Devant la barre, Ahmadou Sarr, né en 1983 a reconnu sans ambages les faits de détournement qui lui sont reprochés. Chef d'Agence du Crédit Mutuel du Sénégal de Sébikhotane, le prévenu soutirait d'importantes sommes d'argent dans les comptes des clients. Seulement, le sieur Sarr a dit qu'il commettait ses forfaits sous l'emprise d'un pouvoir mystique. A l'en croire, il versait l'argent à un marabout qui l'a envoûté. « J'ignore le montant exact des sommes d'argent que j'ai dissipées. Parce que depuis un an, je le fais. Je connaissais les codes secrets de tous les guichetiers. Après chaque retrait, je signais les bordereaux. Et à chaque fois, je versais l'argent à un marabout qui m'a envoûté », s'est-il justifié.
Le conseil de l'institution bancaire a réclamé 50 millions de FCfa à titre de dommages et intérêts. Selon la robe noire, le préjudice est estimé provisoirement à 41 millions. Puisque, affirme-t-il, les clients continuent de se signaler. Et, rien que dans la journée du 29 mai dernier, où le prévenu avait fait un abandon de poste, une société a constaté un manquant de 2 millions dans son compte.
Dans son réquisitoire, le parquet qui a souligné que les faits sont extrêmement graves a requis 18 mois d'emprisonnement ferme contre le prévenu. Car, dit-il, la preuve que celui-ci, a été envoûté n'a pas été rapportée. « Après son interpellation chez son frère à Palmarin où il est allé se réfugier, il a donné le nom du marabout aux enquêteurs. Mais ces derniers, ne l'ont pas retrouvé. Donc, le fait justificatif de son acte délictuel n'est pas jusqu'ici rapporté. Je vous demande de le déclarer atteint et convaincu des faits qui lui sont reprochés. Ceux sont des faits particulièrement graves et qui ont causé un trouble grave à l'ordre public », a martelé le maître des poursuites. Il a également demandé au juge de condamner le prévenu à payer une amende d'1 million de nos francs.
Les conseils de la défense ont quant à eux, sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi. Les robes noires ont invité le juge à prendre en compte dans sa décision, les faits de charlatanisme, dont leur client a été victime. « Le charlatanisme est une réalité sénégalaise. Raison pour laquelle, il est réprimé par le code pénal. Notre client avait écrit depuis le début, une lettre à ses supérieurs dans laquelle, il a reconnu les faits. En outre, c'est un délinquant primaire. Je vous demande de faire preuve de clémence et de compréhension à son endroit », a sollicité l'un des avocats.
Au terme de leurs plaidoiries, le juge a fixé son délibéré au 29 août prochain.
Kady FATY Leral
Le conseil de l'institution bancaire a réclamé 50 millions de FCfa à titre de dommages et intérêts. Selon la robe noire, le préjudice est estimé provisoirement à 41 millions. Puisque, affirme-t-il, les clients continuent de se signaler. Et, rien que dans la journée du 29 mai dernier, où le prévenu avait fait un abandon de poste, une société a constaté un manquant de 2 millions dans son compte.
Dans son réquisitoire, le parquet qui a souligné que les faits sont extrêmement graves a requis 18 mois d'emprisonnement ferme contre le prévenu. Car, dit-il, la preuve que celui-ci, a été envoûté n'a pas été rapportée. « Après son interpellation chez son frère à Palmarin où il est allé se réfugier, il a donné le nom du marabout aux enquêteurs. Mais ces derniers, ne l'ont pas retrouvé. Donc, le fait justificatif de son acte délictuel n'est pas jusqu'ici rapporté. Je vous demande de le déclarer atteint et convaincu des faits qui lui sont reprochés. Ceux sont des faits particulièrement graves et qui ont causé un trouble grave à l'ordre public », a martelé le maître des poursuites. Il a également demandé au juge de condamner le prévenu à payer une amende d'1 million de nos francs.
Les conseils de la défense ont quant à eux, sollicité une application extrêmement bienveillante de la loi. Les robes noires ont invité le juge à prendre en compte dans sa décision, les faits de charlatanisme, dont leur client a été victime. « Le charlatanisme est une réalité sénégalaise. Raison pour laquelle, il est réprimé par le code pénal. Notre client avait écrit depuis le début, une lettre à ses supérieurs dans laquelle, il a reconnu les faits. En outre, c'est un délinquant primaire. Je vous demande de faire preuve de clémence et de compréhension à son endroit », a sollicité l'un des avocats.
Au terme de leurs plaidoiries, le juge a fixé son délibéré au 29 août prochain.
Kady FATY Leral