C’est hier que s’est ouverte à l’Université cathol
ique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao) la nouvelle édition du FuckupNight qui est un moment de partages d’expériences en matière d’entreprenariat, et de présentation des innovations dans plusieurs domaines de la vie entre startups et étudiants en master 2 de ladite université. Ces contacts entre différents entrepreneurs permettent de partager des expériences avec les étudiants depuis les échecs, jusqu’à la relance des entreprises. En grosso modo, ce qui est visé dans toute cette interactivité entre les jeunes entrepreneurs et les étudiants qui sont en état d’apprentissage, c’est de les former et de les préparer à être demain des entrepreneurs. Selon Jo Holden, Directeur régional Afrique de l'Ouest de la Fondation FriedrichNaumann pour la liberté, initiateur de concept, « un des champs d’actions de ladite fondation, c’est l’appui à l’entreprenariat et spécialement les jeunes entrepreneurs et les startups ». C’est ce qui a permis de développer ce concept afin de souligner des échecs dans l’entreprenariat, car dit-il, « derrière toutes les réussites, il y a probablement une ou plusieurs échecs ». Ce qui est extrêmement important de souligner dans une société où on ne parle pas des échecs. « L’échec doit être normalisé et c’est un chemin normal pour l’entrepreneur », a déclaré JoHolden. Ce dernier se dit fasciné de la créativité des jeunes entrepreneurs sénégalais qui ont une base pour l’avenir de l’entreprenariat au Sénégal. Pour Pierre Sarr, professeur titulaire des universités, et Directeur académique et pédagogique de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest en charge de tout ce qui est enseignement et organisation des évaluations, « ce contact entre jeunes entrepreneurs et étudiants est venu à son heure, car elle permet à ces derniers d’accompagner nos étudiants pour mettre en exergue l’expérience qu’ils peuvent en tirer ». Avant de poursuivre : « on leur donne une formation assez solide pour qu’au contact de ces jeunes entrepreneurs qu’ils puissent avoir déjà des idées de ce qu’ils peuvent réaliser demain ». Ces jeunes entrepreneurs étaient au nombre de quatre à pouvoir partager leurs expériences et leurs échecs avec les étudiants. Pour Yaye Bathily,fondatrice de lamarque Baya, qui a abandonné ses études etsa carrière de Tay Kuando dont elle était championne du Sénégal pour lancer dans la cordonnerie, tout début est difficile. Effet confie-t-elle, elle était confrontée à un problème de caste, parce que dans sa famille, il n’y a jamais eu de cordonnier qui est un métier réservé à certaines castes de la société africaine. Son papa qui s’est opposé à ce projet, a failli la renvoyer de la maison familiale, mais elle a tenu bon. À Tilène où elle exerce le métier, les garçons lui mettaient également les bâtons dans les roues. Toutes ces difficultés ne l’ont pas découragé. Car, elle a eu confiance en elle, jusqu’à ouvrir sa propre boutique avec ses propres moyens. Et aujourd’hui, elle a beaucoup de commandes surtout de l’étranger. «Dans l’entreprenariat, il faut avoir la confiance en soi. Il faut oser, et ne pas avoir confiance en personne », a-t-elle conseillé aux jeunes étudiants