeurs à relever par les autorités à partir de ce Jeudi 12 Mars 2015.
1. Le défi de la régularité
Avec l’inauguration de ce rendez-vous mensuel au sommet de l’Etat, le Président de la république M. Macky SALL et son gouvernement viennent de poser une précieuse pierre de plus à notre édifice démocratique. A partir d’au jour d’hui, on peut dire sans risque de se tromper que le pouvoir actuel est en train d’opérer une rupture dans la manière de conduire le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition politique.
Jadis, en peu de mots, ce dialogue était soit direct entre protagonistes à l’abri des regards ou indirect par le truchement de la presse. Cette situation était très loin d’être un dialogue politique au sens strict du terme.
Représentants du peuple sénégalais dans sa diversité géographique et culturelle le travail du député est souvent mal compris faute de communication pédagogique adaptée. D’habitude, on a ne voit nos honorables députés que lors de la DPG du Premier ministre et du vote des projets de lois.
Et les comptes rendus de la presse des séances plénières nous ont souvent montré des députés qui se tiraillent, qui se chamaillent, qui s’insultent à la limite ou qui dorment. Des députés partisans ou de partis qui s’en réclament à visage découvert. Attitude non républicaine, négative, qui a beaucoup contribué à ternir l’image du député aux yeux de l’opinion publique. Désormais, un nouvel espace et une nouvelle occasion est offerte sur un plateau d’argent au député pour défendre, dans la mesure du possible, les intérêts matériels, commerciaux et moraux des populations et de contrôler davantage l’action gouvernementale.
Du fait des exigences et du volume d’activités qui interpellent quotidiennement le gouvernement, la régularité de cette rencontre est l’un des défis majeurs à relever et par le gouvernement et par l’Assemblée nationale. Cette rencontre au sommet de la république ne doit pas être un effet de mode, une brise de vent qui passe sans lendemain. Au contraire, elle doit être une pratique qui doit être institutionnalisée c’est-à-dire inscrite dans l’agenda de la république du Sénégal à l’instar de l’adresse du chef de l’Etat au peuple sénégalais à l’occasion de la fin de chaque année ou de celle de la fête de notre Indépendance le 04 Avril.
2. Le défi de la pérennisation
Apres avoir relevé le défi de la régularité de cette rencontre et de la présence mensuelle effective du gouvernement à l’Assemblée nationale sous le magister du Président de la république M. Macky SALL, l’autre difficulté qui profile à l’horizon corollaire et coexistant sera celle de la pérennisation, si rien n’est fait pour l’inscrire dans les obligations républicaines du gouvernement.
Pour l’instant, il n’y a aucune contrainte d’ordre législatif et juridique qui oblige le gouvernement sous la conduite du Premier ministre à se présenter au terme de chaque fin de mois à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualités des députés. Donc, l’existence de ce rendez-vous mensuel entre le gouvernement et l’Assemblée nationale relèverait pour le moment de la simple volonté politique de trois autorités politiques à savoir : celles du Président de la République M. Macky SALL, du Président de l’Assemblée nationale M. Moustapha NIASS et du Premier ministre M. Mouhamed DIONNE.
Or pour pérenniser cette rencontre au niveau du sommet de la républicaine dont le siège est à l’Assemblée nationale et éviter que son existence ne soit soumise qu’ à la simple volonté de l’autorité politique qui detient le pouvoir politique suprême, elle a besoin juridiquement d’être encadrée autrement dit on doit légiférer pour la faire entrer comme une obligation gouvernementale dans la pratique de la république sous notre ciel tropical de Sunugalais sans quoi, on aura manqué le tournant pour imprimer une nouvelle dynamique à notre système démocratique.
3. Le défi du débat républicain
Excepté cette douzième législature finissant où l’APR, le Parti du Président de la république M. Macky SALL n’a pas la majorité absolue, le parti au pouvoir a toujours eu une majorité mécanique de députés qui lui a permis sans anicroche de gouverner convenablement c’est-à-dire de faire passer ses projets de loi comme lettre à la poste.
Partout dans le monde, le parti ou la coalition de partis au pouvoir dans une république use sans état d’âme de sa majorité pour voter ses lois, faire ses reformes et mettre en œuvre ses politiques. Le Sénégal, petit pays du point de vue de la géographie physique a une longue tradition démocratique qui lui vaut respect et considération. Dans ce cadre, notre pays ne peut faire l’objet d’une exception à cette règle politique générale et salutaire.
Alors, si, la rencontre mensuelle du gouvernement conduit par le Premier ministre avec les députés à l’Assemblée nationale est une innovation politique de taille dans notre pays cependant elle pose du coup un problème de fond qui est celui de la nature de la qualité des débats souvent déplorée par l’opinion publique.
Ainsi, est-il nécessaire de le rappeler que sur l’intention, l’objectif et la forme de l’exercice, il n’y a rien à dire. Mais par contre sur le plan de la qualité du débat, qui pourrait prévaloir à l’Assemblée nationale lors de ces rencontres, ben plus malin qui osera s’aventurer à la garantir du fait qu’il s’agit d’une question personnelle liée à la conscience individuelle de chaque député.
Pour relever ce défi du débat républicain c’est-à-dire de la qualité de celui-ci lors des prochaines rencontres, les députés doivent arriver à se débarrasser de leurs vieux habits partisans ou de parti pour se hisser au niveau de la République en mettant en avant et en œuvre ce que le Président de la république M. Macky SALL appelle « La patrie avant le parti » qui ne doit pas être un simple slogan politique mais un comportement à adopter face à la chose publique qui ne s’adresse pas uniquement à ses camarades de parti mais à l’ensemble des citoyens politiquement engagés.
Grosso modo, si l’une des grosses difficultés pour le député est de ne pas être partisan dans un débat politique, l’autre grosse difficulté réside dans le fait qu’il est pratiquement impossible ne pas être partisan c’est-à-dire de renier ou de faire abstraction de son appartenance politique dans un débat politique du genre. Dans ce cas, le plein succès de cet exercice de dialogue politique à l’Assemblée nationale entre membres du gouvernement et députés dépendra en partie de la capacité de ces derniers à être des députés de la république et non des députés partisans ou de parti mais aussi à être des députés partisans ou de parti sans nuire à la république.
Cela dit, en faire de cet espace ou de ce face à face un moment privilégié pour résoudre le problème de l’image écornée du député partisan ou de parti est possible avec le temps mais vouloir s’en saisir comme un moyen pour montrer aux yeux du peuple sénégalais que le député travaille contrairement à ce que l’opinion aurait pensé de lui serait un piège construit sur la base d’une mauvaise perception de la réalité à éviter.
Les questions d’actualités est un exercice démocratique dans une république qui participe au travail du député sous d’autres cieux. Il doit en être ainsi dans notre pays sans complexe. Sur ce, tirons chapeau au Président de la république M. Macky SALL dans l’élégance et la gloire de la république pour avoir eu la lucidité et le courage politique de déplacer le débat et le dialogue politique de la rue à l’Assemblée nationale.
Dans tous les domaines de la vie de notre pays, nous devons, tout en innovant nous donner les moyens en même temps de pérenniser ce que nous aurons changé dans le bon sens, sans quoi, nous ferons inévitablement un retour vers le point de départ. Ce qui contribue à phagocyter, sans nul doute, les efforts de développement et de progrès du brave peuple sénégalais à éviter. Le Sénégal n’appartient à personne. Le Sénégal, nous appartient à tous. Mutatis mutandis !
Vive le Sénégal !
Vive la République !
Baba Gallé DIALLO
Réalisateur
Email : bbgd70@yahoo.fr
Cette volonté de rupture politique et d’innovation dans la manière de gouverner la chose publique avait été exprimée par les autorités étatiques et gouvernementales actuelles depuis le moment où Mme Aminata TOURE était Premier ministre. Au final, elle a été effectivement mise en œuvre avec l’arrivée de M. Mouhamed DIONNE à la primature. Ce qui témoigne, il faut le dire sans parti pris de la suite dans les idées et de la constance dans l’intention de changer les choses que la volonté politique des uns et des autres a permis de réaliser.
Cadre de dialogue politique entre les membres du gouvernement et les députés, disons-le sans ambages, que cet exercice républicain comporte trois défis majeurs à relever par les autorités à partir de ce Jeudi 12 Mars 2015.
1. Le défi de la régularité
Avec l’inauguration de ce rendez-vous mensuel au sommet de l’Etat, le Président de la république M. Macky SALL et son gouvernement viennent de poser une précieuse pierre de plus à notre édifice démocratique. A partir d’au jour d’hui, on peut dire sans risque de se tromper que le pouvoir actuel est en train d’opérer une rupture dans la manière de conduire le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition politique.
Jadis, en peu de mots, ce dialogue était soit direct entre protagonistes à l’abri des regards ou indirect par le truchement de la presse. Cette situation était très loin d’être un dialogue politique au sens strict du terme.
Représentants du peuple sénégalais dans sa diversité géographique et culturelle le travail du député est souvent mal compris faute de communication pédagogique adaptée. D’habitude, on a ne voit nos honorables députés que lors de la DPG du Premier ministre et du vote des projets de lois.
Et les comptes rendus de la presse des séances plénières nous ont souvent montré des députés qui se tiraillent, qui se chamaillent, qui s’insultent à la limite ou qui dorment. Des députés partisans ou de partis qui s’en réclament à visage découvert. Attitude non républicaine, négative, qui a beaucoup contribué à ternir l’image du député aux yeux de l’opinion publique. Désormais, un nouvel espace et une nouvelle occasion est offerte sur un plateau d’argent au député pour défendre, dans la mesure du possible, les intérêts matériels, commerciaux et moraux des populations et de contrôler davantage l’action gouvernementale.
Du fait des exigences et du volume d’activités qui interpellent quotidiennement le gouvernement, la régularité de cette rencontre est l’un des défis majeurs à relever et par le gouvernement et par l’Assemblée nationale. Cette rencontre au sommet de la république ne doit pas être un effet de mode, une brise de vent qui passe sans lendemain. Au contraire, elle doit être une pratique qui doit être institutionnalisée c’est-à-dire inscrite dans l’agenda de la république du Sénégal à l’instar de l’adresse du chef de l’Etat au peuple sénégalais à l’occasion de la fin de chaque année ou de celle de la fête de notre Indépendance le 04 Avril.
2. Le défi de la pérennisation
Apres avoir relevé le défi de la régularité de cette rencontre et de la présence mensuelle effective du gouvernement à l’Assemblée nationale sous le magister du Président de la république M. Macky SALL, l’autre difficulté qui profile à l’horizon corollaire et coexistant sera celle de la pérennisation, si rien n’est fait pour l’inscrire dans les obligations républicaines du gouvernement.
Pour l’instant, il n’y a aucune contrainte d’ordre législatif et juridique qui oblige le gouvernement sous la conduite du Premier ministre à se présenter au terme de chaque fin de mois à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualités des députés. Donc, l’existence de ce rendez-vous mensuel entre le gouvernement et l’Assemblée nationale relèverait pour le moment de la simple volonté politique de trois autorités politiques à savoir : celles du Président de la République M. Macky SALL, du Président de l’Assemblée nationale M. Moustapha NIASS et du Premier ministre M. Mouhamed DIONNE.
Or pour pérenniser cette rencontre au niveau du sommet de la républicaine dont le siège est à l’Assemblée nationale et éviter que son existence ne soit soumise qu’ à la simple volonté de l’autorité politique qui detient le pouvoir politique suprême, elle a besoin juridiquement d’être encadrée autrement dit on doit légiférer pour la faire entrer comme une obligation gouvernementale dans la pratique de la république sous notre ciel tropical de Sunugalais sans quoi, on aura manqué le tournant pour imprimer une nouvelle dynamique à notre système démocratique.
3. Le défi du débat républicain
Excepté cette douzième législature finissant où l’APR, le Parti du Président de la république M. Macky SALL n’a pas la majorité absolue, le parti au pouvoir a toujours eu une majorité mécanique de députés qui lui a permis sans anicroche de gouverner convenablement c’est-à-dire de faire passer ses projets de loi comme lettre à la poste.
Partout dans le monde, le parti ou la coalition de partis au pouvoir dans une république use sans état d’âme de sa majorité pour voter ses lois, faire ses reformes et mettre en œuvre ses politiques. Le Sénégal, petit pays du point de vue de la géographie physique a une longue tradition démocratique qui lui vaut respect et considération. Dans ce cadre, notre pays ne peut faire l’objet d’une exception à cette règle politique générale et salutaire.
Alors, si, la rencontre mensuelle du gouvernement conduit par le Premier ministre avec les députés à l’Assemblée nationale est une innovation politique de taille dans notre pays cependant elle pose du coup un problème de fond qui est celui de la nature de la qualité des débats souvent déplorée par l’opinion publique.
Ainsi, est-il nécessaire de le rappeler que sur l’intention, l’objectif et la forme de l’exercice, il n’y a rien à dire. Mais par contre sur le plan de la qualité du débat, qui pourrait prévaloir à l’Assemblée nationale lors de ces rencontres, ben plus malin qui osera s’aventurer à la garantir du fait qu’il s’agit d’une question personnelle liée à la conscience individuelle de chaque député.
Pour relever ce défi du débat républicain c’est-à-dire de la qualité de celui-ci lors des prochaines rencontres, les députés doivent arriver à se débarrasser de leurs vieux habits partisans ou de parti pour se hisser au niveau de la République en mettant en avant et en œuvre ce que le Président de la république M. Macky SALL appelle « La patrie avant le parti » qui ne doit pas être un simple slogan politique mais un comportement à adopter face à la chose publique qui ne s’adresse pas uniquement à ses camarades de parti mais à l’ensemble des citoyens politiquement engagés.
Grosso modo, si l’une des grosses difficultés pour le député est de ne pas être partisan dans un débat politique, l’autre grosse difficulté réside dans le fait qu’il est pratiquement impossible ne pas être partisan c’est-à-dire de renier ou de faire abstraction de son appartenance politique dans un débat politique du genre. Dans ce cas, le plein succès de cet exercice de dialogue politique à l’Assemblée nationale entre membres du gouvernement et députés dépendra en partie de la capacité de ces derniers à être des députés de la république et non des députés partisans ou de parti mais aussi à être des députés partisans ou de parti sans nuire à la république.
Cela dit, en faire de cet espace ou de ce face à face un moment privilégié pour résoudre le problème de l’image écornée du député partisan ou de parti est possible avec le temps mais vouloir s’en saisir comme un moyen pour montrer aux yeux du peuple sénégalais que le député travaille contrairement à ce que l’opinion aurait pensé de lui serait un piège construit sur la base d’une mauvaise perception de la réalité à éviter.
Les questions d’actualités est un exercice démocratique dans une république qui participe au travail du député sous d’autres cieux. Il doit en être ainsi dans notre pays sans complexe. Sur ce, tirons chapeau au Président de la république M. Macky SALL dans l’élégance et la gloire de la république pour avoir eu la lucidité et le courage politique de déplacer le débat et le dialogue politique de la rue à l’Assemblée nationale.
Dans tous les domaines de la vie de notre pays, nous devons, tout en innovant nous donner les moyens en même temps de pérenniser ce que nous aurons changé dans le bon sens, sans quoi, nous ferons inévitablement un retour vers le point de départ. Ce qui contribue à phagocyter, sans nul doute, les efforts de développement et de progrès du brave peuple sénégalais à éviter. Le Sénégal n’appartient à personne. Le Sénégal, nous appartient à tous. Mutatis mutandis !
Vive le Sénégal !
Vive la République !
Baba Gallé DIALLO
Réalisateur
Email : bbgd70@yahoo.fr