“ Je l’aime’’.C’est la seule chose que la mineure K. Coulibaly a osé dire à haute voix hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Âgée de 16 ans, la demoiselle a ainsi tenu tête à son beau-père et tuteur, qui a traduit en justice son petit ami Youssouf Diallo. Enceinte de deux mois, la gamine reconnaît avoir induit en erreur son amoureux sur son âge.
‘’C’est moi qui lui ai dit que j’ai 18 ans. Mes parents veulent me marier de force avec un de mes cousins, alors que c’est lui (désignant du doigt son petit-ami) que j’aime. Mes parents ignoraient que je me rendais chez lui’’.
‘’Essaies-tu de le protéger ?‘’, lui a demandé la juge. K. Coulibaly de répondre: ‘’Non.’’
C’est quand sa grossesse a été découverte que son beau-père a traduit en justice Youssouf Diallo. ‘’C’est sa mère qui m’a dit qu’elle n’a pas vu ses règles, pour que je la conduise à l’hôpital. Une fois là-bas, la sage-femme m’a dit qu’elle est enceinte. Quand je lui ai demandé l’auteur de sa grossesse, elle a désigné le vendeur de fruits qui l’a vu grandir. Avant même qu’on n’essaie de trouver des solutions, il l'a emmenée en Casamance pour la cacher. Ce n’est qu’au bout de quelque temps qu’il l’a ramenée’’, s’est plaint le beau-père de la gamine, qui dit n’avoir jamais eu l’intention de la marier de force.
Entendu, Youssouf a reconnu entretenir une relation amoureuse avec la jeune fille. ‘’Je la connais depuis huit ans maintenant. Mais on a commencé à sortir en 2021. J’ignorais qu’elle est mineure. De plus, elle m’a dit qu’elle a 18 ans’’, a-t-il soutenu. Avant d'avouer avoir entretenu à quatre reprises des rapports sexuels avec la mineure chez lui. Ce, après avoir été mis devant le fait accompli par la juge, car il avait au préalable contesté tout rapport sexuel avec la fille. S’agissant de la corruption de mineure qui lui est reprochée, il soutient qu’il lui arrivait de donner des cadeaux à sa dulcinée, sans rien attendre en retour.
Ce que l’avocat de la partie civile refuse d’admettre. ‘’J’ai vu à la barre un prévenu qui ne regrette même pas ce qu’il a fait. Le consentement d’une enfant mineure n’a pas de valeur juridique. Le prévenu a côtoyé cette fille, depuis plus de huit ans. Il a abusé de la naïveté de cette gamine qui est sous votre protection’’, a déploré l’avocat, qui a sollicité que le comparant soit maintenu dans les liens de la détention.
Il a réclamé la somme de 10 millions de francs Cfa, en guise de réparation du préjudice causé.
Le maître des poursuites, pour qui les faits sont suffisamment constants, a requis six mois de prison dont trois mois ferme. L’avocat de la défense a, quant à lui, sollicité à titre principal, la relaxe de son client et à titre subsidiaire, de lui faire bénéficier d’une application bienveillante de la loi pénale.
L’affaire est mise en délibéré pour le 4 janvier 2023.
‘’C’est moi qui lui ai dit que j’ai 18 ans. Mes parents veulent me marier de force avec un de mes cousins, alors que c’est lui (désignant du doigt son petit-ami) que j’aime. Mes parents ignoraient que je me rendais chez lui’’.
‘’Essaies-tu de le protéger ?‘’, lui a demandé la juge. K. Coulibaly de répondre: ‘’Non.’’
C’est quand sa grossesse a été découverte que son beau-père a traduit en justice Youssouf Diallo. ‘’C’est sa mère qui m’a dit qu’elle n’a pas vu ses règles, pour que je la conduise à l’hôpital. Une fois là-bas, la sage-femme m’a dit qu’elle est enceinte. Quand je lui ai demandé l’auteur de sa grossesse, elle a désigné le vendeur de fruits qui l’a vu grandir. Avant même qu’on n’essaie de trouver des solutions, il l'a emmenée en Casamance pour la cacher. Ce n’est qu’au bout de quelque temps qu’il l’a ramenée’’, s’est plaint le beau-père de la gamine, qui dit n’avoir jamais eu l’intention de la marier de force.
Entendu, Youssouf a reconnu entretenir une relation amoureuse avec la jeune fille. ‘’Je la connais depuis huit ans maintenant. Mais on a commencé à sortir en 2021. J’ignorais qu’elle est mineure. De plus, elle m’a dit qu’elle a 18 ans’’, a-t-il soutenu. Avant d'avouer avoir entretenu à quatre reprises des rapports sexuels avec la mineure chez lui. Ce, après avoir été mis devant le fait accompli par la juge, car il avait au préalable contesté tout rapport sexuel avec la fille. S’agissant de la corruption de mineure qui lui est reprochée, il soutient qu’il lui arrivait de donner des cadeaux à sa dulcinée, sans rien attendre en retour.
Ce que l’avocat de la partie civile refuse d’admettre. ‘’J’ai vu à la barre un prévenu qui ne regrette même pas ce qu’il a fait. Le consentement d’une enfant mineure n’a pas de valeur juridique. Le prévenu a côtoyé cette fille, depuis plus de huit ans. Il a abusé de la naïveté de cette gamine qui est sous votre protection’’, a déploré l’avocat, qui a sollicité que le comparant soit maintenu dans les liens de la détention.
Il a réclamé la somme de 10 millions de francs Cfa, en guise de réparation du préjudice causé.
Le maître des poursuites, pour qui les faits sont suffisamment constants, a requis six mois de prison dont trois mois ferme. L’avocat de la défense a, quant à lui, sollicité à titre principal, la relaxe de son client et à titre subsidiaire, de lui faire bénéficier d’une application bienveillante de la loi pénale.
L’affaire est mise en délibéré pour le 4 janvier 2023.