Papa Massata Diack a été placé par Interpol sur sa liste des personnes les plus recherchées à la demande de la France dans le cadre de l’enquête déclenchée par le parquet financier de Paris pour fraude, blanchiment d’argent et corruption sur le scandale de corruption et de dopage touchant l’athlétisme. Mais le Sénégal va-t-il livrer le fils de Lamine Diack?
Beaucoup d’analystes politiques pensent que les autorités ne vont pas courir ce risque car Lamine Diack a dit aux enquêteurs que c’est son fils qui a distribué le « Diackpot » issu de la couverture des cas de dopage des athlètes russes à l’opposition sénégalaise lors de la bataille de Dakar en 2012 quand il fallait renverser le pouvoir de Abdoulaye Wade. Un déballage risquerait de se produire et ternir davantage l’image d’une démocratie déjà éclaboussée par les aveux de Lamine Diack publiés par le journal « Le Monde ».
D’autres avancent que le Président sénégalais dont les collaborateurs avaient usé leurs babouches pour extirper le nom de Macky Sall de l’article du Monde poussant le journal français à se rectifier et à s’excuser, tiennent là une occasion en or, pour faire éclater la vérité et lever tout soupçon. Dans ce sens, le gouvernement sénégalais n’aura alors aucun scrupule à livrer Massata Diack pieds et poings liés.
Ex-consultant marketing de l’IAAF, il a été radié à vie de l’athlétisme le 7 janvier par la commission d’éthique de l’IAAF. Cette dernière lui reproche d’avoir « conspiré pour extorquer ce qu’on peut qualifier de pots-de-vin au moyen d’actes de chantage » à des athlètes dopés. En clair, d’avoir reçu de l’argent en contrepartie de la couverture de faits de dopage, principalement en Russie.