Alors qu’elles venaient de témoigner de faits extrêmement douloureux qu’elles ont eu à subir pendant le régime de Hissène Habré, nos clientes Madame Fatimé Hachim Saleh et Madame Khadidja Hassan Zidane ont faits l’objet de propos offensants et méprisants, attentatoires à la dignité. Ces propos injurieux ne sont pas reproduits dans ce communiqué.
Ces publications sont d’autant plus graves qu’elles interviennent en plein procès. Elles visent à menacer et intimider des personnes qui ont eu le courage de venir du Tchad à Dakar pour rendre compte des horreurs qu’elles ont vécues. Elles reflètent la volonté de l’auteur de nuire au bon déroulement du procès en apportant des contre-vérités ignominieuses en dehors de la salle d’audience, pour railler le travail des magistrats, alors même que la défense de Habré a tout le loisir de répondre aux allégations présentées contre son client, à la barre. Nous condamnons fermement toutes injures, intimidations, menaces et violences qui viennent troubler la sérénité des débats devant les Chambres africaines extraordinaires.
Me Jacqueline MOUDEINA, avocate au Barreau de N’Djamena, +221 77 112 0310 ou + 235 66 27 09 92, jmoudeina@hotmail.fr
Me Assane Dioma NDIAYE, avocat au Barreau de Dakar, +221 77 638 79 13, djigaconsulting@yahoo.fr
Me William BOURDON, avocat au Barreau de Paris, +33 6 08 45 55 46, w.bourdon@bourdon-forestier.com
Me Georges-Henri BEAUTHIER, avocat au Barreau de Bruxelles,
+32 496 511606, ghb@beauthier.org
Me Soulgan LAMBI, avocat au Barreau de N’Djamena, msoulgan@yahoo.fr, +221 77 31 401 36
Me Delphine K. DJIRAIBE, avocate au Barreau de N’Djamena, ddjiraibe@hotmail.com, +221 78 172 87 09
Me Alain WERNER, avocat au Barreau de Genève, +41 79 194 59 57, alain.werner@civitas-maxima.org
Contexte
Khadidja Hassan Zidane a affirmé au procès de Hissène Habré, tout comme trois autres femmes qui ont témoigné, avoir été soumise en 1988 à l’esclavage sexuel dans un camp militaire situé à Ouadi-Doum dans le désert dans le nord du Tchad. Avant d’être envoyée dans le désert, elle a été emprisonnée dans la résidence présidentielle où Hissène Habré l’a violée à quatre reprises. Une des autres témoins, Khaltouma Defallah a confirmé que, lors de leur détention conjointe, Khadidja Hassane Zidane lui a confié avoir été violée par Habré.
Fatime Hachim Saleh fut arrêtée en avril 1989 avec son mari à N’Djamena par des agents de la DDS, la police politique du régime. Malgré sa grossesse de 7 mois, elle a été torturée et a accouché en prison d’un garçon mort-né., Elle a déclaré avoir vu Hissène Habré pendant sa détention qui lui aurait promis qu’elle y resterait jusqu’à sa mort. Elle a affirmé que son mari avait été extrait de prison en pleine nuit et est porté disparu depuis, et sa maison fut rasée.
En réponse au témoignage de plusieurs femmes, le « site officiel du président Hissène Habré » (hisseinhabre.com), a publié une série de communiqués les injuriant et les diffamant.
Ces publications sont d’autant plus graves qu’elles interviennent en plein procès. Elles visent à menacer et intimider des personnes qui ont eu le courage de venir du Tchad à Dakar pour rendre compte des horreurs qu’elles ont vécues. Elles reflètent la volonté de l’auteur de nuire au bon déroulement du procès en apportant des contre-vérités ignominieuses en dehors de la salle d’audience, pour railler le travail des magistrats, alors même que la défense de Habré a tout le loisir de répondre aux allégations présentées contre son client, à la barre. Nous condamnons fermement toutes injures, intimidations, menaces et violences qui viennent troubler la sérénité des débats devant les Chambres africaines extraordinaires.
Me Jacqueline MOUDEINA, avocate au Barreau de N’Djamena, +221 77 112 0310 ou + 235 66 27 09 92, jmoudeina@hotmail.fr
Me Assane Dioma NDIAYE, avocat au Barreau de Dakar, +221 77 638 79 13, djigaconsulting@yahoo.fr
Me William BOURDON, avocat au Barreau de Paris, +33 6 08 45 55 46, w.bourdon@bourdon-forestier.com
Me Georges-Henri BEAUTHIER, avocat au Barreau de Bruxelles,
+32 496 511606, ghb@beauthier.org
Me Soulgan LAMBI, avocat au Barreau de N’Djamena, msoulgan@yahoo.fr, +221 77 31 401 36
Me Delphine K. DJIRAIBE, avocate au Barreau de N’Djamena, ddjiraibe@hotmail.com, +221 78 172 87 09
Me Alain WERNER, avocat au Barreau de Genève, +41 79 194 59 57, alain.werner@civitas-maxima.org
Contexte
Khadidja Hassan Zidane a affirmé au procès de Hissène Habré, tout comme trois autres femmes qui ont témoigné, avoir été soumise en 1988 à l’esclavage sexuel dans un camp militaire situé à Ouadi-Doum dans le désert dans le nord du Tchad. Avant d’être envoyée dans le désert, elle a été emprisonnée dans la résidence présidentielle où Hissène Habré l’a violée à quatre reprises. Une des autres témoins, Khaltouma Defallah a confirmé que, lors de leur détention conjointe, Khadidja Hassane Zidane lui a confié avoir été violée par Habré.
Fatime Hachim Saleh fut arrêtée en avril 1989 avec son mari à N’Djamena par des agents de la DDS, la police politique du régime. Malgré sa grossesse de 7 mois, elle a été torturée et a accouché en prison d’un garçon mort-né., Elle a déclaré avoir vu Hissène Habré pendant sa détention qui lui aurait promis qu’elle y resterait jusqu’à sa mort. Elle a affirmé que son mari avait été extrait de prison en pleine nuit et est porté disparu depuis, et sa maison fut rasée.
En réponse au témoignage de plusieurs femmes, le « site officiel du président Hissène Habré » (hisseinhabre.com), a publié une série de communiqués les injuriant et les diffamant.