Le GIE des pêcheurs de Joal est très remonté contre l’Etat du Sénégal. Ils dénoncent le mutisme des autorités face à leurs camarades pêcheurs qui sont détenus avec leurs pirogues par les gardes côtes Bissau guinéens depuis presque un mois. Ils déplorent également le manque de poissons dans les côtes sénégalaises et imputent la responsabilité aux bateaux étrangers.
«Nous rencontrons beaucoup de difficultés avec les gardes côtes Bissau-Guinéens. Nous avons des licences en bonne et due forme, mais, chaque jour, nous subissons des raquettes et les procédures sont très lentes avec des amendes très dures pour nous les pêcheurs qui allons en Guinée Bissau à la recherche de poissons. Depuis un mois, nos camarades pêcheurs sont entre les mains des gardes côtes Bissau guinéens et les autorités tardent toujours à réagir", s'insurgent leurs collègues de Joal.
"C’est pourquoi nous appelons les autorités sénégalaises à aider nos confrères sénégalais qui vont en Guinée Bissau pour que la souplesse qui se trouve en Mauritanie puisse être appliquée en Guinée Bissau », indique Ahmed Wade, secrétaire général du GIE « And Bokk Xol » de Joal Fadiouth, sur Rfm.
Le secrétaire général d’ajouter que la migration des pêcheurs sénégalais vers les autres pays s'explique par la raréfaction du poisson dans les côtes sénégalaises, accentuée par la présence des bateaux étrangers.
«Nous sommes des pêcheurs et qui dit pêcheurs dit forcément poissons. S’il n’y a pas de poissons, le pêcheur est inexistant et ces temps-ci, nous vivons des difficultés au niveau des eaux sénégalaises et tout ceci est favorisé par le manque de poisson qui est causé par la forte présence des bateaux étrangers qui pillent nos ressources halieutiques. Ce qui fait que la pêche artisanale observe une baisse totale sur la capture de poissons au niveau des côtes sénégalaises », précise t il. Renseigne Vipeoples .